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Le village olympique lancé dans la course

A cinq ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le village olympique a été officiellement lancé lundi 4 novembre par le Premier ministre et des élus locaux. A cheval sur Saint-Denis, l’Ile Saint-Denis et Saint-Ouen, cet espace de 51 hectares doit participer de la transformation durable du territoire après les Jeux.

Pour le moment, il faut faire preuve d’imagination pour voir ici les bâtiments des athlètes, là les espaces où ils pourront se restaurer. Lundi, le Premier ministre accompagné de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, du Ministre en charge de la ville Julien Denormandie et de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel et de la maire de Paris Anne Hidalgo étaient à Saint-Ouen, pour y lancer la phase de travaux qui doit donner naissance au village olympique. Quelques jours après avoir annoncé un plan exceptionnel de 23 mesures en faveur du département, Edouard Philippe retrouvait ainsi la Seine-Saint-Denis pour y présenter un projet olympique déjà largement connu.

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Durant les Jeux de Paris 2024, c’est bien dans ce quadrilatère de 51 hectares à cheval entre Saint-Denis, l’Ile Saint-Denis et Saint-Ouen que 15 000 athlètes et officiels logeront durant la compétition.
Mais au cours de la présentation de lundi, il a surtout été question de l’après-JO, cet événement planétaire devant aussi et surtout bénéficier aux habitants et usagers des lieux. « Être mobilisé dès maintenant pour que l’ensemble de ces transformations profitent aux habitants de la Seine-Saint-Denis, c’est ça ma boussole », déclarait par exemple à ce sujet Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis à la radio RTL.

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Le village olympique doit en effet être reconverti après les Jeux en quartier de logements et de bureaux. Au total, 2200 logements familiaux, 900 logements spécifiques (chambres étudiantes, résidence de personnes âgées, chambres d’hôtel) et 7 hectares d’espaces verts doivent sortir de terre une fois les projecteurs de la compétition refroidis. Soit 6000 habitants et 6000 emplois, estime la Solideo, la Société de livraison des équipements olympiques qui possède la maîtrise d’ouvrage sur l’essentiel des équipements pérennes après la compétition.
Des chiffres mis en avant pour calmer les craintes de certains usagers des lieux, inquiets de voir certains services chamboulés durant la phase des travaux. « Ces inquiétudes sont légitimes, mais tout ce qui existait auparavant dans la zone doit pouvoir à terme y retrouver sa place ou dans l’immédiate proximité », expliquait Stéphane Troussel à RTL. Et l’élu de faire valoir « l’opportunité extraordinaire des JO pour le territoire, en termes d’espaces publics rénovés, de logements, de nouveaux lieux de formation et d’activité pour les entreprises. »
Pour l’instant en phase d’aménagement (enfouissement de lignes à haute tension, construction de murs antibruit à l’Ile Saint-Denis pour protéger le futur écoquartier du bruit de l’A86), le site entrera dans une phase de travaux à proprement parler à partir du premier trimestre 2021. Une passerelle reliant l’Ile Saint-Denis à Saint-Denis dont le Département a la charge, doit aussi être réalisée à l’horizon 2024.
Les appels d’offres pour l’autre site phare de Dugny-Le Bourget, qui hébergera lui le village des médias avant de se transformer en zone résidentielle pour 4000 habitants, avaient eux été lancés début octobre. C’est sûr, les Jeux en Seine-Saint-Denis prennent forme.

 Rentrez dans le détail de tous les futurs sites olympiques grâce au site web lancé par la Solideo : https://projets.ouvrages-olympiques.fr/

©Dominique Perrault Architecture / SOLIDEO
Photo : ©Daniel Ruhl

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