Un parc d’attractions gratuit au bord du canal de l’Ourcq !
Venez vous amuser avec vos enfants grâce à l’opération Partir en livre ! PROGRAMME et interview de BASTIEN CONTRAIRE, auteur de livres jeunesse, et un des 23 écrivains-illustrateurs qui œuvrent au parc d’attractions littéraires installé à Pantin jusqu’au 25 juillet, place de la Pointe. VIDÉO !
Si vous préférez les livres aux parcs d’attraction et si vos enfants préfèrent les parcs d’attraction aux livres - ou l’inverse- ne ratez pas le jardin extraordinaire proposé par 20 artistes, le long du canal à Pantin.
Du 19 au 25 juillet, une carte blanche a été donné à 20 auteurs et/ou illustrateurs de la littérature jeunesse pour créer un parc d’attraction littéraire. Vous y trouverez des ateliers créatifs (origami à télécharger ici , coloriage, livre pop-up, écriture combinatoire), des jeux XXL (puzzle, Memory), une plage de détente musicale et un concert délirant. Quand un jardin peut nous amener poésie, drôlerie, émotion, découverte, et magie, c’est en Seine-Saint-Denis que ça se passe.
Une initiative du Salon du Livre de jeunesse qui permet à chacun de s’amuser tout en découvrant des auteurs et des illustrateurs. Vincent Malone, Carole Chaix, Bastien Contraire, Antonin Louchard, Bruno Gibert, Anne Herbauts, Antoon Krings, Loïc Froissart, Marc Doniau, Judith Greyfier et plein d’autres.
Antoon Krings
Si vous ne connaissez pas son nom, vous avez forcément déjà croisé les drôles de petites bêtes d’Antoon Krings : Belle la coccinelle, Chloé l’araignée, Oscar le cafard, Loulou le pou, Grâce la limace ou Hugo l’asticot. Pour le jardin extraordinaire, cet auteur de littérature jeunesse a tout spécialement créé un jeu de Memory.
Olivier Douzou
Même chose pour Olivier Douzou qui a imaginé de toute pièce ce jardin extraordinaire, au bord de l’eau. Avec des livres destinés aux tout-petits comme « Touït Touït » qui met en scène un oiseau et un asticot, on est déjà au jardin. Et même si on croit voir un ours blanc à toutes les pages, on y est toujours aussi avec son livre au graphisme épuré intitulé « Fourmi ».
Carole Chaix
Avec son trait noir, ses dessins luxuriants partiellement coloriés, pleins de jardins foisonnants et de potagers exemplaires, Carole Chaix illustre des livres, « sur un toit, un chat », « ici c’est chez nous », « le jardin extraordinaire » où la nature est partout. Le genre d’auteur à aimer tellement créer en extérieur, qu’en 2015, pour une résidence d’artiste elle trafique un triporteur en table à dessiner.
Elle est ravie de faire partie « de ce moment joyeux, éphémère, à l’extérieur où il sera permis de colorier en total liberté ». Si vous avez envie de voir des illustrateurs en train de créer, rendez-vous le 19 juillet. Carole Chaix terminera en direct les 5 mètres carrés qui restent de son jardin extraordinaire. Un travail à six mains. Carole Chaix a invité les illustrateur et illustratrice Marc Doniau et Judith Greyfier à dessiner la totalité de cette fresque qui s’étend sur une palissade de 10 x 2 mètres.
Bastien Contraire
Dans ses livres d’images tricolores réalisés au pochoir, Bastien Contraire classe tout par série : animaux, insectes, vêtements… à nous de trouver l’intrus.
Pour le parc d’attractions littéraires, les enfants pourront lui emprunter ses pochoirs pour créer son propre jardin.
Loïc Foissart
L’auteur de « Ma Cabane » sera aussi présent à Pantin avec un puzzle géant tiré d’une illustration de son livre.
Anne Herbauts
L’auteur du magnifique, « De quelle couleur est le vent ? » a imaginé pour le parc d’attraction littéraire des tampons encreurs pour créer soi-même son jardin extraordinaire. On trouve : Un chat, des arrosoirs de toutes les formes, une cosse de petits pois, une chaise de jardin, des bottes en caoutchouc, des branchages et des fleurs des champs. Dans son livre « les moindres petites choses », son héroïne « Madame Avril a un jardin petit. Quand madame Avril réfléchit, son jardin s’agrandit. Elle se dit qu’elle est bien trop minuscule pour ces moindres petites choses, et le monde, autour, gigantesque ». Dans les jardins extraordinaires d’Anne Herbauts, on cultive surtout la poésie.
Vincent Malone
« Le roi des papas » sera aussi de la partie pour un spectacle plein d’humour et de chansons (à 11h et 14h le 19 juillet). Entouré d’une trentaine d’enfants des accueils de loisirs de Pantin, Pierrefitte-sur-Seine et Stains, Vincent Malone qui est aussi auteur de livres jeunesse, nous enchantera sur scène avec « Le potager de mes potes pas âgés ».
Un livre spécialement réalisé par Vincent Malone sera offert aux enfants présents.
Antonin Louchard et Bruno Gibert
Avec « Tous canards » de Bruno Gibert ou « Je suis un lion » d’Antonin Louchard, on aborde avec humour la peur des adultes à couper le cordon et la "confiance en soi » qui permet d’affronter n’importe quel danger. Ces deux auteurs participent eux aussi à l’aventure de ce parc d’attractions littéraires. Une manière amusante de découvrir des auteurs de la littérature jeunesse de tout premier plan.
Partir en livre, un événement soutenu par le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.
– Où :Métro : Ligne 5, Eglise de Pantin. Gratuit.
Télécharger le programme ici :
– slpj.fr
Photos par Daniel Ruhl.
Rencontre au bord du canal avec Bastien Contraire
Bastien Contraire est auteur de livres jeunesse. Il fait parti des 23 écrivains-illustrateurs qui vont œuvrer au parc d’attraction littéraire installé à Pantin jusqu’au 25 juillet, place de la pointe.
Pourquoi avoir participé à ce parc d’attraction littéraire ?
Ce sont des initiatives comme ça qui donne de la vie au livre. La lecture c’est un partage, surtout la littérature pour enfants où il y a un échange avec les parents. Il y a plein de manière de faire vivre le livre. Ça insuffle de la vie, moi je trouve ça bien.
Ça vous a amusé d’y créer un atelier ?
Oui tout à fait. C’est une pratique un peu particulière, le pochoir, dans le sens où ce n’est pas quelque chose de très utilisé mais qu’on peut faire avec des moyens très modestes. Il suffit d’avoir un peu de carton, un cutter, un peu de peinture et c’est parti. C’est ce pourquoi je l’ai utilisé au départ. Du coup, de voir ces formes-là réinterprétées par les enfants, qui s’en emparent, qui fassent des choses autres, auxquelles je n’aurai pas pensées, moi je trouve ça merveilleux. Essayer de penser à un dispositif, à un atelier et vérifier si ça fonctionne.
Vous l’avez testé cet atelier ?
Moi je teste tout sur mes enfants. J’ai deux enfants et ce sont mes cobayes favoris. En même temps ils prennent du plaisir aussi à tester toutes sortes de choses. On s’amuse bien.
C’est assez proche de la sérigraphie aussi le pochoir ?
Oui parce qu’on joue sur la transparence des couleurs, sur l’addition des couleurs. Que ce soit avec l’espace négatif, les parties de blanc ou avec l’addition de couleurs où on va aller chercher une troisième couleur qui va être la somme des deux autres couleurs. C’est un jeu avec les contraintes qu’on retrouve en sérigraphie.
Il y a un aspect pédagogique à votre travail ou pas du tout, c’est seulement ludique ?
Moi je m’intéresse beaucoup à la littérature pédagogique en général, aux vieux manuels illustrés. Ça m’intéresse dans la manière dont je fais les livres d’essayer de comprendre un petit peu comment réfléchit un enfant. Comment on peut l’aider à réfléchir, à comprendre des choses, à observer autour de lui. Dans ce sens là, c’est une pédagogie sous forme de jeu.
Vous qui rangez tout… dans quelle boîte vos livres sont-ils rangés dans les bibliothèques, celle des livres-jeu ? Celle des livres sans texte ? celle des 0-3 ans ? des 4-6 ans ?
Je ne me suis jamais posé cette question. Moi, comme lecteur je m’achète régulièrement des livres jeunesse pour tous les âges qui me procurent du plaisir comme lecteur adulte, ce n’est pas une question que je me pose personnellement.
Vos livres proposent de trouver un intrus. C’est un jeu auquel les enfants jouent souvent et une question centrale : Qui est l’intrus ?
Pour qu’il y ait un intrus il faut forcément qu’il y ait un groupe de référence. C’est tout un jeu entre la communauté et celui qui s’en isole. J’ai beaucoup de rapports formels dans les pages que j’essaie de créer. Du coup, trouver un bon intrus c’est aussi trouver celui qui ne va pas sauter aux yeux a priori. Un intrus, c’est toujours quelqu’un qui est en rapport avec un groupe. Pour trouver l’intrus, il faut trouver le groupe.
A qui destinez-vous vos livres ?
J’essaie de créer des livres qui donneraient du plaisir à un peu tout le monde. Ce livre a la particularité de ne pas avoir de texte du tout. Ce qui est agréable, c’est de voir de très jeunes lecteurs qui ne savent pas lire capter le concept et lire tout seul. Alors que d’habitude tu as toujours besoin d’un adulte pour t’expliquer l’histoire. De jeunes enfants de moins trois ans autour de moi qui se disent tiens j’ai compris le truc. Plus âgé ça marche aussi. Tout d’un coup ils peuvent s’emparer avec cette approche de la lecture ludique, tout seul, de manière indépendante. Et ça aussi c’est quelque chose qui me plaît beaucoup.
Quand vous créez vos livres, vous racontez-vous des histoires ?
Pour moi, c’est plus un jeu graphique mais par exemple j’ai été surpris de voir des enfants avoir un usage de mon livre que je n’aurai pas du tout imaginé. Il y a une page où il y a des vaches. L’intrus c’est un cochon. Les enfants vont dire spontanément cette vache-là c’est le papa, celle-là c’est la maman, elle c’est la grande sœur… c’est merveilleux de penser que l’imagination du lecteur s’ajoute à celle du créateur ou de l’auteur pour ajouter une couche d’imaginaire que je n’avais pas du tout prévu et qui m’émerveille.
Il y a un effet miroir aussi ?
Oui il y a une identification. Celui-là c’est toi, celui-là c’est mon grand-frère, celui-là c’est papi. C’est marrant. Peut-être pour un enfant, un groupe c’est d’abord une famille imaginaire. Même un groupe de fruits, de légumes. Il y a un effet de projection d’identification comme ça.
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