Les équipes du Covisan pistent le virus
Plusieurs centres liés au dispositif national Covisan accueillent les patient·e·s susceptibles d’avoir le coronavirus. À Bobigny, Bondy, Saint-Ouen… des équipes médico-sociales testent, enquêtent et retracent les cas contacts pour casser les chaînes de contamination. Reportage au centre Covisan d’Aubervilliers.
« Nous recevons actuellement une dizaine de personnes par jour, un flux qui a eu tendance à baisser depuis plusieurs semaines » confie Meredith, bénévole au centre Covisan d’Aubervilliers et étudiante en soins infirmiers. La jeune fille épaulée par d’autres bénévoles masqué·e·s, accueille les patient·e·s présentant les symptômes d’une infection.
Une équipe pluridisciplinaire dédiée
Le centre Covisan d’Aubervilliers, situé à proximité du Centre municipal de santé (CMS) de la ville est l’un des premiers à avoir ouvert fin avril en Seine-Saint-Denis. « Les patients sont envoyés ici par les professionnels médicaux, après un premier passage par le Centre municipal de santé » explique le docteur Fabrice Giraux, directeur de la santé de la ville et coordinateur d’une équipe de huit personnes.
Un médecin, une infirmière, une assistante sociale et des étudiant·e·s proposent aux Albertivillarien·ne·s accueilli·e·s de réaliser in situ des tests nasopharyngés (PCR).
S’ils se révèlent positifs, l’équipe procède alors à une enquête médico-sociale pour connaître les conditions de vie des malades, les cas contacts possibles et le respect des règles de sécurité.
« Nous fonctionnons toujours sur la base du volontariat » insiste Anaïs Anthonioz, cheffe de projet et coordinatrice de l’opération. « Les patients préfèrent appeler eux-mêmes les personnes avec qui ils ont discuté plus de 15 minutes sans appliquer les gestes barrières ». Les cas contacts choisissent alors de se faire dépister au sein du centre ou de bénéficier d’une visite à domicile réalisée par un binôme de l’équipe.
Des brigades sanitaires sur le terrain
Delphine Leclerc, infirmière de l’hôpital Avicenne, se déplace ainsi deux fois par jour chez les personnes potentiellement atteintes par le virus. « Nous essayons d’être discrets car les gens ont peur de la stigmatisation liée à notre venue. Une fois sur place, nous faisons des prélèvements et de la prévention pour éviter les contaminations au sein du foyer ». L’équipe mobile, qui a réalisé plus de 60 visites à domicile, laisse toujours à la fin de la visite un kit de protection composé de masques, de gel hydroalcoolique et d’un numéro à contacter pour un accompagnement spécifique. S’ils le souhaitent, les malades peuvent également être hébergé·e·s à l’hôtel pendant leur quatorzaine mais selon les professionnel·le·s, cette prise en charge a été peu employée.
À ce jour, 100 patient·e·s surnommé·e·s « cas index » (symptomatiques) et 300 cas contacts ont été dépisté·e·s par le centre Covisan d’Aubervilliers depuis son lancement. L’équipe, qui souhaite « cibler les populations vulnérables », effectue aussi des tests sérologiques rapides hors les murs en compagnie des Restos du cœur. « Comme il existe des cas asymptomatiques et que les tests PCR négatifs ne sont fiables qu’à 70%, mieux vaut être large dans les mesures de prévention pour casser efficacement les chaînes de contamination », conclut le directeur Fabrice Giraux.
Les zones non desservies par le dispositif Covisan sont couvertes par Contact Covid, un outil de suivi des personnes présentant les symptômes du virus. Si celles-ci sont testées positives au Covid, le médecin note les cas contacts du patient – avec son consentement. Les agent·e·s de l’Assurance maladie les appellent ensuite pour les conseiller sur la conduite à tenir. Le patient index sera également contacté par une cellule d’appui à l’isolement qui l’informera de l’accompagnement dont il peut bénéficier (portage de repas, hébergement…). Des opérations de dépistage gratuites sont aussi menées dans plusieurs villes du département, comme récemment à Clichy-sous-Bois.
Vous craignez d’être infecté·e par le coronavirus ?
Restez chez vous, limitez les contacts avec d’autres personnes et contactez votre médecin avant de vous rendre à son cabinet ou joignez la permanence de soins d’Île-de-France au 0 800 130 000 (appel gratuit disponible tous les jours 24h/24).
Si les symptômes s’aggravent avec des difficultés respiratoires et des signes d’étouffement, appelez immédiatement le SAMU - Centre 15.
Crédit-photo : Willy Vainqueur
Dans l'actualité
Quand le Département dépense 100€, que paie-t-il ?
Sur 100 euros dépensés par le Département de Seine-Saint-Denis dans le budget 2025, combien ira à la Solidarité, aux transports, à l'éducation, (…)
Découvrez le budget 2025 du Département en images
Le Conseil départemental a adopté le budget 2025 de la Seine-Saint-Denis lors de la séance du jeudi 19 décembre. Son montant : 2,1 milliards (…)
Sabrina Ouazani : « Jouer, c’est être libre »
Après La Source des Femmes, Kung-Fu Zohra, le 22 janvier, Sabrina Ouazani ajoute un autre rôle féministe à son répertoire : elle sera Athos, dans (…)
Mayotte : les 7 départements d’IDF se mobilisent
Le Fonds de Solidarité Interdépartemental d’Investissement (FS2i) apporte un soutien financier de 100 000 euros au Département de Mayotte, (…)
La Seine-Saint-Denis présente sa facture à l’État
A l’issue de la séance de l’assemblée départementale jeudi 19 décembre consacrée au vote du budget, les élu·es de la majorité ont présenté une (…)
La billetterie du Festival de Saint-Denis est ouverte !
Le Festival de Saint-Denis vient d’annoncer sa programmation pour son édition de 2025, du 21 mai au 24 juin. Plus d’une quinzaine de concerts, (…)