Les Heures innovantes en pleine transition écologique
Pour préparer la transition écologique de nos quartiers, les participant.e.s à la troisième édition des Heures Innovantes ont préféré faire chauffer leur cerveau, plutôt que le climat, à la recherche de solutions durables.
Quelle résonance a la transition écologique en Seine-Saint-Denis ? Comment la faire partager à l’ensemble des habitants du département ? Comment la transformer en moteur de croissance et d’emploi pour ce territoire ? Ce sont quelques-unes des questions que se sont posé mercredi 1er février les participants à la troisième édition des « Heures innovantes ».
Lancé en octobre par le Président du Conseil départemental, ce cycle de débats invitait cette fois-ci ses participants à plancher sur les problématiques du développement durable, afin de faire émerger de nouvelles idées pour la France.
Des pistes au sein les quartiers
« Nous croyons que ce qui se passe dans un certain nombre de quartiers est une énergie pour avancer. Avec toutes les rénovations urbaines réalisées et à réaliser, les habitants ont des solutions à proposer. À vous de jouer ! », a lancé Stéphane Troussel en introduction de la soirée.
Et comme pour les précédents rendez-vous, les participants ne se sont pas fait prier plus longtemps, avant de débattre avec Bettina Laville, présidente du Comité 21, un réseau d’acteurs du développement durable né du Sommet de Rio de 1992, et Frédérique Denis, présidente de la Commission départementale sur le Développement durable.
Attablés par petits groupes, feuilles et stylos en main, les gens sont partis de leur vécu, de leur expérience pour faire remonter ce qui leur semblait être des pistes intéressantes. Comme ce monsieur, vantant les mérites de la laverie commune installée dans une résidence sociale à Saint-Denis – « écologique et économique » –, ou encore cet autre, abondant sur les bienfaits de la recyclerie de son quartier.
« Si c’est trois fois plus cher, on exclut les ¾ de la population ! »
Et parfois, ce vécu les a menés très loin dans les débats. À une table par exemple, la discussion s’est engagée sur la paupérisation de certains quartiers et la dégradation en parallèle du bâti. On a alors argumenté ferme sur les moyens d’imposer davantage de mixité sociale, l’un proposant d’imposer un pourcentage de logements non sociaux dans les logements sociaux, un autre privilégiant plutôt d’intégrer dans les logements sociaux des gens n’ayant pas l’APL (Aide personnalisée au logement), un autre encore de faire du logement étudiant.
À une autre table, c’est sur le développement de la consommation de produits bio et via les circuits courts que l’on a longuement disserté. Très vite, la discussion a tourné autour du niveau des revenus. « Je veux bien réduire mon empreinte carbone par les circuits courts, a souligné par exemple un participant, mais si c’est trois fois plus cher, on exclut les ¾ de la population ! ». Alors on réfléchit à comment rendre l’offre plus accessible, au développement de jardins partagés, à des tours maraîchères comme celle de Romainville, etc.
Avant d’autres idées encore pour développer le covoiturage, mettre en valeur les métiers de l’écologie, créer des zones franches pour les entreprises vertes, jusqu’à la redéfinition de la notion même de croissance. L’utopie était la bienvenue, surtout celle réalisable !
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Prochain rendez-vous le mercredi 22 mars à 18h sur le thème : Comment la culture peut-elle permettre de faire société commune ? Pour s’inscrire, c’est sur le site des Heures Innovantes.
Retrouvez les précédentes éditions :
– Les Heures innovantes, première !
– Les heures innovantes sur le thème de l’identité
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