Les Ciofani poursuivent sur leurs lancers
Audrey et Juliette Ciofani, licenciées au CA Montreuil 93, ont toutes les deux été sacrées championnes de France d’hiver du lancer de marteau ce week-end. Avec pour Audrey, la meilleure performance mondiale de l’année à la clé ! Les deux sœurs nourrissent toujours le rêve fou de vivre ensemble les JO 2024, avec la troisième de la bande, Anne-Cécile, en rugby.
« Ce sont deux sœurs jumelles, nées sous le signe du marteau... » Le défunt Michel Legrand nous pardonnera peut-être cette parodie rédigée pour Audrey et Juliette Ciofani, au top français du marteau. Les deux viennent encore de le prouver ce week-end, avec un titre de championne de France d’hiver chez les seniors pour l’une, chez les juniors pour l’autre. Si les deux frangines s’entraînent depuis longtemps à l’INSEP de Vincennes sous le regard aiguisé de leur père Walter (quintuple champion de France de marteau dans les années 80), elles ne sont pas les dernières à revêtir le maillot du CA Montreuil 93, par exemple lors des Interclubs où elles assurent toujours un bon matelas de points.

Et 2019 pourrait bien être leur année. Pour sa première compétition nationale chez les seniors, Audrey, 22 ans, vient en tout cas de frapper fort. Elle s’est non seulement payé le luxe de détrôner la N°1 française Alexandra Tavernier, mais a aussi établi la meilleure performance mondiale de l’année : 71m52. Record personnel pulvérisé de plus de deux mètres ! « Au vu de ce que je faisais à l’entraînement, c’est assez logique. Mais je me suis quand même surprise avec ce jet. Plus que contente, je suis soulagée : je passe enfin ce cap des 70, et ma blessure est maintenant bien derrière moi », témoignait-elle après coup, à peine redescendue sur terre. La trajectoire de la championne d’Europe juniors 2015 a en effet été pas mal chahutée par une vilaine blessure à un genou, qui aura perturbé ses années en espoirs. Mais après un séjour de six mois dans un junior college d’Arizona aux Etats-Unis pour voir du pays - « ça m’a fait un bien fou » - et une autre année de reconstruction, Audrey est de retour. Avec pour ambition d’enfoncer désormais le clou avec son marteau : « C’est une super perf, mais maintenant il faut confirmer, trouver la régularité à 70-71 mètres en vue de mon grand objectif : les Jeux de Tokyo. »
Cases cochées
Mais c’est autour d’autres Jeux que les soeurettes Ciofani se sont donné rendez-vous : en 2024, à la maison ! « C’est un rêve qu’on a depuis quelque temps maintenant : vivre les Jeux à trois avec Anne-Cécile, notre autre sœur (vice championne du monde de rugby à 7 en 2018 et qui porte le maillot de l’AC Bobigny 93). Elle en rugby à 7, nous au marteau ! », rappelle Juliette tout sourire. Si l’envie paraît folle, les sœurs en ont tout cas jeté les bases. Car Juliette elle aussi suit son bonhomme de chemin : championne de France cadettes, championne de France juniors d’été et maintenant d’hiver (avec un jet à 58m55), la benjamine coche petit à petit toutes les cases visitées jusqu’ici par sa grande sœur. « La prochaine étape, ce serait championne d’Europe juniors cet été, quatre ans après Audrey. En plus c’est en Suède, là où elle aussi est devenue championne d’Europe », sourit Juliette, qui vient d’être reconduite dans le groupe « Génération Jeux », un dispositif de soutien financier du Département apporté à 27 espoirs pour les Jeux 2024. « C’est hyper important de se sentir soutenue. Ces 3000 euros annuels m’ont beaucoup aidée. Mine de rien, une vie de sportive de haut niveau, ça coûte cher », explique Juliette, qui souhaiterait s’inscrire dans une école diplômante dans les métiers du design.
Et qu’on n’aille pas imaginer une rivalité sourde entre les deux sœurs. Même pas un petit tirage de bourre amical, assure la plus jeune. « J’étais presque plus contente qu’elle pour son record ce week-end. », dit Juliette. « Son concours avait lieu juste après le mien et donc je n’ai pas pu voir ses lancers parce que j’étais en contrôle antidopage. Ça m’a un peu frustrée », répond Audrey. Leur complicité fait plaisir à voir. On a hâte de la voir sur un plateau de marteau dans 5 ans, en plein milieu du stade de France.
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