Précarité menstruelle, le Département organise la solidarité
En France, faute de moyens, 1,7 million de femmes manquent de protections hygiéniques. Le Département a organisé avec sa marque territoriale In Seine-Saint-Denis et ses partenaires une collecte de produits hygiéniques pour femmes. Ils ont été remis le 4 mars au Lieu d’Accueil Ouvert de Bagnolet (LAO), qui accueille des jeunes femmes de 15 à 25 ans victimes de violences.
Prendre soin de soi, de son hygiène, tout se complique lorsqu’on est entré en situation de précarité. Un sondage réalisé en février 2019 par l’IFOP pour Dons solidaires estimait à 1,7 million le nombre de femmes qui manquent de protections hygiéniques, faute d’argent. Le coût moyen des protections et médicaments anti-douleur est estimé à 7,5 euros par cycle. Une somme négligeable pour la plupart des Françaises, mais qui peut représenter jusqu’à 5% du budget d’une femme en situation de précarité. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées, avec des conséquences importantes. Faute de produit d’hygiène adaptés, elles restent chez elles, ne vont pas à l’école. Avec le risque de moins bons résultats scolaires, de s’isoler de leurs amis, de ne plus participer à des activités sociales, sportives, musicales… Certaines plus âgées peuvent être conduites à renoncer à se rendre à un entretien d’embauche. Enfin, la précarité menstruelle a des effets néfastes sur l’estime de soi, alors que les jeunes filles sont souvent fragilisées par le manque de confiance en elles lors de la puberté.
Don de produits d’hygiène féminine
Une récolte de produits d’hygiène féminin (serviettes, tampons, protège-slips, lingettes intimes, coupes menstruelles et gel anti-bactérien) a été organisé par le Département auprès de ses agents. Par l’intermédiaire de sa marque « In Seine-Saint-Denis », il a mobilisé les acteur·rice·s de son territoire pour qu’ils organisent eux-aussi des récoltes. Ainsi ShowroomPrivé, BETC/Magasins Généraux, la Réserve des Arts et le 6b ont recueilli des centaines de produits. Marie Mossaz, de la société ShowroomPrivé, explique : « Nous avons organisé une collecte auprès de nos clients et de nos salarié·e·s. Plus de 60% sont de nos employé·e·s sont des femmes, comme dans la plupart des entreprises de notre secteur. La récolte a connu un beau succès durant les huit jours qu’elle a duré et nous sommes très heureux de la remettre aux jeunes filles du L.A.O. »
Ouvert le 2 septembre 2019 à Bagnolet, avec le soutien financier de l’Etat, du Département de Seine-Saint-Denis et de la Ville de Paris, le LAO de Bagnolet est le premier lieu de France dédié à l’accueil de jour des femmes de 15 à 25 ans victimes ou susceptibles d’être victimes de violences (harcèlement, prostitution, mariage forcé...). Géré par l’association « FIT : une femme un toit », il a déjà permis d’orienter 73 jeunes femmes vers des structures adaptées, dont 38 directement accompagnées par le LAO.
Lieu d’accueil et d’orientation
Maison des associations
79 bis, avenue Gallieni
Bagnolet 93170

Des permanences au plus près des personnes handicapées
La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Seine-Saint-Denis a inauguré lundi 27 mars une nouvelle permanence de proximité dans les locaux du centre communal d’action sociale (CCAS) de Saint-Denis pour répondre au mieux aux besoins des usager·ère·s. Reportage auprès des équipes chargé·e·s de l’accueil et du suivi des dossiers.

Les CDPS, bras armés de la lutte anti-tuberculose
Les professionnel·le·s des Centres départementaux de prévention santé (CDPS) agissent au quotidien pour prévenir, dépister et rompre la chaîne de transmission de la tuberculose. Reportage dans les locaux du centre de Saint-Denis Pleyel.

Briser le silence des violences sexuelles aux enfants
Il y a le silence imposé à la victime par son agresseur, celui généré par la pression sociale. Il y a le silence du psycho-trauma qui emmure la victime et celui de la justice qui condamne si peu. Et ce 9 mars, il y a le silence que vient de briser le Département avec une étude coup de poing inédite en France.

En finir avec les féminicides…
Les féminicides et les violences faites aux femmes augmentent partout dans le monde. Un constat dressé par l’Observatoire des violences faites aux femmes. Pour lutter contre ce fléau, en France, la justice s’organise et ses dispositifs de protection s’améliorent.