Madeleine Malonga, une étoile en argent !
Championne du monde en 2019, la vice-championne du monde en titre (27 ans), l’Etoile du Blanc-Mesnil se pare d’argent pour sa première participation olympique. Malgré une carrière loin d’un long fleuve tranquille, la ceinture noire aux racines congolaises démontre qu’il ne faut « jamais rien lâcher… ». Ses prochains combats de vice-championne olympique seront donc de la même veine. En or, par équipe ?
« Elles veulent toutes me démonter parce que je suis numéro un mondiale…eh bien, qu’elles viennent, je les attends », lança Madeleine Malonga, engagée dans un tableau mené tambour battant sans baisser aucunement sa garde au fil de sa première participation olympique.
En finale, face à la Japonaise Shori Hamada, très forte au sol, celle qui l’avait privée du titre mondiale, l’étoile du Blanc-Mesnil n’a rien pu faire, immobilisée au bout à 2mn51 : « Je me sentais bien, explique la vice-championne olympique. J’étais concentrée et fière d’être arriver jusque là : c’est donc très dur à encaisser. Mais, les prochains Jeux ont lieu, maintenant, seulement, dans trois sans : ça va vite arriver. Alors, oui, j’aimerai changer la couleur de cette médaille. Comme il parait que nous apprenons plus dans nos défaites, je vais essayer de vite rebondir malgré cette grosse déception… »
"Jamais lâcher"
Entrée à l’INSEP en 2010, freinée un gros temps à une blessure au genou, une blessure au pied puis une autre au coude, cette élève infirmière, fille d’infirmiers, n’a jamais baissé les bras : « Même si je voyais les autres partir en stage, notamment Clarisse (Agbegenou), partir sans moi en soins même si parfois un peu douté, je n’ai jamais voulu lâcher… »
Remplaçante aux Jeux de Rio en 2016, Madeleine Malonga enchaîne alors « une saison pourrie en forme de gifle ».
Mais, comme à sa bonne habitude, la ceinture noire se relève pour décrocher le titre mondial en 2019 puis, européen en 2020 : « Devant moi, comme modèles à suivre, j’avais Teddy (Riner) et Clarisse (Abgegenou), il fallait juste que je m’en inspire un peu mieux… »
A huit ans, « Mado » avait déjà eu, aussi, la bonne inspiration de suivre sa voisine Tiffany au dojo de l’Oise et d’abandonner son tutu de danseuse : « C’était pas trop mon truc, la danse ! Et, en me mettant au judo, j’ai appris que mon grand-père en avait fait au Congo… »
Vingt ans après, l’argent olympique lui saute au cou ! Ainsi, cette native d’un 25 décembre offre un magnifique cadeau au judo français, à la Seine-Saint-Denis et à son club de l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil…
Exempte du premier tour parce que tête de série, l’autre judokate de l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil présente au J.O., numéro deux mondiale en moins de 70 kg, a été éliminée d’entrée, pénalisée par trois shidos (avertissements), sur une Grecque agressive mais à sa portée : « C’est un profil que je n’aime pas du tout. J’avais déjà perdu deux fois contre elle. Pourtant, je me sentais hyper bien et hyper mobile. J’avais l’esprit conquérant et les cartes en main. Mais, je n’ai, sans doute, pas été assez agressive sur les mains. Sortir ainsi, après tant d’heures de travail, est cruel. Mais, c’est le jeu ».
De son côté, son entraîneur Larbi Benboudaoud, formé à Dugny, était aussi sans réponse à son élimination prématurée : « Je suis très déçu pour elle. A l’échauffement et pendant le combat, nous la sentions bien. Alors, il n’y a pas eu de problème. Elle est passée à côté mais, avait largement sa place sur le podium ».
Pour sa première participation olympique, la déception de Margaux Pinot (27 ans) est immense. A trois ans des Jeux de Paris, trouvera-t-elle les ressources pour se relancer ?
Quant à Marie Branser (moins de 78 kg), licenciée au RSC Montreuil judo, congolaise d’origine allemande, elle a été éliminée en trente-deuxième de finale (moins de 78kg).
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