Les citoyen·ne·s mobilisé·e·s pour la qualité de l’air
Malgré un temps maussade, les Séquano-Dionysien·nes ont participé en nombre aux animations de l’association Vivacités Ile-de-France prévues le 22 septembre aux Lilas et à Saint-Denis. L’occasion d’en apprendre davantage sur les enjeux environnementaux et climatiques.
Dimanche, en point d’orgue d’une semaine dédiée aux mobilités durables et à la qualité de l’air, les animateur·rice·s de Vivacités Île-de-France ont choisi d’employer le jeu et la détente afin d’inciter les citoyen·ne·s à réduire leur empreinte écologique. Les badauds ont participé à des jeux de piste concoctés par l’association et ses partenaires et ont appris des astuces pour protéger leur environnement et leur santé au quotidien.
Un rallye pédagogique entre ville et nature aux Lilas
Marie-Annick et Yvette, deux Lilasiennes en goguette, ont décidé de tester leurs connaissances sur les différents points d’étape du parcours. Direction l’arrêt de métro où elles s’intéressent au projet de prolongement de la ligne 11. Après avoir longé la zone limitée à 20 km/heure, elles découvrent que la Ville permet aux habitant·e·s de jardiner dans l’espace public sous couvert du respect d’une charte de végétalisation. Nos deux promeneuses étudient le fonctionnement d’un compost de quartier, explorent le Potager des Lilas cultivé sans pesticides et croisent une boîte à livres et les locaux d’AMAP. De retour au stand de Vivacités, elles comparent la qualité de l’air les jours avec et sans circulation automobile. « C’est impressionnant, le niveau d’émission de dioxyde d’azote est presque du simple au double » souffle Marie-Annick en observant les résultats d’un capteur.
Quentin, chargé de projet de l’ONG, leur donne des conseils pour améliorer la qualité de l’air. « La pollution fait 10 000 morts prématurés par an en Île-de-France, du fait de cancers, d’infarctus, de maladies respiratoires… Ce chiffre peut être considérablement réduit par de meilleures habitudes de vie : mobilités douces, consommation locale et/ou de produits éco-responsables, recyclage, aération régulière des appartements… »
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Un jeu de piste pour décrypter la pollution urbaine à Saint-Denis
Les associations et collectifs présents sur les stands se mobilisent contre la pollution engendrée par les échangeurs Lamaze et Pleyel et demandent l’enfouissement de l’autoroute A1. Les animateur·rice·s de Vivacités, AirCitizen et Planète Sciences ont présenté aux visiteur·euse·s des quiz et des défis ludiques pour les sensibiliser aux enjeux de santé publique liés à la qualité de l’air. Ce dimanche, des familles ont ainsi participé à un rallye associatif aux alentours de la Porte de Paris. Elles ont observé les espaces verts et découvert sur des arbres proches de l’autoroute A1 un « bio-indicateur » témoin de la pollution de l’air : le lichen. Ce végétal complexe renseigne sur les taux de certains polluants (métaux lourds, azote, NO2) dans un quartier qui constitue un carrefour routier entre l’A1 et les nationales N1 et N412. « Les façades des bâtiments, les sols, leurs matériaux, la flore, la forme de la ville et les transports sont autant d’éléments à prendre en compte pour accéder à un cadre de vie plus sain » explique Raphaële, architecte et animatrice de Vivacités.
Dans le prolongement de cette journée, des chercheur·euse·s du collectif AirCitizen, en lien notamment avec le Conseil Local en Santé Environnementale de Saint-Denis, ont construit 25 capteurs fixes et mobiles, bientôt installés chez des Dionysien·ne·s volontaires et qui permettront de réaliser une cartographie précise des pollutions dues à la circulation automobile.
En attendant les résultats de cette enquête, vous pouvez télécharger l’application Airparif Itiner’AIR pour connaître en temps réel l’exposition à la pollution en tout point d’Île-de-France. Un système de géolocalisation qui vous incitera sans doute dans la mesure du possible à employer votre vélo ou à consommer davantage de produits locaux.
La collectivité mène une politique volontaire en faveur de la transition écologique et a ainsi financé en 2019 une cinquantaine de projets associatifs environnementaux.
Photos :©Carine Arassus
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