Déconfinement : retour au collège pour les élèves de 6e et 5e à partir du 4 juin
Les élèves de 6e et 5e vont faire leur retour en classe par petits groupes à partir du 4 juin, comme dans toutes les zones classées orange dans le plan national de déconfinement. Un retour auquel le Département se prépare déjà depuis deux semaines en concertation avec les chefs d’établissement et leurs équipes.
Au collège Didier-Daurat du Bourget, voilà trois semaines déjà qu’on se prépare à une réouverture : le protocole sanitaire – salles fixes pour chacun des groupes et sens de circulation pour ne pas se croiser – a été longuement étudié et les masques sont bien arrivés. De quoi ne pas louper le top départ qui se produira au final mardi 2 juin – pour les enseignants – et jeudi 4 juin – pour les élèves de 6e et 5e.
Comme dans toutes les zones classées orange par rapport aux conditions sanitaires (déconfinement possible, mais mesuré), les 130 collèges de Seine-Saint-Denis vont en effet rouvrir leurs portes à cette tranche d’âge. Un retour pour lequel le gouvernement a maintenu le principe du volontariat des parents, mais que le Département et les chefs d’établissements espèrent assez vite important, jugeant que les conditions sanitaires sont réunies pour cela.
« Cette réouverture, nous la prenons comme une bonne nouvelle. Les réticences qu’il y avait au début de la part de certains syndicats d’enseignants sont descendues d’un cran, notamment devant le travail de sécurisation réalisé. Par exemple, aucun protocole sanitaire n’a été rejeté : c’est un bon signe. », soulignait ainsi Radouane M’Hamdi, secrétaire départemental du SNPDEN-UNSA. Et ce représentant syndical, par ailleurs principal d’Evariste-Galois à Sevran, d’estimer que cette réouverture était tout particulièrement positive pour « ces enfants qui ont été mis en difficulté bien malgré eux par le confinement », chiffre qu’il estimait de son côté à 30 % en Seine-Saint-Denis.
Côté sanitaire, tous les établissements ont pris des mesures en adéquation avec les recommandations nationales : les 6e et 5e feront leur rentrée par petits classes de 12 maximum, des groupes fixes pour ne pas favoriser d’éventuelles contaminations. A Didier-Daurat, on aura aussi particulièrement planché sur le protocole concernant l’heure du déjeuner, la réouverture de la cantine ayant été une priorité. « Vu le nombre de familles qu’on a accompagnées financièrement durant le confinement, ne pas rouvrir la cantine était exclu pour moi », expliquait M. Calabrese, principal de ce collège.
A en croire Radouane M’Hamdi, il n’y a « pas non plus d’inquiétude sur les protections, livrées en nombre suffisant ». Le Département a d’ailleurs pris une part active dans cet approvisionnement puisqu’au-delà de ses agents techniques, il aura aussi équipé en masques tous les collégiens, l’Education Nationale fournissant aussi de son côté une dotation pour les personnels et les élèves.
Urgence sociale
Quant à l’aspect pédagogique, s’il ne sera pas au coeur des préoccupations - l’urgence étant dans un premier temps plus psychologique et sociale - il n’a pas non plus été délaissé. « Clairement, on ne va pas être sur le rythme de l’école d’avant, car on récupère certains élèves qu’on ne connaît pas du fait de la refonte des groupes et tous n’ont pas tous avancé au même rythme. Mais ce n’est pas grave, l’essentiel c’est de les avoir face à nous », soulignait Maud Varbédian, professeure de français au collège Saint-Exupéry de Rosny-sous-Bois. « Je vais peut-être faire un temps sur comment ils ont vécu le confinement, mais je ne me vois pas faire 3 semaines là-dessus non plus. On va se concentrer sur certaines compétences : lecture, écriture avec des petits documents. Le but est surtout de leur faire retrouver le plaisir de l’école. », continuait cette enseignante d’un établissement qui devrait, lui, voir revenir dans un premier temps 96 élèves de 6e et 5e, sur un total de 350.

Préparatifs au collège Jean-Pierre Timbaud à Bobigny
Côté Département, on saluait en tout cas avec un certain soulagement l’annonce de cette rentrée partielle. « C’est une bonne nouvelle, mais le principe de volontariat ne peut pas rester la règle si l’on veut que le droit à l’éducation redevienne bien réel, y compris pour les élèves les plus en difficulté », estimait Stéphane Troussel, le président de la Seine-Saint-Denis. Ce dernier avait déjà demandé à de multiples reprises une possibilité de réouverture partielle des collèges à l’époque où son département était encore classé zone rouge. L’élu estimait alors déjà que « pour certains élèves mis en difficulté pour des raisons sociales ou scolaires pendant le confinement, un retour au collège avant les vacances d’été apparaît absolument nécessaire. »
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