Banlieues Bleues : cap sur le blues sud-africain
Du 16 mars au 13 avril, Banlieues Bleues met à l’honneur le blues sud-africain, avec le mythique pianiste Abdullah Ibrahim en ouverture avant de clôturer un mois plus tard sur un émouvant concert hommage aux 20 ans du label Ethiopiques. Entre les deux, du jazz, du groove et du peps dans 12 villes différentes !
Quand le métissage de la Seine-Saint-Denis rencontre la « Rainbow nation », la nation arc-en-ciel… Sur cette 35e édition du festival Banlieues Bleues, qui propose comme tous les ans le meilleur du jazz français et international, il flottera un air très sud-af…
Cela commencera dès l’ouverture, avec ce bel alliage entre Abdullah Ibrahim, pianiste mythique, originaire du Cap qui avait déjà joué à l’investiture de Nelson Mandela, et Sibusile Xaba, la star montante du jazz et du folk en Afrique du Sud. Ensemble, ils célébreront le mélange des rythmes zoulous et du jazz afro-américain.

Comme une basse continue, cette note sud-africaine se prolongera durant le festival, avec l’entrée en scène de BCUC, déferlement de soul venu du township de Soweto le 7 avril, soirée qui verra aussi un mix réussi entre les Britanniques de Sons of Kemet et les Sud-africains de Via Katlehong.

Parmi les autres temps forts de la manifestation, on retiendra aussi Jacob Desvarieux (23 mars) et, dans un tout autre style, le pianiste américain Lucky Peterson (31 mars). Le premier, fondateur du groupe Kassav, renouera avec ses anciennes amours puisqu’il a en fait commencé par le blues. Par cette musique, il tendra un pont entre mémoire antillaise et afro-américaine, marquées toutes deux par l’émergence du blues comme baume sur les plaies de l’esclavage.
Quant à Lucky Peterson, il se lancera lui dans un hommage à Jimmy Smith, le maître à jouer de l’orgue Hammond.
Pour enrichir encore la palette musicale, on pourra goûter à l’afro-punk de Tshegue (17 mars), au calypso de Kobo Town ou à la soul intense de Deva Mahal (21 mars).
Le jeune public n’a pas non plus été oublié avec la prestation d’Antonin Tri Hoang, artisan de la fantaisie jazz « Chewing gum Silence » dont le nom fait référence à une théorie scientifique selon laquelle on pourrait se défaire de mélodies lancinantes en mâchant du chewing-gum (18 mars). Pour sa création, ce jeune artiste, en résidence à la Dynamo de Banlieues Bleues, a bénéficié du soutien du Département. Tout comme Sylvain Daniel d’ailleurs, dans un genre complètement différent : dans Palimpseste (3 avril), ce musicien se transporte à Detroit, bastion sinistré de l’industrie automobile.
Enfin, le festival connaîtra un vibrant final le 13 avril avec "Ethiopiques encore". En associant trois musiciens hors pair, le chanteur Mahmoud Ahmed, le pianiste et chanteur Girma Bèyènè et la chanteuse Eténèsh Wassié, Banlieues Bleues célébrera les 20 ans d’Ethiopiques, fameux label qui a fait découvrir au monde les merveilles de la musique moderne éthiopienne. Avec Banlieues Bleues une fois de plus, ce sera donc l’invitation au voyage.
Photos :
BCUC (@Jeanne Abrahams)
Jacob Desvarieux (@Jimi Kelly)
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