Que reste-t-il de nos racines quand on a choisi de partir loin ? Que reste-t-il de notre campagne quand on vit en ville ? Que reste-t-il de nos enfances, de nos schémas et de nos grandes espérances quand on a grandi ? Créé en 2014, ce solo de Simon Mayer a fait le tour du monde. Le regard tendre, amusé et critique qu’il porte sur son enfance dans une ferme autrichienne séduit à tous les coups. Parce que c’est ironique et sincère. Parce que c’est un travail généreux et distancié où le danseur nous plonge dans les coutumes folkloriques de son Autriche paysanne.

On sent le défi qu’il y a eu à grandir et à s’affranchir de cet environnement où le poids des traditions égale celui de la nature. Comment construire son identité sous ces poids-là ? Il interroge chez nous tous les nécessaires arrangements avec nos racines, nos aspirations, nos audaces et nos empêchements. C’est juste, cruel et très drôle : le miroir qu’il nous tend est sans concession.

Il y a des danses traditionnelles, un micro, une tronçonneuse, un tronc d’arbre, un corps nu épris de liberté, un violon, du yodler (vocalises tyroliennes)… Il y a aussi, finalement, un banc, ce sunbeng, qui, en dialecte de Haute-Autriche, est le banc en bois qui est devant les maisons et où l’on s’assied pour prendre le soleil.

Lumières : Lucas Gruber, Hannes Ruschbaschan / Conseil artistique : Frans Poelstra

 Quand : 27 et 28 juin 2017 à 20h30
  : Le Théâtre du Fil de l’eau, 20 Rue Delizy, Pantin
 Tél : 01 41 83 98 98
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