Pour la Poudrerie, le Département persiste et signe
Une nouvelle convention, signée ce vendredi 17 mars, confie de nouveau la gestion du parc au Conseil Départemental. Le résultat d’une longue mobilisation pour préserver cet écrin vert un temps menacé d’abandon par l’Etat et la Région. VIDÉO et explications.
Du côté du parc de la Poudrerie, le printemps a pris quelques jours d’avance. D’abord parce que la semaine a été effectivement printanière et surtout parce que ce vendredi 17 mars, l’espace boisé de 113 hectares est sorti d’un long hiver d’incertitudes avec la signature d’une nouvelle convention confiant la gestion -comme depuis 2013- du parc au Département de la Seine-Saint-Denis.

Sur le site du Pavillon Maurouard, un des coeurs de vie du parc, le document de 16 pages a été paraphé par Stéphane Troussel, le président du Conseil Départemental, les préfets de Seine-Saint-Denis et de la Région Ile-de-France représentant l’État, la présidente de la Région Ile-de-France et les maires des villes de Sevran, Villepinte, Vaujours et Livry-Gargan –sur lesquelles s’étend le parc. La convention renouvelle pour l’année 2017 la base d’un financement partagé de la gestion courante de la Poudrerie par le Département et la Région à hauteur de 450 000 euros chacun. L’État, de son côté, s’engage pour 2 millions d’euros de travaux sur les bâtiments les plus dégradés du Parc et plusieurs opérations de dépollution des sols.
De quoi, est-il établi dans la convention, « préserver l’accès au parc de la Poudrerie dans des conditions de mise en sécurité et d’entretien satisfaisantes » et « donner le temps nécessaire à l’élaboration d’un projet d’avenir (…) »

Au service d’un million d’usagers
Une nécessité exprimée depuis plusieurs mois par le Conseil départemental alors que l’État et la Région tardaient à l’échéance de la dernière convention -fin 2016- à se prononcer clairement sur leurs engagements pour le maintien de l’ouverture au public de ce lieu pourtant fréquenté annuellement par un million de personnes. En novembre, le Département avait ainsi décrété une fermeture symbolique du parc aboutissant finalement à un engagement financier de la Région puis de l’État.
Désormais, avec comme base de départ cette convention temporaire, une nouvelle page s’ouvre donc pour le site géré par le Département depuis quatre ans. L’ambition est de construire un projet de développement ambitieux en concertation avec les élu.e.s, les associations et les usagers de la Poudrerie. Faire « redécouvrir le patrimoine du parc aux usagers, mieux répartir les services et améliorer les accès (…), enrichir l’offre d’activités » ou encore « valoriser les activités existantes, notamment les aires de jeu et les jardins familiaux » sont quelques-uns des objectifs de la convention.
Un patrimoine à préserver
Très concrètement aussi et dès 2017, l’Etat va allouer une enveloppe totale de 70 000 euros qui permettra la dépollution de quatre zones souillées par des traces de plomb, de mercure et d’arsenic et le retrait de fûts enfouis dans les jardins familiaux. Enfin, l’Etat toujours apportera une aide financière de 2 millions d’euros aux communes de Sevran et Villepinte afin d’effectuer la réalisation de travaux de réhabilitation et de mise en sécurité de deux « centres de nature » et d’une « halle métallique » qui se situent sur leur territoire.
Installé sur le site de l’ancienne Poudrerie impériale conçue en 1867 par l’ingénieur Gustave Maurouard, le parc abrite encore une trentaine de bâtiments témoignant de cette page d’histoire.

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