Allan Morante, même pas mal !
Alors qu’il revenait de blessure, le Dionysien Allan Morante est devenu début novembre vice-champion du monde de trampoline synchronisé avec son équipier Sébastien Martiny et s’est classé 5ème en individuel. A 24 ans, il confirme qu’il est un de nos plus beaux espoirs de médaille pour les JO de 2020 et 2024.
« C’est ça que j’veux faire M’man ! » Alors qu’elle voulait l’inscrire à la gymnastique pour ses huit ans, la mère du petit Allan doit se rendre à l’évidence, son fils ne désire rien d’autre que sauter, rebondir, virevolter sur un trampoline. Il commence donc ses premiers saltos à la Dionysienne, club qu’il n’a jamais quitté depuis. Très tôt, on décèle chez lui de belles prédispositions et il intègre à 13 ans le Pôle Espoir de Trampoline de Bois-Colombes en 2008. En 2016, il confirme et devient à 21 ans champion de France en individuel et en synchronisé. Il part comme remplaçant aux Jeux Olympiques de Rio. Il a le temps...
Depuis, Allan a été deux autres fois double champion de France, 3ème au championnat d’Europe individuel 2016, et 4ème à 1 millième du podium lors des championnats du monde 2017. Logiquement, il devait viser un podium lors de ces Mondiaux. Seulement cet été, de retour de vacances, Allan sent une douleur dans le dos. Examens, ré-examens, les médecins peinent à en déterminer la cause. Et la préparation pour les Mondiaux prend du retard... Un athlète de haut niveau doit être réglé au milli-poil, comme une Formule 1. Pas possible de performer avec une telle douleur, et ne pas en connaître la cause peut entraîner le doute, la gamberge... Finalement, sans trop savoir pourquoi ni comment, la douleur disparaît. Il reste un mois avant de s’envoler pour Saint-Petersbourg, Allan met les bouchées doubles !
Et contre toute attente, il remporte la médaille d’argent de l’épreuve synchronisée et se classe cinquième en individuel ! « Compte tenu de mon peu de temps de préparation, c’est super satisfaisant ! s’exclame-t-il. Surtout avec une telle concurrence en finale. Mais j’y allais pour ce type de résultat. Le matin des individuels, je me sentais bien. J’ai dit à mon entraîneur que je voulais tenter un exercice que je n’avais encore jamais tenté en compétition. Le genre d’exercice pour choper une médaille. Je sentais que je l’avais dans les jambes. » Cet exercice, Allan le travaille depuis trois ans, et il obtient grâce à lui la cinquième place, juste derrière le Portugais Diogo Abreu, licencié à l’Accro tramp de Sevran. « Je suis très content de cette place, je confirme que je suis dans les cinq meilleurs mondiaux. Et surtout en réalisant cet exercice, je bats mon record de difficulté, et même le record français. » Un exercice digne d‘une finale olympique : « C’est sûr que désormais l’objectif, ce sont les Jeux Olympiques de Tokyo dans deux ans. D’ailleurs en février débutera la Coupe du monde qualificative pour ces Jeux. Mais d’ici là, retour à l’entraînement classique. Avec tout de même un stage entre Noël et le Jour de l’an... Mais c’est à Barcelone : on y restera pour le réveillon, il y a pire comme endroit pour faire la fête ! »
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