JOP 2024

Lima-Le Raincy allers et retours

EN DIRECT DE LIMA. Il y a treize ans, Tito Chumpitazi arrivait en France pour travailler. Au Raincy, il a rencontré Clio, une Française. Il y est resté dix ans, a fondé une famille puis, tout le monde est reparti au Pérou. Aujourd’hui, la victoire de Paris 2024 lui donne envie de revenir…

Dans la voiture de Tito le Péruvien, slalomant au culot et au klaxon dans les embouteillages monstres sans foi ni loi de Lima, les chansons françaises défilent ou laissent la priorité aux ondes de RMC Sport « pour suivre l’actualité du football ». Au jour le jour, ce parfait bilingue avoue « être plus connecté avec les nouvelles de France plutôt que celles du Pérou, toujours pleines de faits divers plus violents les uns que les autres ».

Il y a treize ans, Tito Chumpitazi arrive en France pour travailler. Au Raincy, il rencontre Clio Legrand, née à Rosny. Il y reste dix ans puis, cette enseignante le suit à Lima. Trois ans après, le couple a suivi de près l’élection de Paris 2024.
La Seine-Saint-Denis est restée dans leurs cœurs, marqués par les premiers pas de leur aîné Yvan au club de judo de Villemomble, par les dribbles de Tito au football à Bondy : « Ce département est très sportif, plein de richesses comme nous avons pu le voir récemment avec Audrey Tcheuméo en judo ou Kylian M’Bappé en foot, aime-t-il à rappeler. J’espère que le département saura, à l’image de ce que la commune de Clichy-sous-Bois a réussi, être un bon exemple pour redonner la foi et l’espoir, saura faire rêver les gens un peu perdus. Ce ‘9.3.’ cosmopolite a tellement de richesses… ».

Ce matin, en regardant les titres des journaux péruviens, pendus et lisibles sur des kiosques à chaque coin de rue, Tito Chumpitazi était déçu de voir la victoire de Paris 2024 réduite à sa plus simple expression : une petite photo à la une d’un quotidien de sport ; un texte ticket de métro à la page 27 du quotidien phare « El Comercio ». Peu concerné, le Pérou est obnubilé par les rencontres de poules de son équipe nationale en passe de se qualifier, vingt-cinq ans après, pour la Coupe du monde de football !

Malgré tout, ce Séquano-dionysien de cœur ne gâche pas son plaisir. Mieux encore, Tito et Clio (32 ans) envisagent « sérieusement, depuis cette victoire, de rentrer en France après 2020, pour vivre les Jeux à fond, avant, pendant et après… ».

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