Innovations pédagogiques dans les collèges
Pour offrir à tous les collégien·ne·s les meilleures chances de réussite, le Département de la Seine-Saint-Denis innove en acquérant de nouveaux outils pédagogiques. Cinq collèges sont équipés de casques à réalité augmentée pour apprendre l’anglais et dix autres sont dotés de lampes qui permettent aux dyslexiques de lire normalement.
La dyslexie atteint 10% de la population mondiale selon l’OMS. Dans une classe on a donc en moyenne de 1 à 4 élèves dyslexiques. Ce trouble spécifique de la lecture est traité par l’orthophonie. Mais en Seine-Saint-Denis, il faut en moyenne attendre deux ans avant d’obtenir un rendez-vous chez un orthophoniste ! De quoi n’éprouver aucun goût pour la lecture et l’écriture, avoir des problèmes d’apprentissage, de compréhension, avec le risque de se décourager face au peu de résultats en regard des efforts fournis, de décrocher et de perdre l’estime de soi. C’est pourquoi le Département de la Seine-Saint-Denis a souhaité aider ces collégien·ne·s en leur donnant accès à cette lampe innovante, développée et fabriquée en France et permettant aux personnes dyslexiques de découvrir enfin le goût la lecture et de l’écriture.
Comment ça marche ?
Les non dyslexiques ont un seul œil dominant, qui envoie une information principale au cerveau, qu’il sait analyser. Une personne dyslexique dispose, au contraire, de deux yeux dominants qui envoient simultanément deux informations différentes au cerveau. C’est cette confusion qui crée des images miroirs et perturbe la lecture (par exemple, le b et le d sont confondus). C’est ce que la lampe Lexilight corrige en permettant au cerveau de traiter l’information comme si elle provenait d’un seul œil dominant.
Après vingt ans de recherche et développement, cette lampe diffuse une lumière pulsée et modulée grâce à des diodes LED. Elle permet de créer un œil dominant fictif en faisant varier plusieurs paramètres de ses diodes, notamment leur fréquence de rafraîchissement. Deux molettes permettent à l’utilisateur de régler facilement et finement la pulsation et la modulation de l’onde afin de l’adapter à sa vue. Une fois la lampe réglée, les images miroirs disparaissent et la lecture est facilitée. Les dyslexiques retrouvent enfin le plaisir de la lecture. Lexilight a été testée auprès de plus de 500 personnes et près de 90 % d’entre elles ont été capable de lire correctement. Soulagées, elles ont retrouvé le plaisir de la lecture.
Depuis la rentrée des vacances de la Toussaint 2020, 50 de ces lampes équipent 10 collèges de Seine-Saint-Denis, une expérimentation unique en France.
Jean-Lurçat à Saint-Denis, Jean Vilar à La Courneuve, Jean-Vigo à Epinay Marcel-Cachin au Blanc Mesnil, René-Descartes à Tremblay-en-France, Gustave-Courbet à Romainville, Lenain de Tillemont à Montreuil, Honoré de Balzac à Neuilly-sur-Marne, Pablo-Neruda à Gagny et un collège d’Aubervilliers soit Gabriel-Péri soit Myriam-Makeba
A noter que 5 autres collèges ont aussi été équipés de casques de réalité virtuelle devant leur permettre d’apprendre l’anglais de manière ludique. Ces appareils sont développés par la société Reenbow, fondée par Redouane Bouchane, originaire de Saint-Ouen.
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