Des consultations de puéricultrices pour les familles
Répondant à un réel besoin des familles et constituant un formidable outil de prévention, les consultations de puéricultrices se développent dans les centres de protection maternelle et infantile. Reportage dans celui de Bobigny Oslo.
Un grand sourire s’affiche sur le visage de Linda quand elle parle des progrès réalisés par son bébé en un mois mais, ce lundi matin, lors de son rendez-vous avec Carinne Gomis (puéricultrice et directrice de la PMI Oslo de Bobigny), elle a aussi des interrogations et quelques inquiétudes. Durant une demi-heure, Carinne l’écoute, questionne, conseille, rassure. Cette consultation, explique-t-elle, « c’est un moment où on peut vraiment prendre le temps d’expliquer les choses, par exemple le développement psychomoteur de l’enfant, les conséquences d’une exposition si jeune aux écrans, etc. C’est vraiment de la prévention ». Ce qu’apprécie particulièrement Linda : « On peut poser toutes les questions que l’on veut et la puéricultrice est à l’écoute. On se sent mieux après », confie-t-elle.
Toutes les problématiques de la vie de famille
Ces conseils, Carinne les a toujours prodigués mais, auparavant, ses interventions se faisaient de façon plus informelle, parfois sans rendez-vous, en fonction des demandes et interpellations. Alimentation, sommeil, développement et éveil, taille, poids, mais aussi déroulé de la grossesse et de l’accouchement, logement, mode de garde, contraception, relations dans la fratrie, difficultés des parents, etc. : toutes les problématiques possibles sont abordées au fil des rendez-vous.

Soutien psychologique
À Céline, qui élève seule cinq enfants, Carinne apporte ses conseils mais lui propose aussi un rendez-vous gynécologique, de l’aider à faire une demande pour une technicienne d’intervention sociale et familiale, de l’accompagner dans sa demande de place en crèche. « Vous devez être fatiguée, lui dit-elle avec bienveillance. Vous êtes courageuse... »
Une autre maman a accepté après plusieurs rendez-vous le soutien psychologique dont elle et sa fille avaient besoin.
Comme le souligne Carinne, la consultation de puériculture fait « partie d’une offre plus globale ». « C’est un outil supplémentaire », renchérit Nicole Desassis, la psychologue de la PMI : elle « construit du lien avec les familles et crée un moment d’observations et de partage autour de l’enfant, qui va permettre de développer d’autres types d’aides. »
Pluridisciplinarité
Avec son implantation territoriale – avec 112 centres, elle constitue le plus gros réseau de France –, l’autre grande force de la PMI de Seine-Saint-Denis réside en effet dans la pluridisciplinarité de ses équipes.
« Nous avons, liste Manuela Cheviot, adjointe à la cheffe de service, des puéricultrices, des auxiliaires de puériculture, des médecins, des sages-femmes, des conseiller·ère·s conjugaux·ales, des éducateur·rice·s de jeunes enfants et surtout, ce qui est assez rare, des psychologues et, encore plus rares, des psychomotricien·ne·s. »
Un choix politique fort, afin de permettre « une prise en charge globale de l’usager, dans toutes ses dimensions ».

Un projet de santé pour guider l’action de la PMI
Pour renforcer et guider son action, la PMI de Seine-Saint-Denis s’est dotée d’un tout nouvel outil : un projet de santé « extrêmement large et complet » et qui, explique Manuela Cheviot, adjointe à la cheffe de service, « fixe le cadre stratégique pour trois ans et 14 priorités de santé ». Un projet élaboré en associant tous les corps professionnels des centres de PMI mais aussi les partenaires institutionnels, et dont les analyses ont été croisées avec les études épidémiologiques existantes et la littérature scientifique. Une première en France !
© Photos Nicolas Moulard
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