Coronavirus : les EHPAD de Seine-Saint-Denis sous haute protection
Les maisons de retraite multiplient les mesures pour protéger les personnes âgées, particulièrement vulnérables face au virus. Le président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a rencontré mercredi 4 mars l’équipe soignante d’un EHPAD à Saint-Denis qui a choisi de prendre les devants.
« Vous n’entrerez pas ici sans masque chirurgical et désinfection des mains », prévient Pascale Leroy, directrice de la Maison du laurier noble à Saint-Denis. Les 46 professionnel·le·s de l’établissement ont instauré des règles strictes afin de réduire tout risque de transmission.
Masques obligatoires, visites consignées...
Le président du Conseil départemental Stéphane Troussel est venu « prendre le pouls sur place » et rassurer les équipes dont l’organisation est chamboulée par les stratégies d’endiguement du Covid-19.
Les 75 résident·e·s de La maison du laurier noble ont aussi vu leurs habitudes transformées par les « mesures-barrières ».
La direction a mis en place un semi-confinement en incitant les personnes âgées à rester au maximum dans leur chambre, où elles prennent désormais tous leurs repas. « On ne restreint pas leur liberté d’aller et venir, elles peuvent aller au Franprix par exemple, mais les activités et sorties en groupe ont toutes été annulées », précise Pascale Leroy.
Les soignant·e·s et les résident·e·s ont été largement sensibilisé·e·s aux gestes de prévention et évitent les contacts rapprochés dans la maison de retraite et les rassemblements en milieu extérieur.
Les visites sont toutefois autorisées « avec masque chirurgical et mains bien lavées », mais restent soigneusement consignées dans un registre.
Le port du masque est obligatoire aussi pour le personnel médical, une décision assumée par le médecin coordinateur de l’établissement Pierre Elbaz. « Venant de l’extérieur, nous sommes tous porteurs potentiels du virus. Le masque réduit les risques de contamination », souligne-t-il.
Ces mesures de précaution sont vécues avec philosophie par les résident·e·s, qui soutiennent tous·toutes le protocole appliqué. « Je regrette l’activité et la vie qui régnaient dans la maison avant le coronavirus », confie Roberte, 89 ans. « Mais les professionnel·le·s viennent régulièrement nous voir pour rompre la solitude. J’espère que ce nouveau virus ne sera pas aussi fort que la grippe espagnole de 1918 ».
Les établissements médico-sociaux sous surveillance
L’équipe de La Maison du laurier noble a mis en place toutes les mesures de protection pour « bloquer l’entrée du virus à la maison de retraite ».
Les personnes de plus de 80 ans étant le plus à risque avec un taux de mortalité de 14,8 % en cas d’infection, les EHPAD et résidences-autonomie du territoire conseillent aux familles de limiter les visites à leurs proches âgé·e·s.
« Les aînés sont particulièrement vulnérables notamment parce que les défenses immunitaires diminuent avec l’âge », explique Jean-Philippe Santoni, pneumologue à la Fondation du souffle.
Les seniors et personnes déjà atteint·e·s de maladies cardiovasculaires ou respiratoires, de diabète ou d’hypertension font donc l’objet d’une surveillance accrue. Un résident de la Maison du laurier noble, fragile des bronches, est de fait particulièrement contrôlé ainsi que les patient·e·s sous neuroleptiques de la Maison d’accueil spécialisée attenante.
En cas de « possibilité d’infection », les personnes âgées seraient immédiatement mises en isolement puis dirigées vers un établissement dédié pour surveillance médicale renforcée, selon le protocole en vigueur. Les préconisations de l’Agence Régionale de Santé à destination des EHPAD restent toutefois évolutives et susceptibles de modifications.
Le Département participe régulièrement à des points de suivi réunissant la Préfecture de Seine-Saint-Denis et l’Agence Régionale de Santé. Par ailleurs, des campagnes de prévention contre le coronavirus ont été diffusées dans l’ensemble des établissements recevant du public et notamment les centres de PMI. Roberte en est sûre, grâce à la recherche scientifique et la mobilisation des citoyen·ne·s, « on va réussir à se protéger de la cochonnerie virale ».
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