C’est le moment tant attendu pour les abeilles de quitter leur ruche, dès que les températures approchent les 12/ 13°C, à la recherche des tout premiers nectars et pollens de printemps. Elles peuvent parcourir de longues distances sur un rayon de 3 km environ, et effectuent leur va-et-vient de la ruche aux massifs fleuris et de ceux-ci vers la ruche. La Reine des abeilles, quant à elle, reprend son cycle de ponte. Entre 1500 et 2000 œufs par jour qui donneront naissance à de nouvelles générations d’abeilles qui prendront ainsi le relais de leurs aînées. La population d’une ruche en l’espace d’un mois peut atteindre 50 000 locataires et amener à une nouvelle organisation en son sein. De nouvelles générations d’abeilles voient le jour et vont petit à petit pousser l’ancienne Reine à quitter la ruche avec une partie de ses congénères. C’est l’essaimage.

Seine-Saint-Denis, terre de miel

Au cas où vous ne le sauriez pas encore, la Seine-Saint-Denis est une terre de miel. Olivier Darné, fondateur du Parti poétique (voir notre édition papier) a investi avec les Fermes de Gally, les anciennes terres du dernier maraîcher de Saint-Denis, René Kersanté pour y monter un ambitieux projet, la Ferme urbaine. Le projet porte déjà ses fruits et ses légumes, et d’ores et déjà de nombreux Séquano-dionysiens viennent remplir leur panier de bons produits. Mais l’ami Olivier n’en a pas pour autant abandonné ses chères abeilles. Une partie de ce vaste espace accueillera un rucher expérimental et pédagogique avec un jardin mellifère à proximité du futur lieu de résidence des insectes pollinisateurs.

La Maison des abeilles

Située dans le parc forestier de la Poudrerie de Sevran-Livry, la Maison des abeilles est un équipement de sensibilisation du public scolaire et extra-scolaire qui a pour vocation de faire connaître tout ce qui a trait à l’apiculture. Le rucher pédagogique est composé de 20 ruches appartenant au Département de la Seine-Saint-Denis et dont le miel est récolté deux fois par an : début juin après la floraison de Robiniers faux-acacias (appelés couramment acacia) et fin août- début septembre. On y récolte, chaque année, près de 500 kg de miel. Celui-ci est ensuite mis en pot pour être vendu lors des journées portes ouvertes ou pour être offert aux classes visitant la Maison. Chaque année, près de 200 classes et centres de loisirs viennent découvrir la vie de l’abeille et le travail de la culture. Un partenariat entre le Département de la Seine Saint-Denis et la Société Centrale d’Apiculture a été mis en place afin qu’une équipe de huit apiculteurs bénévoles s’occupe de la gestion des ruches. Celle-ci participe également aux journées portes ouvertes qui se déroulent fin juin et mi-septembre.

Animation

Venez créer votre propre petite jardinière de fleurs mellifères que vous exposerez sur votre balcon et aider ainsi les insectes pollinisateurs.

À Montreuil

Une dizaine d’apiculteurs produisent du miel sur la commune dans les parcs et sur les terrasses de bâtiments ou d’entreprises. Un apiculteur professionnel dont les ruches sont sur le site des Murs à pêches produit toutes sortes de miel : d’acacia, de tilleul, mais également le très rare miel sophora du Japon. Un autre apiculteur a installé ses ruches dans le parc des Beaumonts et produit son miel toutes fleurs.

Si vous souhaitez découvrir cet univers captivant, rendez-vous à la Maison des Murs à pêches, 89 rue Pierre de Montreuil.

Du miel de Saint-Ouen

Le Rucher audonien pédagogique rassemble une dizaine de bénévoles qui suivent l’évolution de la colonie d’abeilles formée d’une dizaine de ruchesimplantéessur la commune.

À l’école des abeilles de la Butte Pinson

L’association, créée en 2010 a installé des ruches sur le toit de l’hôtel de ville de Villetaneuse, au cimetière des Joncherolles, mais aussi à la Redoute de la Butte Pinson.Le miel produit par les abeilles de Villetaneuse est mis en pot et labellisé « Villeta’Miel ».