A Festisol, le monde bouge et la Seine-Saint-Denis avec…
Lancé à Paris, samedi 18 novembre, le Festival des Solidarités va se poursuivre jusqu’au 3 décembre. Une quinzaine qui entend mettre en lumière différentes associations engagées dans l’aide et le développement internationaux. L’occasion de devenir solidaire à votre tour.
Une grande bouteille en plastique, un peu de scotch, un clou, deux mètres de tube transparent récupérés, il suffit de peu pour créer la réplique d’un château d’eau et susciter de l’animation devant la rotonde de Stalingrad à Paris. Samedi 18 novembre, c’était jour de lancement de la 20e édition du Festival des Solidarités (1), « l’espace de toutes celles et ceux qui souhaitent montrer les solidarités en action sur leur territoire ».
Armée de son mini-château d’eau, Assamahou Lamarre est de ceux-là. Basée à Saint-Denis, son association Nametou France créée en 2011 s’escrime à mettre en place un système d’eau potable dans le village de Njindare Foumban dans l’Ouest du Cameroun. « L’accès à l’eau est un droit humain reconnu par l’ONU depuis 2010, dit-elle. Pourtant dans ce village comme dans d’autres, les gens sont obligés de consommer une eau qui est proche de la boue. Alors, être ici, c’est important pour faire de la sensibilisation comme nous le faisons déjà dans les écoles de Saint-Denis. Il faut créer des solidarités entre ici et là-bas. » Un message bien reçu par Amine, lycéen de Pantin, qui a suivi la déambulation artistique qui a relié sa ville à Paris, via le canal de l’Ourcq, pour marquer l’ouverture du Festival des Solidarités. « J’ai été attiré par l’ambiance, sourit-il, et je me retrouve à découvrir plein d’associations qui travaillent pour davantage de solidarité dans le monde, ça fait du bien… »
Etre acteur de sa consommation
Au moral et pourquoi pas au teint pour ceux qui s’arrêtent du côté du stand de l’association "Cœur de Forêt" dont les animateurs expliquent comment fabriquer une crème de jour de manière locale et surtout durable. « On est loin de la pétrochimie, sourit Charlotte Meyrueis, directrice de l’association environnementale installée à Noisy-le-Grand. Assez facilement, avec des plantes comme le jojoba et l’aloe vera, on peut à son échelle être acteur de sa consommation, faire des achats équitables et bios, sans se ruiner. »

Agir pour un « monde juste, solidaire et durable », c’est le mot d’ordre des différents projets associatifs, accompagnés en Seine-Saint-Denis par Via le Monde -www.vialemonde93.net- le Centre départemental de ressources spécialisé sur les questions de solidarité internationale et d’éducation à la citoyenneté mondiale. « C’est aussi le rêve d’une planète en partage et d’un monde déterminé à se battre contre toutes les violences, porté par 2500 associations qui travaillent en Seine-Saint-Denis dans le domaine de la solidarité internationale », commente Abdel Sadi, vice-président du Conseil Départemental en charge de la coopération décentralisée.
Créer des ponts...

Un rêve que partageront et prolongeront les acteurs et les spectateurs du premier acte du Festival des Solidarités autour de la disco soupe -un repas festif composé avec des rebuts alimentaires- concoctée par les associations séquano-dionysiennes Ecobul-CCFD, CAD et AHVEC. « Avec des oranges, des bananes, des citrons récoltés ce matin au marché de Barbès, précise en souriant Gisèle Fougères, la présidente rosnéenne de la branche francilienne de l’Association Humanitaire des Volontés Européennes et Camerounaises (AHVEC) qui soutient un centre de santé et un orphelinat à Baleveng, village de l’ouest du Cameroun. « Faire avec ce qu’on a pour préserver la planète, explique-t-elle, c’est aussi ce qu’on expérimente dans nos actions en Afrique : lorsqu’on construit des bâtiments, on s’appuie sur les manières de faire locales, on n’apporte pas brutalement nos techniques, nos matériaux. C’est comme ça qu’on peut aider la planète et surtout les autres. »
Aller vers les autres, effacer les frontières, c’est aussi le combat d’Under Construction, association fondée en 2008 par des étudiants de Paris 8-Saint-Denis qui « avaient envie de parler politique et d’agir », raconte Pauline, une de ses animatrices. A Festisol, leur jeu « Break of the wall » a fait un carton et pas seulement parce qu’il s’agit de détruire un mur symbolique fait dans cette matière. « Le jeu suscite la discussion, observe Pauline, une fois le mur cassé, il crée même des ponts entre les gens. Et la discussion, c’est la base de tout, on ne construit pas un monde différent avec des gens indifférents… »
(1) Retrouvez le programme du Festival des Solidarités, le rendez-vous solidaire et national pour le grand public sur www.festivaldessolidarités.org
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