Les Louves commencent par un couac
Le retour à la compétition de l’équipe première féminine de l’AC Bobigny Rugby, après l’interruption due au coronavirus, a été quelque peu gâché par la lourde défaite 3-16, subie dimanche à domicile face à Romagnat. Sans être franchement inquiètes, les Louves devront se ressaisir rapidement dans une formule qui laisse peu de place à l’erreur.
« On ne s’attendait pas à autant d’agressivité de leur part. Nous, d’habitude, c’est notre point fort, mais on n’a pas su le montrer cette fois-ci. On n’a pas non plus su se dégager au pied. Il y a encore du boulot. » Madoussou Fall, deuxième ligne des Louves de Bobigny et internationale, résumait plutôt bien ce qui a manqué à son équipe, dimanche, pour livrer une entame de saison réussie.
Face à Romagnat, les Rouge et Noir ont pu mesurer ce qui leur faisait encore défaut pour être à la hauteur de leurs ambitions : au moins une demie, voire la finale du championnat d’Elite 1.
Dimanche, dans un stade Henri-Wallon plutôt bien garni compte tenu du contexte (avec un port du masque observé scrupuleusement), les locales ont en effet été dominées par leur adversaire auvergnat dans tous les compartiments du jeu.
Joker grillé
L’entame de match notamment s’avérait particulièrement douloureuse pour les Louves : prises à la gorge par Romagnat qui évoluait haut, elles étaient asphyxiées d’entrée de jeu. Dès la 5e minute, Pignot transperçait une défense largement désorganisée, inscrivant un essai transformé sans problème par Jessy Trémoulière.
L’arrière et internationale des Bleues, élue meilleure joueuse du monde par World Rugby en 2018, aura mis au supplice les protégées d’Alexandre Gau par ses pénalités et son jeu au pied précis et intelligent. Mises sous pression par les rushes de la première ligne, les Balbyniennes n’auront passé en première période la ligne médiane... qu’à trois reprises. Seule Sandra Métier leur redonnait un peu d’air (19e) grâce à une pénalité obtenue dans une phase où les visiteuses évoluaient en infériorité numérique...
Après de multiples changements à la pause (sur un score de 3-13), les débats s’équilibraient quelque peu, Bobigny réussissant enfin quelques beaux mouvements de jeu. Sans pour autant laisser ses défauts aux vestiaires : une nouvelle faute aux 22m donnait à Trémoulière l’occasion d’alourdir un peu plus la note.

« Aujourd’hui le compte n’y était pas. On commet beaucoup trop d’imprécisions sur notre jeu au pied et nos passes, sans non plus répondre présentes sur ce qui fait d’habitude notre force : la vitesse et l’agressivité. », lâchait après le match Alexandre Gau. Alors que la nouvelle formule du championnat laisse peu de place à l’erreur (seules les deux premières équipes d’une poule de 4 accèdent aux play-offs), le coach des Louves ne se disait pourtant pas plus inquiet que cela : « On a clairement grillé un joker, mais je ne m’en fais pas : on a un bel effectif, on va faire tourner et prendre de la confiance. »
« On s’est fait surprendre. Elles en ont mis plus que nous dès le début et nous, on a souffert, notamment à la relance : au pied, on ne trouve pas les touches et on leur donne des ballons faciles », analysait quant à elle Julie Coudert. L’arrière, membre de la Génération Jeux et en stage pour trois mois au Département dans le cadre de son BTS communication, fait partie des joueuses qui auront redonné un peu de stabilité à l’ACB en deuxième période.
Diversité incroyable

Un temps éteints, les visages des Balbyniennes s’éclairaient à nouveau au moment de rendre hommage à leur ancienne capitaine, Maider Jaureguy, qui arrête sa carrière après 10 ans en Elite, dont 5 sur les terrains de Bobigny. Chanson basque et ikurrina dédicacée (le drapeau basque) ponctuaient le départ de cette native de Lecumberry, près de Saint-Jean Pied-de-Port, mais largement adoptée par le 93. « Je me rappelle, il y a 5 ans, quand j’avais annoncé que je partais pour Bobigny, tout ce que j’avais entendu sur la Seine-Saint-Denis... Et au final, pas du tout : j’ai vécu ici 5 années très enrichissantes, dans une équipe avec un super état d’esprit, une diversité incroyable... », témoignait celle qui est aussi professeure d’EPS au collège Raymond-Poincaré à La Courneuve.
Il y a fort à parier qu’en plus de la répétition de certains gestes techniques, c’est dans cette richesse que Bobigny va puiser pour être à la hauteur de son deuxième match, dès dimanche 13 septembre, à nouveau à domicile, face au Stade bordelais.
Christophe Lehousse
Photos : ©Sylvain Hitau
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