Handicap

Handicap : le Département mobilisé

En lien avec la Journée internationale des personnes handicapées 2017, le Président du Département Stéphane Troussel et la Vice-présidente en charge de l’autonomie Magalie Thibault ont multiplié durant une semaine les visites dans des structures d’accompagnement et d’accueil de Seine-Saint-Denis. Une mobilisation qui réaffirme l’engagement pris il y a un an par le Conseil départemental dans son plan Défi Handicap, afin de promouvoir une société plus inclusive.

186 millions d’euros. C’est la somme que consacre chaque année désormais le Département au Handicap. Avec l’adoption du plan « Défi Handicap », le 20 octobre 2016, un effort annuel supplémentaire de 16 millions d’euros en a en effet été décidé. « C’est un investissement très important de la collectivité et le plan est une nouvelle étape dans l’amélioration de notre réponse », explique Sophie Bonnelle, cheffe du service des personnes handicapées.

En tant que chef de file de l’action sociale, le Département assume en effet un certain nombre de compétences dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Ses principales sont le versement des prestations de compensation du handicap, mais aussi l’ouverture de certains établissements. « Dans ce domaine, précise cependant Sophie Bonnelle, il y a cependant une imbrication de compétences partagées notamment avec l’Agence régionale de santé [ARS] qui ne facilite pas toujours la visibilité et l’efficacité. » Les besoins sont pourtant très importants.

Vers la création de 1 000 places supplémentaires

Dans ce champs comme dans d’autres, la Seine-Saint-Denis a en effet hérité de la décentralisation un taux d’équipement parmi les plus faibles de France. Depuis, le nombre de places est passé de 227 en 1983 à 2500 en 2015, mais de nombreuses personnes sont encore dans l’attente de solutions.

Pour poursuivre l’action en sens, le plan prévoit l’ouverture de 1000 places supplémentaires d’ici à 2025. En 2017, un nouvel établissement a été inauguré (le foyer d’accueil médicalisé L’Orangerie à Aubervilliers) et le Département s’est engagé pour la création d’un foyer de vie de 55 places pour les adultes handicapés psychiques.

« L’idée, indique la cheffe de service, est de lancer chaque année un appel à projet pour la création d’établissements ou de services. En 2018, il portera notamment sur une solution innovante de répit pour les aidants. En 2019, ce sera un deuxième foyer de vie de plus de 50 places et, en 2020, en faveur d’une structure innovante qui n’a pas encore été définie. »

Une réponse adaptée à chacun

L’innovation est en effet un axe principal du plan. « Durant deux décennies, poursuit Sophie Bonnelle, il s’agissait principalement de créer des places, mais la vie ne se borne pas à l’entrée dans un établissement. Notre volonté est de faire un pas de côté par rapport à la façon dont les pouvoirs publics abordent en général le handicap, en partant désormais des besoins et en axant notre politique sur l’inclusion. »

Or, les besoins sont aussi variés qu’il y a de handicaps et de personnes. Comme les seniors, les personnes handicapées expriment également très légitimement et de plus en plus la volonté de pouvoir choisir leur « chez-soi ». C’est pourquoi le Département s’intéresse à des modes d’hébergement et d’accompagnement alternatifs.

Parmi les voies étudiées figurent par exemple le développement de l’accueil familial (lire « Un accueil, comme à la maison ») ou de l’habitat inclusif (« L’habitat inclusif : du sur-mesure »), qui permettent tous deux à la personne de rester insérée dans la société, comme tout un chacun.

Une préoccupation pour tous les services

« La politique en direction des personnes handicapées ne concerne pas que mon service. C’est une priorité pour tous les services du Département », tient à ajouter Sophie Bonnelle, citant les déplacements, l’accessibilité des bâtiments départementaux (des crèches aux parcs), l’aménagement de classes d’inclusion scolaire dans les collèges, l’emploi (lire par exemple « Tous différents, tous compétents »), etc.

« Il y a aussi toute l’action sur la citoyenneté, la culture, le sport, ajoute-t-elle. Nous sommes par exemple en train de créer un Pôle Sport inclusif au Stade de la Motte, qui comprendra à la fois des équipements sportifs adaptés et un centre de ressources. » Un ensemble d’actions visant toutes le même objectif fixé par le Président Stéphane Troussel : « l’inclusion de toutes et tous partout dans la société. »

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