Aloïse Sauvage, indomptable touche-à-tout
Chanteuse, comédienne, danseuse, circassienne... à 28 ans, l’artiste montreuilloise aux multiples talents a déjà un parcours brillant. Formée à l’Académie des arts du cirque Fratellini, la remuante jeune femme enchaîne les tournages de films ou de documentaires. Ses concerts étant annulés du fait de la pandémie, elle fait connaître sur la toile son premier album Dévorantes, lancé en 2020.
Aloïse est un tourbillon d’énergie qui fonce droit vers ses envies, sans peur de s’essouffler. Au collège déjà, elle joue du saxophone, de la flûte traversière et de la batterie au conservatoire de Le Mée-sur-Seine puis s’essaie au hip hop ainsi qu’au slam. Issue d’une famille aimante de banlieue « sans aucun artiste », la jeune fille monte avec ses copains des spectacles de théâtre puis de breakdanse tout au long de sa scolarité.
La scène dans la peau depuis l’adolescence
À 17 ans, émerveillée par un spectacle onirique dirigé par l’acrobate James Thierrée, elle décide de faire de la scène son métier et prépare en quelques mois le concours de l’Académie Fratellini à Saint-Denis. « Le cirque contemporain mélange tous les arts et permet d’être vraiment libre sur scène, ce qui était idéal pour moi » s’enthousiasme la jeune femme qui, une fois admise, se forme pendant trois ans en acrobatie, équilibre, danse... Aloïse, appréciant la liberté de création laissée aux élèves, profite du système d’alternance instauré par l’école pour partir en tournée avec la compagnie L’Oubliée.
La néo Séquano-Dionysienne va rencontrer lors d’un spectacle celle qui deviendra son agent et lui ouvrira les portes du cinéma. Aloïse commence par de petits rôles dans la série télévisée Trépalium puis participe en 2016 au long-métrage Mal de pierres avec Marion Cotillard. Son rôle d’une meneuse d’AG dans le film 120 battements par minute de Robin Campillo lui vaut d’être remarquée par la critique et de monter plus tard les marches du festival de Cannes avec l’équipe de tournage. « Présente à son avant-première au cinéma de Montreuil, j’ai été touchée par l’admiration des Séquano-Dionysiens pour le militantisme d’Act up » confie-t-elle.
L’infatigable artiste, qui joue d’autres rôles secondaires au cinéma, va rapidement explorer une autre forme d’art : la musique. Fidèle à son instinct, elle écrit et enregistre plusieurs titres dans sa chambre puis crée avec des amis ses premiers clips parmi lesquels Ailleurs higher ou Hiver brûlant. « J’essaie toujours d’incorporer des mouvements d’acrobatie dans mes chorégraphies et je cherche à dévoiler les sensations qui me traversent de façon ultra-authentique » reconnaît celle qui va multiplier les apparitions dans les concerts et les festivals.
L’envol d’une artiste complète
En 2018, Aloïse anime avec ses musiciens un concert live d’une heure aux Transmusicales de Rennes et fait sensation en virevoltant dans les airs, accrochée à son micro par un filin. Encensée par la presse et écumant les scènes de toute la France, la banlieusarde décide de profiter de sa notoriété pour faire partager certaines expériences personnelles dans des chansons mêlant pop urbaine et rap. Jimy, son EP de 5 titres parle d’amour, des tourments dus au manque de l’être aimé et prend la défense des minorités sexuelles abordée plus tard dans le clip Omowi. En 2020, elle sort son premier album Dévorantes et dévoile des chagrins intimes. « J’ai voulu être la plus sincère possible avec mon public, ce qui n’est pas sans risque, et parler de ma relation distendue avec mon père ou du cancer de mon meilleur ami ». Quelques mois plus tard, la rappeuse nommée aux 35ème Victoires de la musique interprète une chorégraphie spectaculaire sur un de ses tubes les plus connus.
Depuis les Transmusicales, la carrière de la jeune artiste décolle aussi sur le grand écran. Aloïse joue le rôle d’une éducatrice dans le long-métrage Hors norme tourné en Seine-Saint-Denis et inspiré par le combat d’une association dionysienne d’accueil d’enfants et d’adultes autistes. Attirée par tout type d’expérience artistique, elle retrace avec une franchise émouvante ses souvenirs de banlieusarde dans le documentaire Je ne sais pas si c’est tout le monde de Vincent Delerm. Dans une seconde vidéo Les petites fièvres, la jeune femme initie un jeune homme gravement malade mais toujours amoureux de la vie au plaisir de la danse, sous l’oeil sensible de la documentariste Lise Thibeault. Très attachée à la Seine-Saint-Denis « et à ses équipements culturels, en particulier pour les jeunes », elle tourne actuellement à Saint-Ouen et à Bagnolet une comédie romantique, qui sera diffusée en septembre sur Netflix.
Comme tous les artistes, Aloïse Sauvage a souffert des effets de la crise sanitaire avec l’annulation ou le report de 36 concerts et festivals en 2020. Pleine de ressources, elle a réalisé un dernier clip en mode confiné et confie « souvent chercher l’inspiration dans le caractère bitume et cosmopolite de la Seine-Saint-Denis ». Bouillonnant toujours de nouveaux projets, elle prépare un nouvel album et malgré ses difficultés, continue « d’être à fond », comme elle le chante dans une de ses capsules les plus détonantes.
Crédit-photo : Flo Pernet
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