Eau & assainissement

Un bassin pour améliorer la « baignabilité » du canal de l’Ourcq et de la Seine

Le bassin de rétention des eaux pluviales du Rouailler a été inauguré le 9 octobre par le Président du Département de la Seine-Saint-Denis, la directrice de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et le maire de Livry-Gargan. Cette infrastructure permettra de lutter contre les inondations et de rendre les cours d’eau plus propres.

Sept piscines olympiques, c’est l’équivalent de la contenance de cet imposant bassin qui, avec une hauteur de 16 mètres, peut contenir 26 000 mètres cubes de liquide. Situé dans le parc Pierre-Bérégovoy, cet équipement gigantesque permettra entre autres de retenir et mieux gérer les eaux de pluie, en réduisant les risques d’inondations pour les Livryen·ne·s.

Une gestion automatisée high tech

Ce bassin, dont les travaux ont démarré en 2011, supplée à des infrastructures existantes devenues insuffisantes. Il a nécessité un investissement global de 32 millions d’euros (HT), assumé à 58% par le Département de la Seine-Saint-Denis, à 30% par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, 7% par la Région Île-de-France et 5% par la Ville de Livry-Gargan et l’Établissement Public Territorial Grand Paris Grand Est.
« L’équipement est géré par un logiciel ad hoc quasiment en autonomie » explique Aurélien Bovero, chef du bureau exploitation des stations du Département. « Un technicien surveille l’état des collecteurs d’eaux en salle de commande et contrôle à distance les flux de remplissage et de vidange par un système de vanne et de pompage » détaille-t-il.

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Les eaux usées et pluviales sont stockées dans le bassin et renvoyées à la station d’épuration d’Achères dans les Yvelines à 80 km de distance. L’objectif consiste grâce à un récupérateur d’eaux de pluie d’empêcher les rejets de liquides pollués dans les égouts, puis dans le canal de l’Ourcq. Cette infrastructure permettra ainsi de contribuer à la « baignabilité » des fleuves du Nord de l’Île-de-France et faciliter l’atteinte des objectifs de qualité des eaux liés aux épreuves de triathlon et de nage libre prévues dans la Seine lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Le Département va par ailleurs investir 20 millions d’euros pour favoriser les îlots de fraîcheur sur le territoire, à l’image d’une piscine écologique qui sera créée pour les JOP à proximité du canal de l’Ourcq, dans le parc de la Bergère à Bobigny et alimentée par l’eau du canal.

L’enjeu de la baignabilité en milieu naturel est particulièrement important en Seine-Saint-Denis, territoire très urbanisé où « les habitant·e·s ne peuvent pas se permettre de quitter la ville une fois les premières chaleurs venues », selon le Président du Conseil départemental Stéphane Troussel.

Gageons qu’avec huit nouvelles piscines et trois plans d’eau prévus à l’horizon 2024, les Séquano-Dionysien·ne·s prendront davantage l’habitude de profiter de lieux de baignade de proximité.

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