Qui du cheval ou de l’homme joue le mieux la comédie ?
"On achève bien les anges", le retour de l’éblouissant spectacle de la compagnie Zingaro à voir au Théâtre Zingaro au fort d’Aubervilliers.
Les spectacles de Bartabas génèrent tant d’émotions et de magie qu’il est toujours difficile de les raconter.
Décrire les performances des chevaux, des cavaliers, la perfection du dressage, même finement, est toujours réducteur. Avec On achève bien les anges, la tâche est encore plus rude. Pendant deux heures, hommes et chevaux sont à égalité, en toute complicité. Ils irradient la scène de leur présence magnétique. Sans support texte, sans dialogue, ils interprètent une multitude de tableaux vivants qui se succèdent avec fluidité. Et chose inimaginable : ils jouent la comédie.
Chez Zingaro nous ne sommes ni tout à fait au théâtre, ni tout à fait au cirque. Ne serait-on pas d’ailleurs au cinéma ? Tel un Méliès, Bartabas crée des images fortes qui impriment notre rétine comme un rêve éveillé. Un cheval blanc au galop traversant un nuage. Un poney dalmatien chahuté par une bande de garnements ailés. Un troupeau de chevaux argentins en liberté nous donnant à voir -juste par leur présence- leur immense beauté.
Il y a du Fellini dans cette fanfare dépareillée, du Kusturica dans ces carrioles renversées, du Wim Wenders dans ces anges mi-acrobates, mi-poètes. Dans l’obscurité du chapiteau illuminé de rose fluo, les dindons aux silhouettes de vautours nous emmènent au western.
Le spectacle regorge de personnages haut en couleurs. Mention spéciale au vendeur ambulant qui tentera de vous mettre l’eau à la bouche avec ses drôles de « sucreries » : « Testicule de taureau façon pomme d’amour ! œil de lapin praliné ! Chamallow de poumon d’agneau ! Tout est casher, hallal, bio et Dieu sait quoi ! ». Il tourne autour de la piste et en distribue au public amusé.
La vraie nouveauté de ce spectacle, c’est que Bartabas est là. Il n’avait pas joué dans ses spectacles depuis onze ans (à part de brèves apparitions). Quand le maître des lieux entre en scène, le public en frémit. Présent un numéro sur trois, l’Albertivillarien prend le parti de nous faire rire. Et a l’élégance de nous faire croire qu’il ne contrôle plus rien du tout en interprétant un homme ivre, un ange déchu aux ailes de poulet, un croquemort qui hante les cimetières. Avec ses rouflaquettes fluorescentes et son petit chapeau, il incarne un Tom Waits plus vrai que nature. Le retour de Bartabas se fait dans la joie. Et on adore ça.
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