Compte à rebours pour Rio

Les visages de la Seine-Saint-Denis à Rio (N°6)

Ils seront une vingtaine de sportifs à représenter la Seine-Saint-Denis aux prochains Jeux olympiques de Rio, à partir du 5 août. Français ou étrangers, ils ont en commun de s’entraîner dans des clubs du département. Aujourd’hui, les rugbywomen de l’AC Bobigny 93, Pauline Biscarat et Caroline Ladagnous.

Alors que la Seine-Saint-Denis se sent plus que jamais d’humeur olympique à l’heure de la candidature Paris 2024, nous vous présentons ces athlètes représentant le département à Rio.
Aujourd’hui : les rugbywomen de l’AC Bobigny 93 Pauline Biscarat et Caroline Ladagnous

« Pour l’instant, on ne réalise pas trop. Mais c’est quand même énorme de se dire qu’on va participer à la première du rugby à 7 dans l’histoire des Jeux. » Pauline Biscarat et Caroline Ladagnous sont tout sourire avant de vivre leurs premiers JO, ceux qui verront par la même occasion le retour du rugby au programme olympique. Les deux joueuses de l’AC Bobigny 93 ont beaucoup travaillé pour pouvoir faire partie de ce moment historique. Deux ans d’entraînement et de matches spécifiques à 7, sous contrat avec la fédération. Initialement, les Louves de Bobigny étaient même au nombre de 3, avec la meneuse de jeu Clémence Gueucier, qui n’a malheureusement pas fait partie de la liste finale.

A elles deux, Pauline et « Caro » forment une partie respectable de l’animation offensive de cette équipe de France. Il y a d’abord Pauline la rusée, la bagarreuse aussi, demi de mêlée chez les Bleues. « Si j’ai pu faire mon trou en équipe de France à 7, c’est en grande partie grâce au club de Bobigny et à notre style de jeu à 15. Notre entraîneur Fabien Antonelli nous a inculqué ce goût du jeu : à Bob’, il est le premier à nous inciter à relancer à la main depuis nos 22 », remercie Pauline, 7 ans de présence chez les Louves déjà. La Tourangelle, venue au rugby avec sa sœur jumelle, continue désormais seule l’aventure. Mais la soeurette Marie n’est jamais loin, accompagnée de nombreuses autres Louves qui auront fait le chemin jusqu’à Rio.

Et puis, il y a Caro, accent du Sud-Ouest et pointe de vitesse digne d’un Airbus. Issue d’une famille de sportifs – son frère Matthieu est cycliste pro au sein de l’équipe française de la FDJ - la Palloise a frappé à la porte de l’Ovalie via l’athlétisme. Celle qui faisait auparavant de l’heptathlon apporte à Bobigny et aux Bleues sa force herculéenne. Elle a rejoint la Seine-Saint-Denis il y a deux ans, pour se donner un maximum de chances de faire partie de l’aventure olympique.

« L’objectif, sur ces Jeux, c’est la médaille », annonce de but en blanc celle qui joue centre à 7. Pour cela, il faudra tout de même que les Bleues haussent leur niveau, elles qui ont terminé cette année 5e du tournoi mondial de Sevens series, remporté par l’Australie. « On est outsiders, mais sur une compétition, tout est possible », renchérit Pauline. Si les Bleues y parvenaient, on leur tirerait notre chapeau, et même notre Bob’.

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Leur entrée en lice : le 6 août face à l’Espagne

Stevan Lebras, photographe
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Il a le contact franc et direct, amical. Si vous êtes sportif, vous sentez tout de suite que Stevan Lebras fait partie de l’équipe. Ce Montreuillois pur jus a photographié les sportifs de Seine-Saint-Denis participant aux Jeux Olympiques et paralympiques de Rio, un travail réalisé en partenariat avec le CDOS 93 (Comité Départemental Olympique et Sportif). « Le sport, j’en fais depuis toujours. Du tennis, mais aussi des sports collectifs. Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans. Photographier des sportifs, pour moi c’est juste une évidence. » Malgré les nombreuses sollicitations, les futurs olympiens acceptent volontiers de se faire tirer le portrait, comme l’épéiste Lauren Rembi : « On a passé notre temps à discuter, c’était un très bon moment. Je n’ai pas du tout eu l’impression d’une séance photo et pourtant, elles sont superbes ! J’ai conseillé à toutes mes copines d’y aller ! » Stevan sait rassurer les personnes qu’il photographie. « C’est important d’avoir une relation de confiance. Je privilégie les regards, ils racontent toute leur vie : leurs joies, leurs échecs, leurs espoirs… »
Retrouvez ses portraits dans notre série Compte à rebours pour Rio.

G.M.

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