Compte à rebours pour Rio

Les visages de la Seine-Saint-Denis à Rio (N°10)

Ils seront une vingtaine de sportifs à représenter la Seine-Saint-Denis aux prochains Jeux olympiques de Rio, à partir du 5 août. Français ou étrangers, ils ont en commun de s’entraîner dans des clubs du département. Aujourd’hui, Gwladys Sakoa, épéiste ivoirienne au Cercle d’escrime Jean-Moret de Livry-Gargan.

Alors que la Seine-Saint-Denis se sent plus que jamais d’humeur olympique à l’heure de la candidature Paris 2024, nous vous présentons ces athlètes au jour le jour.
Aujourd’hui : Gwladys Sakoa, épéiste ivoirienne au Cercle d’escrime Jean-Moret de Livry-Gargan

Elle fait partie de la délégation assez conséquente d’escrimeurs que la Seine-Saint-Denis aura aux Jeux. Avec Lauren Rembi et Joséphine Jacques-André-Coquin, les deux sœurs épéistes de Bondy ou encore l’Egyptien Alaaeldine Abouelkassem, vice-champion olympique à Londres, le département écrit son nom à la pointe de l’épée. A ces noms, il faut donc ajouter celui de Gwladys Sakoa, qui aura l’honneur d’être la première escrimeuse de l’histoire de la Côte d’Ivoire participant à des Jeux. A 23 ans, cette sympathique jeune femme est allée chercher sa qualification avec abnégation et autorité. Un parcours du combattant, conclu par une belle place de vice-championne d’Afrique, qui lui a valu de pouvoir s’envoler pour Copacabana là où 4 ans auparavant, elle avait manqué son billet pour Londres d’une seule touche. « A Rio, ce sont certes ses premiers Jeux, mais elle y va pour gagner. Elle est comme ça, Gwladys, c’est une compétitrice », explique Jennifer Hingre-Blanc, sa maître d’armes au Cercle d’Escrime Jean-Moret de Livry-Gargan. Elle-même ancienne épéiste, Jennifer a convaincu son amie ivoirienne de la rejoindre à Livry-Gargan en 2013 et la coache désormais en compétition. L’entraînement de cette droitière explosive est en revanche assuré par le très réputé Daniel Levavasseur, ancien mentor de la double championne olympique Laura Flessel, à Saint-Maur.

Ce qui ne veut pas dire que Gwladys ne passe qu’en coup de vent à Livry. « Elle s’implique beaucoup dans la vie du club et donne un coup de main dès qu’elle le peut sur nos compétitions de jeunes », poursuit sa maître d’armes. Pas étonnant pour quelqu’un qui se destine à devenir éducatrice spécialisée de jeunes enfants. « Dans la vie, elle est aussi réservée qu’elle est dynamique sur la piste », complète Philippe Plouvier, son président de club. Samedi, jour de son entrée en piste, on peut en tout cas être sûr que Gwladys laissera sa timidité au vestiaire.

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