Laurent Bègue, le conte est bon
Domicilié à Coubron, cet auteur jeunesse s’est lancé dans une collection rendant accessibles aux plus petits certains grands personnages, mythologiques ou réels. Mais ce passionné d’histoire a aussi raconté la finale de la Coupe du Monde 98, événement national et séquano-dionysien s’il en est.
Il dit s’être lancé un peu comme ça, placé au pied du mur par la traditionnelle histoire du soir lue à ses enfants. En faisant de nécessité vertu, en quelque sorte. « Souvent, en tant que parents, on est accrochés par les illustrations des livres pour enfants. Mais ensuite, quand on met le nez dedans, on n’est finalement pas plus convaincu que ça par le texte », raconte celui qui n’avait pas forcément vocation au départ à devenir auteur jeunesse, si ce n’est par sa passion pour les histoires et sa bonne connaissance du milieu de l’édition.
Contrôleur de gestion de formation, Laurent Bègue a en effet d’abord commencé par les chiffres avant d’y ajouter les lettres. Mais au final, le conte est bon… Après des études à Dauphine et plusieurs postes comme directeur financier dans des départements éditoriaux, il devient ensuite responsable éditorial des manuels de Sciences économiques et sociales chez Bréal. C’est aussi là que cet auteur croise la route de la Seine-Saint-Denis puisque Bréal est à cette époque basé à Rosny-sous-Bois. Entre temps, les éditions ont fait leurs valises, mais Laurent Bègue, lui, est resté.
L’auteur, qui s’est associé à une petite maison d’édition normande - les Editions Belize - jette d’abord son dévolu sur les personnages mythologiques. « Parce que c’est un univers super riche, que j’avais envie de rendre accessible aux plus jeunes. Mais aussi parce ce sont souvent des histoires à plusieurs niveaux de lecture, qui profitent autant aux adultes qu’aux enfants. » Et de prendre l’exemple de Midas, ce roi grisé par son pouvoir de changer tout en or. « C’est une histoire qui nous parle en fait d’écologie. A force de vouloir s’enrichir en transformant la nature, cela va nous revenir dans la figure, exactement comme pour Midas », analyse ce passionné d’histoire, domicilié dans la verte Coubron depuis l’an 2000.
Après avoir passé en revue une bonne partie du panthéon gréco-romain – Thésée et Ariane, Ulysse, Orphée – Laurent Bègue a ensuite décliné sa collection « Il était une fois » à certains personnages historiques.
Guillaume le Conquérant, Jeanne d’Arc et François Ier sont ainsi cités à comparaître pour peupler les nuits enfantines. Si l’origine normande des deux premiers leur donne évidemment une longueur d’avance – les éditions Belize sont basées à Evreux – tout ne s’explique toutefois pas par leur provenance géographique. « Ce sont trois personnages qui ont eu un destin qui a commencé très tôt – Guillaume le Conquérant est par exemple appelé à régner à 8 ans – et je trouve qu’il est bon de rappeler aux jeunes qu’ils peuvent jouer un rôle dans ce monde avant même d’avoir une situation ou fait de longues études. »
Souhaitant insuffler aux plus jeunes le goût du voyage, l’auteur de 50 ans a déjà trouvé sa 4e proie historique : l’explorateur Marco Polo, récit pour lequel il a déjà dégoté un illustrateur. D’autres devraient suivre, sachant que le Coubronnais n’est pas non plus contre un ancrage plus local, via des personnages ayant partie liée à l’histoire de la Seine-Saint-Denis. Paul Eluard, né à Saint-Denis, Victor Hugo, qui campe une partie des Misérables à Montfermeil, pourquoi pas…
« C’est dans le même esprit que j’ai aussi écrit un « Il était une fois la finale de 98 » au Stade de France (sorti en août 2016, ndlr). Parce que ça s’est déroulé non loin d’ici dans le département, et que c’est une bonne porte d’entrée pour des enfants pas spécialement attirés par la lecture, mais qui peuvent se laisser tenter en suivant la pente de leur passion pour le foot », poursuit l’auteur. Pas franchement fan de ballon rond, Laurent Bègue dit toutefois s’être laissé prendre par cette ambiance de fête et de communion nationale. « Je me disais que c’était pas mal de rappeler aux enfants un moment de fraternité, aussi fugace qu’il soit, dans notre pays. Dans le contexte actuel, où le vivre-ensemble est quand même mis à mal, ça ne peut faire que du bien » Il était une fois, à Coubron, un passionné d’histoires...
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