La transition écologique, en vert et avec tous
Engagé de longue date dans des politiques de protection de l’environnement, le Conseil départemental passe un cap supplémentaire en votant un plan d’action pour la transition écologique pour la période 2017-2020. EXPLICATIONS.
En votant à l’unanimité, jeudi 29 juin, un plan d’action pour la transition écologique, l’Assemblée du Conseil départemental a fait un pas de plus vers un nouveau modèle de développement : celui d’un système économique qui favorise l’amélioration du bien-être tout en étant vertueux sur le plan environnemental.
Ce n’est en effet pas la première fois que la Seine-Saint-Denis se mobilise pour créer une voie alternative aux modes de production et de consommation qui gaspillent les ressources naturelles et rejettent des polluants dans l’atmosphère. Dès 2009, le Département adoptait ainsi son premier Agenda 21, puis votait son Plan Climat Énergie un an plus tard. En 2015 encore, le Département était une des forces actives du rendez-vous mondial de la COP 21 au Bourget. L’occasion, entre autres, de porter sur la scène internationale nombre de projets locaux exemplaires en matière environnementale. Une dynamique qui va se poursuivre et s’étendre avec le plan d’action programmé sur la période 2017-2020 : soit 36 actions pour démontrer qu’un changement de modèle est possible.
Comment ? D’abord en mobilisant le territoire et ses habitants qui seront autant de « semeurs » d’idées et d’innovations. Ce plan « doit d’abord profiter aux habitants de la Seine-Saint-Denis et plus largement à ceux de toute la planète », a ainsi expliqué Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental en introduction de la séance de vote. Localement, le rôle de la COP 93, instance de co-élaboration de la transition écologique portée par les élus du territoire et déjà à l’œuvre en 2015 lors de la COP 21, sera donc renforcé et élargi aux associations, entreprises et organismes de recherche du territoire.
Une vrac’mobile pour consommer autrement
Très concrètement encore, plusieurs actions rendront très palpable et vivante la transition écologique : un concours du meilleur objet fabriqué à partir d’objets destinés à être jetés sera organisé lors d’une Fête de la récup’. Ou toujours dans l’objectif de formuler des solutions zéro déchets, une « vrac-mobile » sillonnera le département pour proposer des produits alimentaires en vrac, moins chers et sans emballage.
Et, parce que la transition écologique passera évidemment par les générations futures, le Département va s’engager dans la démarche Ecolo-crèche, qui labellise des structures d’accueil de la petite enfance exemplaires du point de vue de la construction, mais aussi de la qualité des repas, des produits de soin pour les enfants tout en favorisant des activités d’éveil en lien avec la nature.
Donner l’exemple donc mais aussi être exemplaire, c’est une des autres facettes du nouveau plan d’action voté ce 29 juin. Le Conseil départemental s’est ainsi fixé l’objectif de diminuer les consommations d’énergie de ses bâtiments de 20 % en 2020 par rapport à 2013. Le prolongement naturel des plans d’investissement déjà effectués pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, en particulier les collèges et les crèches. Un objectif qui pourra également être atteint de manière pédagogique en mettant en place un Challenge énergie dans plusieurs collèges : sensibilisation autour des éco-gestes et mesure en temps réel des consommations d’énergie.
Un souci de santé publique
Mais, évidemment, les actions de la transition écologique ne s’arrêteront pas à la porte des administrations départementales. Créer un développement urbain et économique soutenable et profitable aux Séquano-dionysiens, est l’autre finalité essentielle du plan voté le 29 juin. Car "la transition écologique doit engager également un nouveau progrès accessible à tous", estime Stéphane Troussel. Dans un souci de santé publique, le Département continuera ainsi de soutenir différentes actions de rénovation thermique à l’heure où près de 75 % des logements de Seine-Saint-Denis sont des passoires énergétiques parce que bâtis avant 1975, année de la première réglementation en matière d’isolation.
Vivre mieux donc mais aussi travailler mieux en s’appuyant sur les métiers en développement de l’économie verte et la manne d’emplois non-délocalisables (330 000 en France à l’horizon 2030 selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui va susciter de nouveaux besoins de formation. Aussi, le plan d’action prévoit-il la création d’un Campus des métiers de la transition énergétique.
Une des futures terres de conquête d’une Seine-Saint-Denis en vert et pour tous…
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