Entraînante Seine-Saint-Denis…
Plus de la moitié des sites d’entraînement officiels pour 2024 seront localisés dans le Département. Certains profitent déjà au développement du sport pour tous.
Muriel Hurtis, médaillée de bronze des Jeux d’Athènes sur 4 X 100 mètres a déployé ses premières foulées à Bobigny, le gymnaste Benoît Caranobe, « bronzé » au concours général des JOP de Pékin a forgé son talent à Noisy-le-Grand, Sarah Ourahmoune, boxeuse en argent à Rio en 2016, a soigné ses uppercuts à Aubervilliers…
Autant de champions formés en Seine-Saint-Denis qui ont expérimenté la dure loi de l’entraînement. Du premier au dernier jour. Voilà pourquoi la candidature aux Jeux olympiques et paralympiques mise, entre autres, sur des distances très courtes entre sites d’entraînement et de compétitions : un tiers des athlètes des JOP s’entraîneront directement sur leur site de compétition. Et 100% des athlètes feront leurs gammes à moins de 20 minutes du village.
Sélectionnés en collaboration avec un panel de sportifs par le comité de candidature Paris 2024, les sites officiels d’entraînement sont pour une large moitié – 28 sur 50 – localisés en Seine-Saint-Denis. Choisis parmi plus de 500 installations sportives déjà existantes en Ile-de-France, ces gymnases, stades, piscines vont ainsi bénéficier de l’effet accélérateur des JOP pour être revalorisé ou reconfiguré comme la piscine Marville à la Courneuve, hôte des épreuves de water-polo.
D’abord au service des athlètes le temps des Jeux avant d’être mis à disposition de la population. Le centre aquatique de Saint-Denis, 15 000 places dans sa configuration olympique, sera ainsi ramené à l’issue de l’évènement à 2 500 places et deviendra un outil de développement du sport pour tous. L’héritage des Jeux, c’est aussi de les faire partager.
Autre exemple, trois des quatre piscines – Aubervilliers, Noisy-le-Sec, Aulnay – prévues dans le Plan Piscines départemental 2015-2021 – soit 40 millions d’euros d’investissement – font d’ores et déjà partie de la liste des sites d’entraînement prévus pour 2024. Toujours dans l’idée de s’appuyer sur les équipements existants : le tout nouveau gymnase Aimée Lallement – du nom de la militante féministe qui fut aussi championne d’athlétisme – attenant au collège Dora Maar à Saint-Denis, servira également de site d’entraînement pour les athlètes olympiques et paralympiques.
Son gymnase de 1 800 m², son plateau sportif extérieur de 800 m² financés dans le cadre du Plan Ambition Collèges 2020 du Département, seront peut-être aussi les lieux d’où émergera la génération des Hurtis, Ourahmoune ou Caranobe de 2024. Mais, l’héritage ne sera pas seulement sportif. Il sera aussi très concret dans la vie des séquano-dionysiens. Ainsi le futur village olympique niché en bord de Seine à cheval sur les communes de Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis et Saint-Ouen verra ses 17 000 lits transformés en quelque 3 500 appartements après l’événement olympique. Un nouveau morceau de ville qui sera alors irrigué par l’arrivée de trois lignes du super-métro – 15, 16 et 17 – et s’étendra sur 50 hectares. Le tout traversé en 14 minutes à pied. Avec au cœur du village, la Cité du Cinéma qui abritera le restaurant principal des JOP sur 11 000 m².
Car bien s’entraîner, c’est aussi bien se nourrir…