Le matin, Anita Blaze, Ysaora Thibus et Pauline Ranvier avaient déjà réalisé un exploit : menées de onze touches face à l’Italie, l’une des nations phare de l’escrime, elles étaient parvenues à revenir et se qualifier pour la finale olympique. Alors en finale, on s’est pris à espérer que nos escrimeuses allaient parvenir à franchir la montagne russe et rapporter la médaille... Mais dans l’autre équipe tricolore figuraient notamment la nouvelle médaillée de bronze Larisa Korobeynikova et Inna Deriglazova, vice-championne olympique en individuel dimanche et triple championne du monde en titre (2015, 2017, 2019). Belle ascension en perpective...
Après qu’Ysaora Thibus a concédé un 2-5, Anita Blaze est entrée en lice pour son relais face la meilleure fleuretiste au monde. "Doudou", comme l’appellent ses copines en bleu, s’en sort bien en ne marquant que 2 points de moins que son adversaire. Pauline Ranvier stoppa un temps l’hémorragie de points, Anita Blaze céda ensuite sa place à la remplaçante Astrid Guyart pour qu’elle puisse elle aussi être médaillée. Mais rien n’y fit, malgré les efforts des Françaises, les Russes prirent le large pour s’imposer finalement 45-34.

"Nous sommes déçues, c’est normal. Quand on gagne, on gagne ensemble et quand on perd, on est aussi ensemble. On a fait des erreurs, mais on reviendra plus fortes", a promis Anita Blaze. D’ici-là, on peut être sûr qu’il seront nombreux à fêter la médaillée olympique, à l’Aubervilliers escrime club tout comme au Département de la Seine-Saint-Denis où, sous contrat d’accompagnement à la performance, elle travaille au sein de la Direction de l’éducation et de la jeunesse comme agent de gestion financière budget comptabilité. Bravo Anita !