Allan Morante, champion d’Europe
A 27 ans, le sociétaire de la Dionysienne Trampoline a enfin décroché le titre continental après lequel il courait depuis un certain temps, ce week-end à Rimini. Sa joie est décuplée par la 2e place de son compagnon d’entraînement Pierre Gouzou et la médaille d’or par équipes des Bleus. Une étape de plus franchie avant les Jeux de 2024.
Champion d’Europe ! Est-ce que vous vous pincez un peu depuis dimanche ?
C’est vrai que j’ai du mal à réaliser. C’est un titre que je visais vraiment, le plus important de ma carrière jusqu’ici. Je suis passé plusieurs fois pas loin (médaille de bronze en 2018), mais il a toujours manqué quelque chose. Cette fois, tout s’est parfaitement aligné…
Racontez-nous votre finale…
C’était une finale à 8 comme d’habitude. Je passe en 7e position, Pierre Gouzou en 5e. Il réalise un excellent exercice, ce qui m’a mis une certaine pression. Je réussis à répondre par un enchaînement assez propre techniquement. Au final, ça se joue à rien, quelques centièmes de point : 58,900 points contre 58,820…
La dernière fois qu’un Français a été sacré champion d’Europe, c’était Grégoire Penne, il y a 12 ans, ça situe l’importance de l’événement.
Oui c’est sûr que ce n’est pas anodin. Je suis très fier de succéder à Grégoire, qui était l’idole de tous les jeunes trampolinistes français de ma génération, moi compris.
Et puis, ce titre est particulier dans la mesure où Pierre Gouzou vous accompagne sur le podium ?
Oui, c’est vraiment un super compagnon d’entraînement. On s’entraîne ensemble depuis 2012, d’abord à Bois-Colombes, puis à l’INSEP. D’ailleurs je tiens à dédier mon titre à Christine Blaise, qui était notre coach à tous les deux jusqu’à l’année dernière, où elle a pris sa retraite.
Autre élément qui ajoute de la saveur à votre médaille : votre compagne Léa Labrousse (Levallois) s’est arrachée pour aller cueillir elle une médaille de bronze en individuel...
Oui, elle sautait juste après moi, car les finales se faisaient en alternance filles-garçons. Je peux vous dire que j’étais autant stressé pour elle que pour moi. C’est super ce qu’elle a fait : elle pouvait jouer une médaille par équipes et en synchro et puis, ça ne s’est pas fait. Elle a su se remobiliser pour aller chercher une médaille en individuel.
Pensez-vous que l’absence des Russes et Biélorusses (interdits de compétition après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier) ait eu un impact sur la finale ?
Des Russes je ne suis pas sûr, car cela fait un moment qu’ils n’ont plus l’influence sur la discipline qu’ils avaient. Mais le Biélorusse Ivan Litvinovitch, champion olympique en titre, aurait forcément été un sacré client. Après, on ne sait jamais comment la compétition aurait tourné en sa présence. Je prends les choses comme elles viennent...
Avez-vous déjà pu fêter votre titre avec La Dionysienne Trampoline ?
Pas encore, car j’atterris tout juste, mais on ne manquera pas de le faire. Ce club signifie beaucoup pour moi, c’est mon club de toujours. J’y ai commencé à l’âge de 8 ans, avec Sandrine et Christian Jamar aux commandes. Je ne pensais pas faire tout ce chemin ensuite.
Enfin, ce titre renforce forcément votre confiance, à deux ans des Jeux de Paris 2024...
Bien sûr, on va dire que ça donne des idées. Mais j’ai tendance à penser qu’il est presque aussi difficile de rebondir après un succès qu’après un échec. Car je vais devoir redescendre de mon petit nuage, d’autant qu’il reste des échéances importantes cette saison (championnats de France à Sevran les 17, 18 et 19 juin et Coupe du monde en Suisse). Mais bon, je ne vais bouder mon plaisir…
Propos recueillis par Christophe Lehousse
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