Handball Tremblay-en-France

Tremblay handball de retour dans l’élite

Vendredi 21 avril, le Tremblay handball s’est adjugé le titre de champion de D2 avec une victoire maîtrisée face à Chartres. Un an seulement après leur descente en 2e division, revoici donc les Jaune et Noir en D1 au terme d’une saison de toute beauté. Ici, c’est Tremblay !

Mladen Bojinovic, Erwan Siakam ou encore Patrice Annonay, le capitaine, sont appelés dans le vestiaire pour la célébration. Mais difficile pour eux de rejoindre au plus vite les leurs. Ils n’en finissent pas de serrer des mains, de taper sur des épaules, d’embrasser des supporters aux anges. Tremblay l’a fait : un an seulement après leur descente en D2, voilà la « Team Tremblay » back dans les bacs de première division. Et ce retour au plus haut niveau, ils l’auront réalisé avec la manière : 21 victoires en 23 matches, une invincibilité à la maison, meilleure attaque du championnat…
« Je suis fier de mes joueurs. Dès le début de saison, le club avait annoncé son objectif de remonter, encore fallait-il le faire », savoure David Christmann. Dissipée, la crispation qu’on lisait sur le visage de l’entraîneur des Jaune et Noir il y a an de ça. Au moment de regarder dans le rétroviseur, même ce perfectionniste devant l’éternel, en terre tremblaysienne depuis 3 ans, ne peut que sourire. « La force de ce groupe a été de savoir trouver les ressources au bon moment. En novembre-décembre, après nos deux seules défaites cette saison, contre Billère et Chartres justement, ce n’était pas si simple. Mais on a su compenser les blessures de Pierre Marche et Ruslan Junisbekov et nous remobiliser pour monter en puissance sur la deuxième partie de saison »

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Le match retour des locaux face à Chartres (25-16) aura été à l’image de leur saison. Une première période prometteuse mais avec quelques flottements, une deuxième période en mode rouleau compresseur. Arrivés à la pause sur le score assez serré de 12-10, les Jaune et Noir ont passé la surmultipliée dans la seconde partie.

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Auteurs d’un joli tir groupé à 4 buts chacun, les ailiers Honrubia et Tomas faisaient mouche, et le bras de Batinovic claquait comme un fouet. L’arrière Erwan Siakam, arrivé de Créteil, retrouvait son appétit d’avant sa blessure aux croisés. Sarah Ourahmoune, la vice-championne olympique de boxe de Rio licenciée à Aulnay ne s’y était pas trompée, elle qui était venue en voisine donner le coup d’envoi fictif de la rencontre.

Un spectacle à faire rugir de plaisir Tigrou, la mascotte des Jaune et Noir, ainsi que les 1200 spectateurs du Palais des Sports. Et quand Chartres essayait de sonner la révolte, elle était aussitôt matée par le capitaine Patrice Annonay, encore impérial avec 14 arrêts dont plusieurs sur des jets de 7 mètres.
Rayonnant après la victoire de vendredi, l’ancien portier du PSG, arrivé à Tremblay en août avec son copain Samuel Honrubia, tenait d’abord à savourer le premier titre professionnel dans l’histoire du club. Mais il acceptait quand même de se projeter sur la suite : « Je suis très fier de ce que nous avons accompli cette saison. L’objectif l’année prochaine sera le maintien, peut-être un peu plus. Pour moi, cet effectif a déjà une solide base pour la première division, notamment en défense. Ce soir par exemple, on ne prend que 16 buts face à la 2e meilleure attaque de ProLigue. Franchement, le travail est fait et bien fait », se félicitait cap’tain Pat’.
« On était très fâché, moi le premier, par la descente de l’an dernier. Mais on s’est très bien réorganisé pour le faire remonter, renchérissait Mladen Bojinovic, un autre pilier du club. Clairement cette année, on a montré que la place de Tremblay est en première division », expliquait ce colosse qui, à 40 ans, ne rêve maintenant que d’une chose : pouvoir terminer sa carrière hors-normes par une saison en D1 à Tremblay.

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Côté supporters, on ne boudait pas non plus son plaisir. « Ils ont fait une superbe saison, jubilait Patrick Julien, pilier des Joyeux Supporters, collectif fondé en 2005. En même temps, ils avaient les armes pour : 95 % des joueurs ont déjà connu la première division et le recrutement a lui aussi été astucieux. »
« C’est tellement bon de retrouver la D1, embrayait à son tour Chaïbi, Aulnaysien et fidèle abonné depuis 7 ans. Tremblay, c’est un club convivial, où les joueurs sont faciles d’accès. Je suis aussi abonné à Paris, mais ici, c’est encore plus familial ! »
Près d’une heure s’était écoulée vendredi après le match, mais les travées du Palais des Sports ne désemplissaient pas. Ruslan Junisbekov devisait avec Batinovic, Adama Sako, le jeune champion du monde des moins de 21 ans claquait la bise à des supporters. Personne ne voulait partir. C’est vrai qu’on est bien, en D1 !

Christophe Lehousse

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@Sylvain Hitau
NB : Il reste encore trois journées à disputer pour le Tremblay Handball, dont une à domicile, le 19 mai, face à Pontault-Combault. A cette occasion, une grande fête est prévue pour célébrer comme il se doit le titre de champion de D2 du club et sa remontée en D1.

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