Des transports en commun à la hauteur des besoins

La Seine-Saint-Denis fait preuve d’une grande ambition pour son présent et son avenir !

Dossier réalisé par Claude Bardavid
Avec l’émergence du Grand Paris des transports, c’est à terme une nouvelle ville qui va émerger où notre département tiendra toute la place qui lui revient.

Grâce à de nouveaux flux et de nouvelles attractivités, les territoires deviendront plus accessibles. Un grand réseau de transport verra le jour, et toutes les questions liées au travail, au logement ou aux espaces verts se poseront de manière différente.

Le Département ambitionne, avec l’émergence de ces nouvelles lignes de transport, de jalonner le territoire de lieux conviviaux avec des allées piétonnes, de nombreux bancs, un nouveau dispositif d’éclairage public ainsi que des espaces verts. Une nouvelle conception du partage de la voirie doit voir le jour. Après l’ère du tout voiture, cyclistes, piétons, personnes à mobilité réduite sont invitées à se réapproprier la ville.

En Ile-de-France, 8,5 millions de voyageurs empruntent quotidiennement les transports en commun. Alors qu’elles accueillent sur 10% du réseau près de 40% du trafic national, les infrastructures ont besoin d’être modernisées et développées afin de faire face à l’augmentation importante du trafic (+21% en dix ans). La Seine-Saint-Denis, forte de son million et demi d’habitants, avec une densité de population comparable à une grande capitale européenne a souffert, pendant des années, d’un sous-investissement en termes d’infrastructures de transports. Aujourd’hui, des améliorations réelles sont apportées au réseau existant et les travaux en cours, – prolongement de certaines lignes et création de lignes nouvelles – témoignent de la prise en compte des besoins de déplacement de la population.

Repenser le temps de déplacement

Cette insuffisance de moyens de transports a des conséquences évidentes : en Seine-Saint-Denis, plus qu’ailleurs, on utilise la voiture pour se rendre au travail ou faire ses courses grâce à un réseau autoroutier (A1 et A3) qui innerve le territoire. La contrepartie malfaisante n’est que trop connue : des impacts très réels sur la qualité de l’air respiré par les populations, en particulier au bord de l’A1.
Cette insuffisance de moyens de transports impacte également les Séquano-dionysiens en termes de qualité de vie et d’organisation du temps. Passer autant de temps dans ses déplacements (1h30 par jour), c’est autant de temps qu’on ne passe pas avec sa famille, ses enfants, du temps qui aurait pu être occupé à lire ou à se consacrer à une association.

Ce sous-équipement en matière de transports présente également d’autres conséquences, en particulier pour les jeunes. Comment faire valoir un CV, en l’absence de permis de conduire ou si on ne possède pas de véhicule… Difficile de se présenter à des entreprises sur l’ensemble du territoire.

Opérer le rattrapage

Depuis 2004, avec la récupération par la Région et les collectivités de la compétence des transports et la gouvernance du STIF, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, un effort a été porté afin d’opérer un rattrapage sur la Seine-Saint-Denis. L’objectif étant d’offrir un tramway à la hauteur des besoins des habitants, des prolongations des lignes de métro qui ne se limitent pas à la seule ville de Paris, et au travers du Grand Paris Express, réaliser un projet d’aménagement sans précédent à l’échelle de la métropole : 200 km de métro supplémentaire e quasi intégralité sur la banlieue, 68 nouvelles gares et 15 000 à 20 000 emplois directs. A moyen terme, 90% des Franciliens habiteront à moins de 2 km d’une gare.

Grand Paris Express : la carte interactive du projet

Le Grand Paris des transports

Bien entendu le territoire de la Seine-Saint-Denis sera impacté par la réalisation de ce réseau de transport moderne. Il permettra de répondre à l’une des problématiques majeures vécues par les usagers de notre département : le temps de transport de banlieue à banlieue.

Toutes les études le confirment : le temps passé dans les transports pour se rendre de son domicile à son travail, de Paris à Paris, équivaut à une demi-heure en moyenne.
Paris-banlieue équivaut à 45 minutes. Et quand on habite en banlieue et qu’on travaille en banlieue, il faut compter une heure un quart passée dans les transports. L’inégalité réside bien là !

Avec le nouveau Grand Paris des transports, constitué à la fois du Grand Paris Express, l’amélioration de l’existant et le développement du réseau, les cartes des transports vont être largement rebattues et offrir aux habitants et usagers de nouvelles solutions de déplacement.

Les transports au cœur des fonctions métropolitaines

Du fait de ses faibles infrastructures de transports qui a conduit à privilégier le tout-voiture pendant des années, la Seine-Saint-Denis s’est engagée dans un rattrapage qui lui donnera l’occasion de transformer également son cadre de vie. Tous les chantiers de transports liés à la métropolisation du territoire induisent une requalification du cadre de vie. Elle va permettre de transformer certaines voies routières, quasi autoroutes urbaines, en des boulevards métropolitains. C’est le cas du projet du T Zen 3 sur l’ex RN3 ou du prolongement du T1. Elle réparera également, avec le projet de la Tangentielle Nord, certaines cicatrices dans le tissu urbain en reliant les communes entre elles.

On le constate, c’est une nouvelle ville qui va émerger à l’échelle de la métropole. En créant de nouveaux flux, l’existence de ce grand réseau de transport requestionne toutes les problématiques posées aux habitants : le logement, la travail, les espaces verts.

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