Allan Morante, à un saut de puce de Tokyo
Finaliste des derniers Mondiaux, Allan Morante, licencié de La Dionysienne Trampoline, a qualifié la France pour les JO de Tokyo. En raison d’une subtilité dans le processus de sélection, cela n’en fait pas pour autant le premier qualifié de Seine-Saint-Denis pour 2020. Mais ce n’est qu’une question de temps…
Vous terminez 8e de la finale des Mondiaux de Tokyo, mais l’essentiel était acquis dès les demies : un ticket pour les prochains JO 2020...
« Oui, cette qualif était l’objectif principal ! Après, on ne peut encore dire que je suis qualifié pour Tokyo. J’ai obtenu le quota pour la France. C’est l’encadrement qui déterminera ensuite quel trampoliniste représentera la France à Tokyo en juillet 2020, mais on va dire que sauf blessure, je suis plutôt favori… »

Votre compétition en elle-même, vous en êtes content ? 8e en individuel, 4e en synchronisé avec votre complice de toujours Sébastien Martiny…
« Oui, l’essentiel est là. Je me qualifie quand même pour ma 3e finale mondiale de rang, ce que seuls deux autres athlètes chinois ont réussi à faire. Ça prouve ma régularité. En finale, j’étais bien parti, mais je commets une erreur qui me décentre du trampoline et écourte mon exercice : je n’ai pu réaliser que 9 figures au lieu de 10, c’est rédhibitoire pour une médaille... Sur le synchronisé, c’est une 4e place, donc forcément toujours un peu frustrant, même si là on est loin des trois premiers. Je le prends quand même comme un bon résultat dans la mesure où mon coéquipier Sébastien Martiny était blessé encore un mois avant la compétition. »
Et puis, ces Mondiaux se déroulaient justement à Tokyo, dans la salle qui accueillera les épreuves olympiques. Vous en avez profité pour prendre des repères ?
« Oui, on a matché à l’Ariake Stadium, dans le complexe qui accueillera les Jeux. C’est une salle magnifique et le public était au rendez-vous. C’est situé dans le sud-est de la capitale, dans le quartier de Odaiba. Franchement, ça donne envie ! »
Oublions la procédure et rêvons un peu : Tokyo, ce serait vos premiers Jeux « actifs », puisque vous étiez déjà remplaçant à Rio 2016…
« Oui, ce sera clairement la compétition la plus importante de ma carrière, ce pour quoi je me lève le matin. Mais je vais tâcher de faire abstraction de ça parce que ça met de la pression négative. Quand je monte sur un trampoline, j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même, que ce soit aux Jeux ou dans une compétition régionale ! »
Et puis, il y a les Jeux de Paris 2024. C’est déjà dans un coin de votre tête ?
« Pas que dans un coin… C’es l’objectif ultime. C’est les Jeux, et c’est chez moi : je préfère prévenir tout le monde d’emblée : ces Jeux, je suis obligé de les faire, obligé ! Les épreuves de trampoline se dérouleront à l’U Arena, à Nanterre. Je n’ai encore jamais sauté dans cette salle, mais je suis allé voir des vidéos. C’est pour vous dire que je suis motivé… »
Vous y représenteriez la France mais aussi un peu la Seine-Saint-Denis…
« Evidemment. C’est le département où j’ai toujours habité, où je me suis construit. Je n’ai connu qu’un seul club dans ma carrière : La Dionysienne. C’est le club de mes premiers saltos, de mes premières acrobaties. Même si je m’entraîne maintenant à l’INSEP, je suis toujours très proche de son entraîneur, Christian Jamar et de la présidente, Sandrine. Mon frère, Brian, y est lui aussi entraîneur. »
Enfin, quelles sont vos dernières grandes échéances, avant Tokyo ?
« Il reste deux manches de Coupe du monde à Bakou en février et Brescia en avril. Mais le rendez-vous le plus important sont les championnats d’Europe en Suède, en mai. Ma meilleure place jusqu’à présent sur des Europe, c’est une 3e place en 2018. Là, j’y vais avec l’envie de gagner. Il y aura des cadors comme le Biélorusse Gontcharov (champion olympique en titre), mais ça va être intéressant de se frotter à eux. C’est la répétition idéale avant les Jeux... »
Propos recueillis par Christophe Lehousse
Photos : ©La Dionysienne Trampoline et ©Thomas Schreyer
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