Une exposition aux Archives départementales nous emmène dans le monde du travail
Les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis ont puisé dans leurs fonds audiovisuels pour proposer, depuis le 28 janvier et jusqu’au 28 juin, l’exposition intitulée « Le travail en image – Périphérie, 10 ans d’Observatoires documentaires ». Soit une plongée dans le monde professionnel raconté, caméra à l’épaule, par ceux qui le composent.
Sur les murs, des écrans de télévision passent en boucle des interviews de réalisateurs. Plus loin, une tablette tactile se dresse devant le visiteur invité à sélectionner des extraits de films. Dans des vitrines des objets emblématiques du monde du cinéma – clap, caméras, scripts… - trônent tels des trophées. Vous n’êtes pas à la Cinémathèque française mais dans le hall d’entrée des Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, qui propose depuis le 28 janvier, et jusqu’au 28 juin, l’exposition intitulée « Le travail en image – Périphérie, 10 ans d’Observatoires documentaires ». A travers cette initiative, qui comprend des tables rondes, des projections de films et des visites guidées, les Archives entendent valoriser les fonds audiovisuels d’un de leurs déposants, l’association Périphérie.

Ce centre de ressources audiovisuelles implanté en Seine-Saint-Denis depuis 1983 et œuvrant, entre autres, dans le soutien à la création documentaire et l’éducation à l’image, a mis en place, à partir de 2009 et sous la houlette du cinéaste Philippe Troyon et du monteur Julien Pornet, un dispositif original : les Observatoires documentaires. Le parti-pris est simple et original : des personnels du département (ici des crèches Marcel-Bourdarias à Saint-Ouen, Division-Leclerc au Bourget, Anatole-France à Bagnolet et du foyer de vie pour adultes handicapés Saint-Louis à Villepinte) se sont vus confier la réalisation d’un film documentaire sur des thèmes liés, en grande partie, à leurs pratiques professionnelles. Les séquences filmées sont ensuite analysées pour produire réflexion et valorisation sur la « part invisible » de ce quotidien-rituel.
« L’équipe de Périphérie ne se substitue jamais aux personnels »
« Filmer pour observer, pour réfléchir sur les pratiques professionnelles, pour mettre à distance le quotidien et l’interroger dans une démarche résolument collective, voilà ce que sont les Observatoires documentaires, résume Caroline Andreani, responsable du secteur valorisation aux archives départementales et qui assure, avec son collègue des archives audiovisuelles Aurélien Durr, des visites guidées dans le cadre de cette exposition. Et ce dernier de préciser : « Chaque projet dure deux à trois ans au cours desquels l’équipe de Périphérie accompagne le processus, apporte une expertise technique mais ne se substitue jamais aux personnels. »
L’exposition retrace cette démarche à travers des archives sciemment conservées : rushes, extraits d’exercices filmés, films, entretiens, photographies prises lors des tournages et documents papiers (plans de travail, cahiers de dérushage, notes d’intention, etc.). Elle met en lumière les origines du dispositif et les différentes étapes de réalisation d’un Observatoire, jusqu’au dépôt du film et des rushes aux Archives départementales. Interviewés pour les besoins de l’exposition, on peut écouter les deux principaux animateurs pour Périphérie, Philippe Troyon et Julien Pornet, revenir en détails sur les conditions de réalisation. Humbles, humains, ils expliquent que certains projets n’ont pas nécessairement abouti sur un film. Et de rappeler que l’observatoire est avant tout une démarche expérimentale. Où challenge et performance ne sont pas les bienvenus.
Photos : @Daniel Ruhl
L’exposition « Le travail en image – Périphérie, 10 ans d’Observatoires documentaires » se déroule jusqu’au 28 juin. Deux visites guidées sont prévues le vendredi 14 mai et le jeudi 13 juin à 18 h.
Les prochaines projections des Observatoires sont programmées les mardi 19 mars à 14h30 et à 18h (Sommeil Paradoxal) ; mercredi 3 avril à 14h30 et à 18h (Le genre idéal) ; mercredi 17 avril à 14h30 et à 18h (Entre nous deux, l’image) ; mardi 21 mai à 14h30 et à 18h (Les oiseaux d’Anatole) ; jeudi 20 juin à 14h30 et à 18h (Vies d’ici, vues d’ici).
Les prochaines tables rondes auront lieu les jeudi 14 mars à 14h (Quand les artistes s’y mettent) et vendredi 10 mai à 14h (Retour sur les 10 ans d’Observatoires documentaires).
Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
54 avenue du Président Salvador-Allende à Bobigny
01 43 93 97 00
Dans l'actualité
En attendant les « cabanes des 1000 premiers jours »
Le Département a mis en place deux accueils éphémères pour accueillir les jeunes enfants aux Lilas et à La Courneuve. Ces espaces ludiques (…)
T1 : le tronçon Bobigny/Noisy-le-Sec rouvre le 2 avril !
Après six mois de travaux, le tronçon du T1 entre Bobigny Pablo Picasso et la gare de Noisy-le-Sec rouvre au public. Rendez-vous le 2 avril pour (…)
A86 : Attention travaux !
Pendant 18 mois, la bretelle de l’A86 Intérieur au niveau de Fontenay-sous-Bois – Sortie 18 vers Neuilly-sur-Marne, Le Perreux, Fontenay est (…)
Connaisssez-vous le pickleball ?
À la croisée du tennis, du badminton et du tennis de table, le pickleball compte de plus en plus d’adeptes. Intergénérationnel, inclusif, peu (…)
Emploi : une ALI inaugurée à Rosny !
L’Agence Locale d’Insertion (ALI) de Rosny-sous-Bois -Villemomble - Le Raincy a investi ses nouveaux locaux au Centre d’affaires Rosny 2. Retour (…)
BUPA : le point en vidéo à mi-chemin
Participer directement à l’aménagement du territoire, c’est l’objectif du budget participatif du Département de la Seine-Saint-Denis. "Début 2025, (…)