Lutte contre les violences

Rencontres femmes du monde : bon pour le moral !

Peu importe le confinement, les 16èmes rencontres Femmes du monde en Seine-Saint-Denis se tiendront bien le 24 novembre, pour la première fois en ligne, sans limite du nombre de participant.e.s.

Lorsque depuis 2005 on lutte contre les violences faites aux femmes, que pas à pas on informe, forme les professionnels, coordonne leurs actions, qu’on invente des dispositifs de protection des femmes (ordonnance de protection, dispositif Un toit pour elle), de leurs enfants (mesure d’accompagnement protégé des enfants, espace de rencontre protégé, dispositif féminicide), qu’on s’inspire de l’étranger pour appliquer des solutions efficaces (téléphone grave danger), qu’on accompagne les femmes (consultations de victimologie), qu’on met en place des aides simples et concrètes (bons taxi), qu’on contribue à briser le silence, qu’on instruit les plus jeunes et que peu à peu on oriente la société vers une réelle égalité femmes-hommes, on ne se laisse pas abattre par une pandémie et son cortège de nuisances !

Rencontres en ligne

Les Rencontres Femmes du monde en Seine-Saint-Denis s’adaptent et seront disponibles en ligne. Plutôt une chance en fait, car au fil des ans ce rendez-vous connait un succès grandissant. A l’origine, les Rencontres se tenaient à l’auditorium de la Bourse du travail de Bobigny. Mais ses 450 places ne suffisent bientôt plus et les rencontres migrent vers la MC93 toute proche et les 812 places de la salle Oleg Ofremov. Mais rapidement, il est nécessaire d’investir également le grand hall, d’y installer des sièges et des écrans géants pour satisfaire le nombre grandissant d’inscrit.e.s. Avec cette formule en ligne, le nombre de participant.e.s est illimité. « Ce qui était un handicap peut devenir une chance, explique Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire départemental des violences envers les femmes. Nous espérons ainsi toucher plus de monde, plus de professionnel.le.s. »

Après l’ouverture par Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, le juge des enfants Édouard Durand reviendra notamment sur les avancées de la loi en matière de protection des femmes victimes de violences, sur ce qui serait susceptible d’encore renforcer l’arsenal judiciaire. Karen Sadlier, psychologue clinicienne qui travaille de longue date avec l’observatoire départemental, intervient régulièrement dans la France entière. Elle prend souvent l’exemple de la Seine-Saint-Denis, particulièrement sur ce qui a été mis en place pour protéger les enfants co-victimes des violences « Nous expérimentons, reprend Ernestine Ronai, et nous partageons et expliquons le fruit de notre expérience pour donner envie de mieux protéger femmes et enfants. Comme par exemple le Lieu d’Accueil Ouvert, inauguré l’an dernier à Bagnolet. C’est le seul site en France spécialement dédié à l’accueil des jeunes femmes victimes de violences. » Sa directrice Amandine Maraval et Séverine Lemière, présidente de l’association FIT Une femme un toit, témoigneront de cette première année de fonctionnement.

« Les Rencontres Femmes du monde ont trois objectifs, détaille Ernestine Ronai : la réflexion, la formation, et les échanges de points de vues. Il y a habituellement des échanges avec la salle, alors cette année l’audience pourra intervenir via un chat. Et nous aurons la chance de pouvoir converser avec une invitée à l’avis précieux : Bouaré Bintou Founé Samaké, ministre aux Droits des femmes du Mali ». Encore une fois, en partageant les expériences, les volontés, les Rencontres Femmes du monde montreront encore qu’ensemble il est possible d’améliorer peu à peu notre société. Alors n’hésitez pas à vous inscrire pour les suivre en ligne, c’est vraiment bon pour le moral !

Pour participer :
Inscrivez-vous à l’adresse suivante :
odvf93@seinesaintdenis.fr et précisez vos nom, prénom, et structure.

Le programme

L’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis

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