Coup de printemps dans les parcs

Coup de printemps dans les parcs
Biodiversité

Si vous avez un bout de jardin, une terrasse, un balcon, vous savez bien le travail nécessaire au printemps pour profiter de votre petit îlot de verdure. Alors imaginez la somme d’efforts et d’attentions à la préparation des presque 800 hectares des huit parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis !

Dans tous les parcs, priorité à la sécurité. Céline Richard, cheffe du bureau de l’accueil au parc du Sausset, explique : «  Dans chacun des parcs, les équipements et particulièrement les jeux pour enfants sont constamment vérifiés. Chaque jour les écogardes s’assurent de leur sécurité, plus une visite de contrôle mensuelle et l’avis d’un bureau de contrôle. Pareil sur les abords des jeux. Aujourd’hui par exemple un agent technique remplace une latte du platelage à proximité de la maison du parc. » Depuis la maison du parc justement, on entend des exclamations et des rires. Une ludothèque a été installée, animée par l’association Les enfants du jeu, de quoi essayer de nouveaux jeux en famille.


Au Sausset comme dans les autres parcs, la part est faite belle au vélo. Mais encore faut-il savoir rouler à bicyclette ! Une vélo école pour adultes est mise en place jusqu’à fin juin, avec un éducateur et 5 vélos adaptés pour se mettre en selle. Le long de la route qui longe le parc, d’étranges bâches sont installées. Céline Richard nous renseigne : « C’est une clôture à crapauds ! Chaque année, ces batraciens migrent vers l’eau pour se reproduire et se mettent en danger en traversant la route. La bâche les canalise, nous les recueillons et les comptons pour déterminer quel sera l’endroit le plus adéquat pour un installer un crapauduc qui leur permettra de passer sous la route en sécurité. »

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Nettoyage de printemps

Au parc Georges-Valbon, le plus grand de tous, on s’active, on nettoie, on entretient, on répare ! Justine Rigault, cheffe de service adjointe, détaille : « C’est une somme de détails importants à vérifier : boucher un trou dans une clôture de caniparc, enlever les feuilles qui bouchent les canalisations qui recueillent l’eau de pluie des parkings, entretenir les routes qui desservent le parc, s’assurer du bon fonctionnement des toilettes… » Et bien sûr on tond, taille, fauche : « De plus en plus on laisse les végétaux sur place pour nourrir le sol et la diversité de la faune. Les branches coupées car dangereuses sont entassées et servent à la fois d’abri aux hérissons et à protéger certaines zones sensibles. » La taille sert aussi à préserver la beauté du parc. Pour conserver les différents points de vue en hauteur ou sur les bords de l’eau, on maintient la végétation basse.

Aménager pour mieux profiter

Sur le parvis de la maison du parc, de nouveaux bancs sont installés. C’est la concrétisation d’un projet émanant des habitant·e·s dans le cadre du budget participatif lancé l’an dernier par le Département. Depuis ces bancs, on peut voir le tout nouveau platelage au bord du grand lac. Benoît Pinsseau, chef de service et amoureux du parc Georges-Valbon explique : « Pour cette avancée au-dessus de l’eau, nous avons choisi de remplacer les lattes de chêne par du bambou compressé. Pas de bois exotique, car nous n’avons pas la garantie qu’il soit issu de forêt gérée durablement. L’eau a grande importance ici. Elle permet plus de biodiversité, la venue d’espèces d’oiseaux comme le blongios nain qui ont conduit au classement Natura 2000. Nous soignons particulièrement les espaces de transitions, les berges entre eau et talus par exemple. Ce sont ces zones qui sont les plus riches en biodiversité : flore, insectes, oiseaux, mammifères comme les renards. Elles ne sont pas les plus grandes mais comme les espaces boisés, les reliefs, les lacs, les buissons, elles sont précieuses !  »

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Lutter contre le réchauffement

Les parcs aussi doivent s’adapter à la hausse des températures. Benoît Pinsseau détaille les différentes mesures. « L’été, aux abords des grandes pelouses, pour les visiteur·euse·s, c’est la course à l’ombre ! Nous plantons de nouveaux arbres en périphérie pour augmenter les espaces ombragés. Aux abords de la maison Edouard-Glissant, nous allons installer une structure démontable en bambou pour créer de l’ombre. Nous la testons cette année avant l’implantation du live site durant les JOP de 2024. Et pour remplacer la pelouse brûlée par le soleil et le piétinement, nous testons de nouveaux mélanges de graines résistant mieux à la chaleur. »

Programmation des parcs

Les parcs départementaux ont beau déborder de charme l’hiver, l’arrivée des beaux jours les rend plus attractifs encore, et ce d’autant que les activités et animations s’y multiplient. En voici un avant-goût !

- 23 avril : Fête de la laine
Rendez-vous annuel du parc Georges-Valbon, où petit·e·s et grand·e·s pourront y faire connaissance avec le troupeau de l’association Clinamen qui y a élu domicile, observer la tonte des moutons, s’initier à la transformation de la laine, mais aussi à son tissage avec l’association Auberfabrik.

- À partir du 14 mai à l’archéosite de la Haute-Île
C’est à un voyage dans le temps, de l’époque moderne à la Préhistoire, que vous invite chaque dimanche, que vous invite chaque dimanche l’Archéosite avec des démonstrations et initiations à l’artisanat et des ateliers et rencontres avec des archéologues.

- 20 mai, 3 et 17 juin : La « belle saison » du théâtre Louis-Aragon
Si vous préférez faire le plein de culture, direction le parc de la Poudrerie, qui vous accueillera avec trois spectacles de danse et de cirque, sans oublier de nombreuses expositions artistiques au pavillon Gustave-Maurouard ou le Jardin d’émerveilles, dédié aux tout-petit·e·s.

- Week-end des 27 et 28 mai : fête de la nature
Dans chacun des parcs, les amateurs et amatrices de biodiversité pourront profiter de différentes balades ou ateliers de découverte de la faune et de la flore avec des équipes d’animations qui rivaliseront d’imagination !

-  27 mai : Air liquide – Ambient Party
Les fans de musiques actuelles apprécieront le collectif franco-berlinois Pauli Pocket, qui alliera paysages sonores et visuels au parc Jean-Moulin – Les Guilands.

D’autres envies encore ? Toutes les infos sur le site parcsinfo.seinesaintdenis.fr qui regorge d’idées de sorties !

Crédits photo : Franck Rondot

Auteur : Georges Makowski

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