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Quand les collégiens sortent leur science

Pendant une semaine, une classe de 4e d’un collège montreuillois a fait l’école buissonnière –autorisée- au Parc départemental Jean-Moulin-Les Guilands. Objectif : mieux cerner les effets du réchauffement climatique.

« Bonjour, aujourd’hui nous allons vous présenter une maquette, représentant le cycle de l’eau que nous avons fabriqué avec les animateurs de Planète Sciences… » Un petit coup d’œil sur sa fiche bristol et Scarlett, élève de 4e du collège Jean-Moulin de Montreuil se jette à l’eau… C’est le cas de le dire. Ce vendredi 10 mars à la Maison du Parc Jean-Moulin-Les Guilands de Bagnolet, c’est jour de « grand » oral pour la présentation, devant une autre 4e du collège, du travail effectué pendant toute une semaine en classe découverte au sein du Parc Départemental lors d’un parcours éducatif sur le climat.

Formalisés par un partenariat entre la direction des services départementaux de l’Éducation nationale et le Conseil départemental, ces parcours éducatifs ont un objectif simple : développer l’éducation au développement durable des collégiens séquano-dionysiens. Un dispositif initié en 2013 qui obtient « beaucoup de remontées positives des enseignants comme des collégiens », observe Danielle Amate, responsable du Bureau d’appui aux politiques d’écologie urbaine au sein du Conseil départemental. « C’est une manière efficace de rompre le rythme du collège, de créer du lien aussi entre profs et élèves et de partir à la découverte de nos parcs. »

Sortir de la théorie

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Une sorte d’école buissonnière autorisée et même approuvée puisque la maquette des collégiens de Jean-Moulin a été retenue pour être présentée le 23 mars au Festival International de la Météo. Une échéance motivante qui servira de support aux prochains cours d’Aziza Zeliouche, professeur de physique-chimie à Jean-Moulin : « Pour certains élèves, le cadre de la théorie peut être bloquant, donc se confronter à la réalité sur le terrain, c’est aussi une manière de se questionner autrement, estime-t-elle. Tout ce qu’ils ont fait au cours de cette semaine de classe découverte va aussi leur resservir dans le cadre de notre projet de travail sur l’empreinte écologique d’un collégien. »

Car les cinq jours passés en classe découverte ont été intenses entre relevés météo bi-quotidiens sur le toit de la Maison du Parc, expériences sur l’effet de serre, fabrication d’anémomètres, de girouettes. Sans oublier l’assemblage final de la maquette. « On a vu plein de choses, sourit Preetika, 14 ans, une des onze élèves engagés dans le parcours éducatif. C’est bien de travailler comme ça et en plus on a plein de profs pour nous expliquer les choses. »

Des souvenirs en mémoire

A côté de leurs enseignants d’anglais, de physique-chimie et de sciences de la vie et de la terre, l’association nationale Planète Sciences apporte en effet son expertise aux collégiens montreuillois tout au long du parcours éducatif. « Ce qu’on veut surtout exposer aux collégiens, expose Joël Le Bras, médiateur de l’association, c’est qu’il existe une très bonne façon de comprendre le monde et elle passe par la science. Mais, il faut leur démontrer à travers des expériences comme celles que nous avons faites pour comprendre le réchauffement climatique. Toute la semaine, on aborde avec eux plein de notions qui vont peu à peu rentrer dans leur culture et ce sera d’autant plus facile que cette semaine hors du collège restera pour eux un moment de vie dont ils vont se souvenir longtemps… »

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