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Première réunion du COJO au Bourget

La première réunion du Conseil d’administration du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 s’est tenue le vendredi 2 mars au Bourget, à l’espace éducatif et sportif Maurice-Houyoux. En choisissant la Seine-Saint-Denis pour cette première, le COJO a rappelé l’un des objectifs de ces Jeux : être un levier de développement pour la Seine-Saint-Denis. REPORTAGE

La salle d’escrime et de savate boxe française du gymnase Houyoux n’avait jamais connu une telle affluence, compté autant de champions, d’élus, de ministres, de personnalités du monde économique et de journalistes ! Le Comité d’administration est chargé de définir les axes de dévelopement du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques. Une assemblée dont le rôle est capital et son président, Tony Estanguet, rappelait en ouverture de séance le rôle que la Seine-Saint-Denis aurait à jouer durant ces Jeux. Un rôle central, avec le stade de France, le bassin de natation, le bassin de water-polo, le village olympique, le centre des médias.

A la sortie de cette réunion,Tony Estanguet, président de Paris 2024, a rappelé « L’importance de prendre un bon départ. Nous avons la volonté d’accélérer sur cinq chantiers prioritaires. »
 La vision des Jeux de Paris 2024, pour associer la société dans toute sa diversité autour d’un projet commun.
 Le projet technique, en concertation avec le CIO, pour réduire les coûts au maximum tout en proposant une expérience unique à l’ensemble des acteurs des Jeux.
 La stratégie en matière d’héritage, organiser des jeux utiles aux populations, qui impacteront positivement sur l’ensemble des territoires.
 Le plan marketing des Jeux de Paris 2024, en concertation avec le CIO, qui fixe le cadre des futurs partenariats économiques.

250 000 emplois directs et indirects

Interrogée sur les éventuelles attentions particulières aux demandeurs d’emploi et entreprises de Seine-Saint-Denis souhaitant s’impliquer dans le projet olympique, Laura Flessel ministre des sports a répondu : « Londres avait su valoriser le savoir-faire britannique, et nous nous allons également mettre l’accent sur le savoir-faire français. Nous allons accompagner nos jeunes dans leur formation, gérer le développement des territoires. Il faut que nous puissions tous nous retrouver dans six ans en disant « J’ai mis ma pierre à l’édifice ». Cela passe par la formation de nos jeunes, la présentation de tous les différents corps de métier, autour du sport, de l’animation, de l’encadrement de l’accueil, du tourisme… Nous allons mettre en place un comité interministériel concernant cette question car on parle de quasiment plus de 250 000 emplois directs et indirects. Nous avons la chance aussi d’être dans une région avec beaucoup de personnes polyglottes, c’est un atout qu’il faut capitaliser. »

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Une idée que la boxeuse Sarah Ourahmoune, désormais membre du conseil d’administration du COJO, avait déjà évoquée dans les colonnes de Seine-Saint-Denis magazine en mai 2017 : « Nous avons aussi la chance d’avoir en Seine-Saint-Denis beaucoup de personnes parlant d’autres langues que le français. Pourquoi ne pas mettre à profit cette richesse linguistique pour accueillir les équipes et les visiteurs étrangers ? De nombreux jeunes pourraient tenir le rôle de référent, de guide. » A la sortie de cette réunion, la championne confirme : « J’en ai effectivement parlé plusieurs fois en commission des athlètes. » Sarah Ourahmoune se dit « très enthousiaste et fière de faire partie de cette aventure, partager mon expérience de sportive mais aussi celle que j’ai acquise en Seine-Saint-Denis par mes différents engagements associatifs et professionnels. »

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Faire entendre la voix de la Seine-Saint-Denis

On le voit, pour que la Seine-Saint-Denis puisse exprimer ses atouts et se développer lors de l’aventure olympique, il est important qu’elle se fasse entendre. Dans ce conseil d’administration du COJO, pas moins de neuf personnalités sont issues de notre département. Le président du Conseil départemental Stéphane Troussel et Mathieu Hanotin, conseiller départemental chargé du sport et des grands événements, mais également des personnalités du monde sportif comme Sarah Ourahmoune, médaillée d’argent à Rio, qui a effectué sa carrière sportive au Boxing Beats Aubervilliers et au Aulnay Boxing club, Gwladys Epangue, championne de Taekwondo qui a fait ses débuts à La Courneuve est désormais co-présidente de Commission des athlètes de haut-niveau. Emanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique et sportif français, et Montreuilloise tout comme Nantenin Keita, athlète paralympique. Laurent Rivoire, maire de Noisy-le-Sec est vice-président au développement sportif. Deux autres élus sont membres associés avec une voix consultative, Patrick Braouezec président de Plaine Commune, et Vincent Capo-Canelas sénateur de Seine-Saint-Denis.

« Seine-Saint-Denis 2024 - La Fabrique »

Stéphane Troussel a annoncé le lancement par le Département de la démarche « Seine-Saint-Denis 2024 - La Fabrique ».

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La Fabrique réunira collectivités, associations, entreprises et habitants du territoire pour proposer et construire tous les projets permettant leur participation directe aux jeux : évènements, actions sportives, éducatives, culturelles, inclusives, en faveur de l’emploi, innovantes ou durables etc. Le Département proposera une « boîte à outils » : des cadres d’information et d’échange sur le projet Paris 2024, des outils de communication, des appels à projets en lien avec ses politiques publiques etc. Cette démarche disposera aussi d’un conseil scientifique qui pourra produire des analyses et des recommandations sur la participation directe aux Jeux des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis. Elle pourra disposer enfin à terme d’un lieu offrant aux acteurs du territoire des ressources sur Paris 2024 et des espaces de coworking pour construire de nombreux projets de mobilisation.
Pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024, les startings-blocks sont en place, la piste est libre… A nous de nous placer sur la ligne de départ !

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