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Paris 2024, soirée de première au Grand Rex

39 courses partaient lundi 21 octobre du temple parisien du cinéma pour dessiner sur la carte de Paris le nouvel emblème des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Parti·e·s du Stade de France, les habitant·e·s de Seine-Saint-Denis étaient de la fête.

Sur la scène du Grand Rex, le public suit sur écran géant la progression de vingt groupes de coureurs, cyclistes, skateurs partis du cinéma pour chacun rejoindre un point précis. Un autre groupe est parti depuis le Stade de France, car la Seine-Saint-Denis est bien au cœur de ces Jeux (voir encadré). 20h23, tout le monde est en place, Tony Estanguet président de Paris 2024 monte sur la scène, le compte à rebours est lancé : 5, 4, 3, 2, 1, 0 ! Chacun des points de la carte est relié et dessine ainsi le nouveau logo. Tony Estanguet explique :
« Pour la première fois dans l’histoire, le logo sera le même pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. Pas de différence ! Cet emblème réunit trois symboles pour dessiner le visage de ces Jeux de Paris 2024. La médaille d’or, symbole du dépassement de soi. Elle rend hommage aux athlètes, les héros de ces jeux, qui nous poussent à donner le meilleur de nous-mêmes.
La flamme, icône du mouvement olympique et paralympique. Lumière éclairant un nouveau chemin, elle nous invite à oser, à inventer, à créer un nouveau modèle de Jeux.
Marianne, image de la France. Qui évoque des valeurs qui sont aussi celles du sport : l’égalité, le partage, la générosité. »
Un visage souriant, qui incarne une vision humaniste des Jeux et un clin d’œil à l’histoire avec l’utilisation de la typographie art déco, rappelant les premiers Jeux olympiques de Paris en 1924.

Dans la salle du Grand Rex, les commentaires vont bon train entre les sportif·ve·s venu·e·s en nombre, les élu·e·s, les partenaires économiques et la foule des coureurs. On croise la judokate Gevrise Emane, le champion olympique du 110 m haies Guy Drut en conversation avec Tony Edwards, recordman du monde du triple saut. Plus loin, la skieuse paralympique Marie Bochet trinque avec Yannick Agnel, champion olympique du 200 m nage libre… Je croise Allison Pineau, championne du monde et d’Europe de handball, formée au CM Aubervilliers et au Villemomble handball : « Je le trouve très bien ce logo, féminin, inclusif. J’aime que, pour une fois, on ne différencie pas Jeux olympiques et paralympique. C’est beau de le voir ainsi mis en scène. On représente la force, la performance avec la douceur d’un visage féminin et les valeurs de Marianne. Un peu de tradition et de l’innovation, c’est très français, c’est bien nous ! »
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Derrière la grande Emeline Ndongue, pivot de l’équipe de France de basket championne d’Europe et vice-championne olympique, j’aperçois une autre médaillée d’argent, la boxeuse de Seine-Saint-Denis Sarah Ourahmoune. Je l’interpelle :
- Sarah, un visage féminin pour les JOP Paris 2024, j’imagine que cela doit vous plaire ?
- Complètement, ce logo est une belle révélation ! Les trois emblèmes la médaille, la flamme et Marianne font écho à la femme et à la sportive que je suis. C’est osé, le fait d’associer Jeux olympiques et paralympiques, c’est fort. On est audacieux à Paris 2024 !
- On aimait bien la Tour Eiffel pourtant...
- C’est vrai qu’on aimait bien l’ancien logo. Quand, comme moi, on a vécu la construction des Jeux, on n’avait pas envie de le quitter. Il représentait tellement bien le projet, mais avec la tour Eiffel, donc Paris. Là, l’ambition est de montrer que les JOP 2024 sont pour tous les Français, pour tout le monde. Et la Marianne, les valeurs de la République, ça fait sens avec le sport, les Jeux, ses valeurs d’égalité, de fraternité, de liberté… Je trouve que c’est parfait !
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Aux côtés de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de Bernard Lapasset, président d’honneur du COJO, je tends le micro à Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis :
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- Associer la médaille d’or, la flamme et Marianne dans un logo commun aux Jeux olympiques et paralympiques, c’est une belle démonstration de ce que nous voulons pour Paris 2024 : des Jeux inclusifs. C’est tout le pays qui doit se rassembler. Il est bon que cet emblème soit encore plus à l’image de la France, de ses valeurs de liberté, d’égalité de fraternité.
- Et l’olympiade culturelle en Seine-Saint-Denis, où en est-on ?
- Avec la Fabrique des Jeux, nous aurons plein de grands événements ! Que ce soit sur le plan culturel, sur le plan sportif, le lancement des chantiers… Ils rythmeront un peu plus de quatre années qui nous séparent de l’ouverture des Jeux. De beaux événements !
- Pour associer la population de Seine-Saint-Denis j’imagine…
- Bien sûr ! Pour mobiliser les habitant·e·s de notre département, les associer à cette grande fête que seront les Jeux, tout en étant vigilants quant à l’héritage qu’ils doivent nous laisser.
- En avril 2017, Sarah Ourahmoune avait évoqué avec vous la valorisation des langues d’origine des habitants de Seine-Saint-Denis ? Cette idée a-t-elle fait son chemin ?
- Totalement puisqu’elle fait partie des projets que nous présentons au Comité d’organisation des Jeux Paris 2024. Nous voulons valoriser cette compétence des habitants de la Seine-Saint-Denis, pour être les meilleurs ambassadeurs et accueillants de tous les spectateurs, sportifs, journalistes, qui viendront chez nous. Car leurs langues du monde entier, on les pratique déjà toutes en Seine-Saint-Denis ! Nous voulons nous appuyer sur ce savoir pour marquer notre engagement dans les Jeux, tout en facilitant l’embauche des habitant·e·s.
Après cette soirée, on peut dire, à coup sûr, que les Jeux olympiques et paralympiques sont lancés, et la Seine-Saint-Denis est de la fête !

Photos : ©Sylvain Hitau


La Seine-Saint-Denis aussi court pour Paris 2024

Territoire olympique oblige, on a aussi couru en Seine saint Denis à l’occasion du dévoilement du logo des Jeux de 2024. Une trentaine de sportif·ve·s (dont une majorité d’agent·e·s du Département) ont ainsi chaussé leurs baskets sur un parcours de 4,7 km entre le Stade de France et le bassin de la Villette.

« La plus grande confidentialité est demandée, interdiction absolue d’évoquer le dévoilement du nouveau logo sur les réseaux sociaux », répétait aux participant·e·s Slimane, référent Paris 2024 soucieux de ne pas éventer la surprise. Les coureur·euse·s ont tous joué le jeu malgré l’omniprésence des téléphones portables. Et le secret a également été bien gardé parmi les 800 athlètes amateur·rice·s qui ont participé aux 39 autres courses dans la capitale en soutien à Paris 2024.

Une médaillée olympique avec les sportif·ve·s

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Les 30 courageux·euses ont été rejoint·e·s en début de course au Stade de France par la vice championne olympique de boxe Sarah Ourahmoune. Celle qui a été formée à la boxe anglaise à Aubervilliers n’a pas hésité à battre le pavé avec le reste du peloton séquano-dionysien.
Jérôme, athlète amateur depuis 25 ans et « lièvre » officiel, marquait le rythme du parcours, en veillant à ce que le groupe reste homogène. « L’objectif c’est que les coureurs se fassent plaisir » expliquait-il. « Je cours à allure régulière pour que la course soit sympa quel que soit le niveau des participants ». Après 20 minutes d’effort le long du canal, le groupe s’approchait de la Cité des sciences et de l’industrie puis amorcait un virage vers le 19ème arrondissement.

Après les dernières enjambées sous les encouragements du meneur d’allure, les sportif·ve·s rejoignaient la ligne d’arrivée à proximité du métro Crimée, avenue de Flandres, essoufflé·e·s mais heureux·euse·s d’être allé·e·s au bout. Ils·elles ont alors été invité·e·s à rejoindre le Grand Rex à 20h24 pétantes pour le dévoilement du nouveau logo.

C.A

Georges Makowski - Carine Arassus
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