PARIS 2024 : J - 4 ans, elles·ils rêvent des Jeux...
A Paris, le vendredi 26 juillet 2024, les XXXllles Jeux olympiques et paralympiques ouvriront une page historique du sport français. Originaires et/ou licencié·e·s en Seine Saint-Denis, des sportif·ive·s comme Madeleine Malonga et Margaux Pinot ont joué le jeu de s’y projeter. Mais, dans quatre ans, où se voient-ils·elles lors des JOP 2024 ?
« Aux anneaux, Papy va la faire sa médaille d’or ! »
Samir Aït-Saïd (30 ans) – Champion d’Europe en 2013 et médaillé de bronze aux championnats du monde aux anneaux en 2019 - Longtemps âme de Neuilly-Plaisance, il vit et s’entraîne à Antibes mais, a sa belle famille à Clichy-sous-bois :
« Même si je dois vous étonner, je me vois à Paris en tant qu’athlète, pour ma dernière compétition internationale, gagner une médaille d’or olympique aux anneaux. Oui, Papy va le faire..! »
« Etre simple spectateur, mon rêve... »
Larbi Benboudaoud (46 ans) – Vice-champion olympique de judo (-66kg) en 2000 sous les couleurs de Dugny où il a grandi – Actuellement entraineur de l’équipe de France féminine de judo – Sa famille vit à Drancy :
« Professionnellement, l’échéance est trop lointaine pour me projeter. Après avoir participé à trois Jeux olympiques (en 2012, il emmène Lucie Decosse, son adjointe aujourd’hui, au titre olympique !), j’aimerai être simplement spectateur ce que je n’ai jamais réussi à être, à cause de mon emploi du temps très et trop chargé comme entraîneur aux Jeux. Aller voir de l’athlétisme ou du basket-ball avec une Dream Team américaine serait génial. En fait, juste être spectateur, une journée tranquillement posé, peu importe où, en fait, serait un truc grandiose. A la maison, sur mes terres de Seine Saint-Denis, je n’ose presque pas encore y croire ; ça va être bien au-delà grandiose, je pense ! ».
« Rendre fière ma famille ! »
Dora Tchakounte (25 ans) – Championne de France d’haltérophilie (-58kg) en 2016 et 2018 – Originaire du Blanc-Mesnil où habite sa maman :
« Après avoir terminé mes études de kiné (elle est en seconde année), je m’y vois comme athlète, sur le plateau pour mes premiers essais. Devant tout mon entourage, devant mon public, sans doute issu de Seine Saint-Denis, je me vois donner le meilleur de moi-même. J’aimerais saisir l’occasion pour remercier ma famille, pour qu’elle soit fière de moi. Avoir la chance unique de le réaliser sur mes terres aura une dimension que j’imagine très importante… ».
« En 2023, je déciderai si j’en suis… »
Guillaume Chaine (33 ans) – vice-champion du monde par équipes de judo en 2018 - Licencié à l’Etoile Sportive du Blanc Mesnil :
« Ah, honnêtement, je ne sais pas où je serai ! Je déciderai en 2023, je pense, si je continue ma carrière ou pas jusqu’à Paris ? Si je ne suis plus athlète, je serai spectateur pour aller encourager, en priorité, mes potes lutteurs et judokas. Faire un p’tit crochet au handball, basket ou foot m’irait bien aussi. On verra… »
« Quand je pense à Paris, je pense podium…médaille… »
Romane Dicko (20 ans) – championne d’Europe de judo (+78 kg) en 2018 – Licenciée à l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil :
« Quand on est une jeune athlète, quand on a la chance d’avoir une telle échéance à l’horizon, forcément, on y pense beaucoup, presque plus, parfois, que la prochaine échéance, celle de Tokyo en 2021, maintenant. Quand je pense à Paris2024, je pense podium…médaille…en m’en rapprochant, je vais, sans doute, penser, de plus en plus, à l’or… ».
« Sur le tapis, en subissant le moins de pression possible… »
Astride Gneto (24 ans) – troisième aux championnats du monde junior de judo en 2014 et aux championnats d’Europe par équipes en 2017 - Licenciée à l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil :
« Tout ce que je fais aujourd’hui, tous les jours, doit m’amener sur un tapis en finale à Paris, en moins 52 kg. Cette échéance paraît loin mais, va arriver très vite. Actuellement, je me demande, surtout, comment pouvoir bien résister à la pression de concourir à la maison ? Comment la transformer en force, en énergie positive, et non en frein ? »
« Si Teddy Riner n’y va pas, j’irai… »
Cyrille Maret (32 ans) – troisième aux Jeux olympiques de judo (+100 kg) en 2016) – Licencié à l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil :
« Hum, il y a seulement 5% de chance que j’y sois comme athlète. Et, sur une telle compétition à la maison, il faut, encore plus que d’habitude, laisser la place aux jeunes. Hum, j’aviserai après les Jeux de Tokyo. Si Teddy (Riner) arrête, je réfléchirai sérieusement à Paris 2024. Mais, si Teddy continue, je n’irai, sans doute, pas… ».
« Aller supporter le gymnaste Samir Aït-Saïd, gravement blessé à Rio en 2016… »
Madeleine Malonga (26 ans) – Championne du monde de judo (-78 kg) en 2019 – Licenciée à l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil :
« Honnêtement, dans quatre ans, je pense que je ne serai plus athlète ! Alors, j’aimerais aller aux Jeux en tant que spectatrice notamment pour aller suivre la finale masculine et féminine du 100 mètres, les points d’orgue des Jeux. Mais, surtout, si le gymnaste Samir Aït-Saïd est qualifié, j’aimerais vraiment aller l’encourager. Sa terrible blessure (double fracture tibia-péroné) pendant les Jeux de Rio en 2016 m’avait terriblement choquée. Le voir concourir à Paris et aller le supporter serait grandiose… ».
« En tribune entourée des gamins de mon club… »
Margaux Pinot (26 ans) – troisième aux championnats du monde de judo (-70 kg) en 2019 - Licenciée à l’Etoile Sportive du Blanc-Mesnil : « Oh, je n’y ai pas encore réfléchi ! Mais, sans doute, serai-je, alors, entraîneur dans un club… Alors, être dans les tribunes du tournoi de judo, avec les gamins de mon club autour de moi, pourrait être une sacrée belle journée… ».
« Après Tokyo, un break avant un titre sur mes terres… »
Audrey Tcheuméo (30 ans) - Vice-championne olympique en 2016 et championne du monde de judo (moins de 78 kg) en 2013 - Native de Bondy, un temps licenciée à Villemomble :
« Après les Jeux de Tokyo, je marquerai une pause d’un an afin de me présenter au mieux à Paris. A cette heure lointaine, je rêve déjà d’une finale. Mais, sur mes terres, pour ma dernière compétition, évidemment, j’irai pour l’or en moins de 78 kg, bien sûr ! ».
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