Noisy le Grand gym, vice champions de France !
Dimanche 28 mars, à Montceau-les-Mines, la « Green Team » est montée sur le podium du championnat de France par équipes, pour la première fois de son histoire. Une belle récompense pour ce collectif soudé et talentueux, qui vient redonner le sourire à tout un club englué lui aussi dans l’ambiance Covid.
« Ça fait du bien, surtout dans cette période ! » Au téléphone, il y a du soleil dans la voix de Paul Degouy. Ce gymnaste de 23 ans fait partie des 10 valeureux à avoir conquis, dimanche, la première médaille d’argent du TOP 12 dans l’histoire du Noisy le Grand gym. Ces dix frelons verts de la « Green Team » – Paul Degouy, Alexis Blin, ces deux gyms étant soutenus par le dispositif Génération Jeux, Hamza Hosseini, les frères Borello (Antoine et Florentin), le petit jeunot Lorenzo Sainte-Rose (16 ans), Lorenzo Pambianchi, Benjamin Thiriot, Mathis Varennes et Sébastien Lambert - auront ainsi écrit l’histoire pour leur club, pourtant vieux de 50 ans.
Covid oblige, ce championnat de France par équipes avait été remanié : exit la formule des poules et demi-finales, retour à une réunion unique des 12 meilleurs clubs de France sur une journée, comme au bon vieux temps.
Et ça a souri à la « Green Team ». 4 passages de 4 gyms différents sur chacun des 6 agrès, tous notés- telle était la formule. Même pas peur… Paul Degouy, un des capitaines d’équipe, raconte : « Cette deuxième place, on est allés la chercher, avec de la solidarité et du courage. On n’a pas joué petit bras. On savait qu’avec toutes les notes qui comptaient, les erreurs allaient se payer cash, mais on ne s’est pas dégonflé. On a même mis la pression sur Antibes (le plus gros club de France, 32 fois champion...) qui passait après nous. Évidemment, quand on voit à quel point on est proche d’eux au final (0,75 point...), ça laisse un goût un peu amer. Mais qui passe très vite quand on prend conscience de notre progression : de 5e l’année dernière à 2e cette année. »
Antoine Borello, son compagnon en équipe de France et qui connaît bien Antibes pour s’y entraîner quotidiennement au pôle, complétait : « Ça se joue à rien. Je dirais qu’on était à peu près au même niveau. Antibes avait peut-être l’avantage de passer après nous : car si on a pu leur mettre la pression avec notre bon score, ils ont aussi pu s’ajuster, prendre des risques quand il fallait et gérer quand ça s’imposait… Mais franchement, c’était top, je repars de cette rencontre reboosté. Enfin, on faisait plus de la gym dans le vide ! », dit celui qui est remplaçant de Loris Frasca aux Jeux de Tokyo.
Bouffée d’air frais
Soudés : c’est le mot qui convient le mieux aux gyms de Noisy cette année. Sans doute poussés par l’absence de compétition et de lien humain qui aura été notre lot à tous en cette année si particulière, les athlètes d’Eric Stunault, Gaëtan Dupont et Georges Borello s’étaient retrouvés dès le mardi précédant la compétition, grâce à des créneaux spécialement aménagés au Gymnase de la Butte Verte. Là, sous le regard bienveillant du bronzé olympique Benoît Caranobe, placardé en 4x3 dans la grande salle, ils auront répété leurs gammes tout au long de la semaine, fin prêts pour sortir des pépites à Montceau-les-Mines. « C’est ça que j’aime à Noisy, c’est qu’on se connaît tous, c’est un peu la famille. Et là, dans cette année particulière, on s’est dit qu’on voulait faire un truc », raconte Alexis Blin, 19 ans et espoir pour les Jeux de 2024.
« Cette année, c’était notre année, se réjouissait à son tour Hélène Bartolini, présidente du club. D’habitude, on avait toujours une bonne équipe, mais on collectionnait souvent les blessés. Là, à part le pauvre Léo Valentin à qui on pense bien fort (victime d’une rupture du tendon d’Achille pendant son année aux États-Unis), les planètes étaient alignées ! Cette médaille d’argent, c’est une vraie bouffée d’air frais dans une année qui aura été bien compliquée », expliquait la dirigeante qui, depuis son arrivée en septembre 2019, ne vit pas franchement une partie de plaisir. Alors forcément, cette deuxième place ne compense pas tout à fait la perte d’environ 200 licenciés (sur les 800 que comptait le club), mais elle adoucit quand même un peu la brûlure.
Pour Paul Degouy ou Antoine Borello aussi, gyms de l’équipe de France, cette breloque avait aussi son effet baume, après la non-qualification aux Jeux de Tokyo par équipes. « Ça me rend vraiment fier parce que c’est la victoire d’une équipe hyper soudée, très diversifiée- avec des gyms en pôle et d’autres en club – et où chacun a trouvé sa place », concluait Paul Degouy, prêt désormais à partir pour de nouvelles aventures en bleu, avec Paris 2024 inscrit sur l’horizon.
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