Mission Tour de France féminin pour St Michel-Auber 93
A l’aube de la saison cycliste, la 29e pour les hommes d’Auber 93, la toute première en pro pour les femmes, les objectifs des Orange sont clairs : continuer sur la lancée de l’année passée pour les « P’tits Gars », s’inviter sur le Tour de France féminin qui se relance pour les « Madeleines ». Si le Covid ne joue pas un vilain tour…
Une petite madeleine… de Proust pour commencer : en 1996, les P’tits Gars d’Auber, passés pro deux ans plus tôt, s’offraient leur première participation au Tour de France. 26 ans plus tard, les Bourguignon, Gouvenou, Saugrain et autres pourraient bien avoir des successeuses en la personne de Sandrine Bideau, Laura Da Cruz ou encore Coralie Demay.
Pour leur 11e année d’existence, les Madeleines veulent en effet faire coup double : alors qu’elles entament leur toute première saison au niveau Continental (l’équivalent de la 2e division), elles rêvent de disputer la Grande Boucle féminine, qui se relance cet été après 24 ans d’interruption.
« Quelques-unes de nos coureuses étaient à la présentation du Tour en octobre dernier, Barbara (Fonseca), Sandrine (Bideau) et Margot (Pompanon). Ça donne envie forcément… Pour aller chercher cette invitation, il va falloir s’illustrer sur les courses de ce début de saison », témoignait, impatiente, Charlotte Bravard, la directrice sportive des Madeleines, l’une des rares à ce niveau en cyclisme.
La tâche ne sera pas facile : 22 équipes devraient être au départ du Tour féminin, qui s’élancera le 24 juillet de Paris pour rallier la Planche des Belles Filles, sommet des Vosges et du cyclisme. « Or sur ces 22, 14 places seront déjà prises par des équipes du World Tour (1ère division). Sachant qu’il y a aussi 4 équipes françaises en 2e division, ça va vite. A nous de mettre toutes les chances de notre côté », poursuivait Stéphane Javalet, le manager général, enchanté de voir ses deux formations évoluer désormais en Continental. C’est vers la fin mars que les Madeleines devraient savoir si elles prendront ou pas le départ de la Grande Boucle depuis le pied de la Tour Eiffel.
Au niveau du recrutement, Auber 93 semble en tout cas avoir fait le nécessaire : Coralie Demay, pistarde ayant participé aux derniers Jeux olympiques, Simone Boilard, ancienne espoir canadienne, 3e des championnats du monde juniors 2018, et Alison Avoine, l’une des toutes meilleures amatrices tricolores, vont aider l’équipe à franchir le pas que représente le passage de DN1 vers le monde pro. La rouleuse expérimentée Elodie Le Bail et Perrine Clauzel, issue du VTT et 23e dans cette discipline aux JO de Rio, font aussi partie des nouvelles têtes. De quoi compenser le départ de Valentine Fortin, élément moteur de l’année dernière qui avait largement contribué à la victoire en Coupe de France des Madeleines. Tout ce petit monde rongera en revanche son frein jusqu’à la mi-février, un flou régnant encore sur le programme du début de saison.
Deux jeunes pour renforcer l’équipe hommes
Autant l’équipe féminine est en pleine transformation, autant la stabilité sera le maître mot de l’équipe hommes. « On veut rester sur la continuité de l’année dernière, où on marchait vraiment bien en sprint. Jason Tesson (vainqueur de ses 3 premières courses pro en 2021) et Romain Cardis (vainqueur de Paris-Troyes) ont fait une saison très pleine et on renforce encore leurs chances avec le recrutement de Nicolas Debeaumarché, qui est une véritable bête à rouler. », annonçait Stéphane Javalet, qui avait déjà pris l’ancien amateur en stage en 2021.
Un deuxième stagiaire passe lui aussi pro chez Auber : Joris Delbove, 21 ans. « Un puncheur, spécialiste de cyclo-cross, qui devrait tirer son épingle du jeu dans les parcours vallonnés. Il connaît la maison puisque son père Jimmy a couru chez nous, ainsi que sa sœur Noéline. », dixit « Jaja ». Les objectifs restent les mêmes que l’année dernière : bien figurer en Coupe de France et tenter un coup sur les championnats de France qui se dérouleront cette année à Cholet, sur un parcours favorable aux routiers-sprinters. « Romain Cardis joue à domicile. Lui et Tesson sont déjà remontés comme des coucous par rapport à cette épreuve », renchérissait Javalet. Rendez-vous dès le 30 janvier sur la traditionnel Grand Prix La Marseillaise pour un début de saison qui s’annonce très concurrentiel avec la présence de nombreuses équipes du World Tour.
A une année des 30 ans de son équipe, « Jaja » sentait en tout cas bien la saison qui s’amorce. « La force de notre groupe, tant chez les femmes que les hommes, c’est la cohésion, ce qui s’est vu au stage qu’on a effectué à Calpe (Espagne) début décembre. Ça fait longtemps que je n’avais pas vu pareille ambiance ». Attention, 2022, v’là Auber !
Christophe Lehousse
Crédit photo : ©St-Michel Auber 93
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