Les vrais seigneurs des anneaux sont en Seine-Saint-Denis !
L’un, Samir Aid Said de Neuilly-Plaisance, venait à Rio pour briller aux anneaux. L’autre, Guillaume Augugliaro, de Neuilly-sur-Marne, y venait comme remplaçant, en observateur. A l’arrivée, blessés tous les deux, ces gymnastes Nocéens passent leurs premiers Jeux Olympiques à s’entraider…
L’un, Samir Aid Said (26 ans) venait à Rio avec une médaille derrière la tête. Mais, le second jour de ses premiers Jeux, à la réception d’une figure au saut de cheval, son tibia et péroné gauche se fracturent. La une des médias, il y saute mais sur une civière, de son lit d’hôpital après l’intervention puis, en fauteuil roulant : « Pris dans ce tourbillon, un peu séché aussi par l’anesthésie, je n’ai presque pas compris ce qu’il m’arrivait », reconnait celui qui fut quatrième aux anneaux aux championnats du monde en 2015.
L’autre, Guillaume Augugliaro (25 ans) venait à Rio, invité par son club d’Antibes : « Seulement remplaçant sur ces Jeux, mon club m’a fait l’immense plaisir de m’offrir, quand même, le voyage afin que je puisse observer de plus près cette compétition pas comme les autres ».
Dans la vie, les deux gymnastes sont voisins en Seine Saint-Denis, Nocéens d’adoption, partenaires de club et partenaires d’entraînement au pôle France à Antibes : « En fait, nous sommes comme deux frères, presque inséparables », se présentent-ils en chœur.
Quand Samir s’est blessé, Guillaume, futur policier, s’est précipité à son chevet : « Sans hésiter, j’ai arrêté d’aller assister aux épreuves pour m’occuper de lui, pour l’aider dans les petites tâches de la vie quotidienne, pour lui faciliter tout ce que je peux. Si le destin m’a quand même amené à Rio, c’est qu’il y avait une raison, hein ?! ».
Au village olympique, parmi les autres athlètes, Samir Ait Said, sur une jambe, a tenu à rester : « Même si je suis blessé, ma place reste au milieu de mon équipe ou dans les tribunes pour supporter chaque gymnaste tricolore. Avec le staff médical français, je fais mes séances de kinésithérapie. Là, je viens de revoir mon chirurgien brésilien, très content de l’évolution de ma blessure. Entre deux soins, aller voir les basketteurs ou les boxeurs, soutenir qui je peux, me rendre utile, écouter ou encourager qui peut en avoir besoin, rester dans l’action est le meilleur des remèdes et la meilleure façon d’avancer… ».
Malgré une imposante noire attèle au poignet gauche (« à cause d’une décalcification douloureuse et inflammation articulaire dûes aux entraînements), Guillaume Augugliaro pousse le fauteuil roulant de son frère d’agrès.
Mais, quand il s’agit de faire une photo pour illustrer leur belle histoire olympique, l’un se lève de son fauteuil et l’autre essaye de masquer son poignet : « Non, avec le fauteuil, ça fait trop, trop le mec qui ne peut plus rien faire… ».
DÉJÀ PROJETÉS A TOKYO EN 2020…
Si l’un a perdu momentanément sa jambe gauche et l’autre son bras gauche, leur sourire reste sur leur visage, et, les vannes dégainées à la première occasion comme lorsqu’ils croisent la taekwondoïste Gwladys Epangue, originaire de La Courneuve et âme de Montreuil, ravie « de cette réunion de vieux fous du 9.3. !!! ».
En attendant de consolider leur respective blessure, nos deux « gyms » se projettent sur les prochains Jeux Olympiques à Tokyo en 2020 : « Nous irons pour une médaille, s’avance Guillaume de Neuilly-sur-Marne. Euh non, nous irons pour deux médailles : Samir aux anneaux et moi, au concours général… ».
Alors, Said de Neuilly-Plaisance se redresse sur son fauteuil et rectifie : « Non, nous irons pour trois médailles : toi, au général, moi aux anneaux et nous en équipe au concours général… ».
Alors, un poignet endolori poussant une jambe plâtrée dans un fauteuil roulant ne sera qu’une vieille histoire. Mais, elle aura été si belle qu’elle en mérite, déjà, la plus belle des chutes…
De notre correspondante spéciale à Rio, Sophie Greuil
Légende photo : Samir Ait Said, à gauche, s’est double fracturé le tibia-péroné en retombant du saut de cheval au début des jeux. Guillaume Augugliano, à droite de l’image, blessé à cause d’une décalcification douloureuse et une inflammation articulaire dûes aux entraînements.
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