Droit aux vacances Bobigny

Les jolies « colonies apprenantes »...

Le Département participe pour la deuxième année au dispositif national « colos apprenantes » dans le cadre du Bel été solidaire et olympique 2021. Du 10 juillet au 22 août, près de 6600 enfants et adolescent∙e∙s de la Seine-Saint-Denis ont déjà ou vont bénéficier d’un séjour de loisirs éducatifs de sept à dix jours, dont près de 1000 avec le soutien financier du Conseil départemental.

La crise sanitaire a eu un effet particulièrement nocif chez les habitant·e·s les plus fragiles, en particulier les jeunes qui ont perdu l’équivalent d’une semaine de cours en primaire et deux dans le secondaire. Comme de nombreuses familles de Seine-Saint-Denis ne partiront pas en vacances cet été, le Département a mis en place pour la deuxième année consécutive le Bel été solidaire et olympique, une programmation foisonnante mêlant activités culturelles, sportives et de loisirs.
Au sein de ce dispositif, les « colos apprenantes » répondent aux besoins de vacances collectives et de renforcement des savoirs après les périodes de confinement de 2020/2021. Soucieux d’aider les plus vulnérables, le Département a permis, en partenariat avec l’État, à 993 ménages suivis de manière directe ou indirecte par les services sociaux ou l’Aide sociale à l’enfance, d’inscrire leurs enfants à des séjours gratuits à la mer, à la campagne ou à la montagne.

Un dispositif inauguré au stade de la Motte à Bobigny

Lundi 26 juillet, une soixantaine de familles séquano-dionysiennes rejoint les moniteur·rice·s de deux mouvements d’éducation populaire : la Ligue de l’enseignement (LE) et l’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), avant les premiers départs en car prévus à 9h30 et 10h30. Parmi les groupes, 16 enfants rejoindront la Meurthe-et-Moselle, une quarantaine d’adolescent·e·s se dirigeront vers Gouville-sur-mer dans la Manche et 15 jeunes de 6 à 17 ans partiront en début d’après-midi à La Rouquette, dans l’Aveyron.
« J’ai déjà fait du camping mais c’est la première fois que je pars en colonie de vacances » confie Moussa, 9 ans, un peu anxieux de quitter ses parents. Le jeune Clichois a pourtant hâte de découvrir les animaux de la ferme pédagogique et du centre équestre de Pexonne, à côté de Lunéville. Sa maman, informée et accompagnée par une assistante sociale de secteur pour inscrire son fils dans le dispositif, paraît enchantée de la diversité des activités nature proposées : nourrissage d’animaux, équitation, jardinage, accrobranche...
« Nous proposons aux familles de choisir entre différents thèmes : sports, art, sciences, développement durable, apprentissage d’une langue étrangère... et nous mettons en place des activités ludiques qui ont aussi un volet éducatif » avance Benoit Fontaine, directeur du service vacances de la Ligue. Même son de cloche pour Laurence Laval, responsable Solidarité à l’UCPA, qui explique qu’une séance de découverte de la nature est souvent suivie par la réalisation d’un herbier, des jeux de cerf-volant, de rappels de règles scientifiques...

Une opportunité pour les enfants et les familles

La grande majorité des bénéficiaires sont des primo-partant·e·s, souvent résident·e·s des quartiers prioritaires de la ville, qui n’auraient pas quitté le territoire sans ce dispositif. « L’État (à hauteur de 80%) et le Département (à hauteur de 20%) prennent en charge l’intégralité du coût de ces séjours. Les familles n’ont pas le moindre centime à débourser » précise Arsène Bolouvi, conseiller technique en charge de l’enfance, de la jeunesse et de la famille au Département.
Avec souvent un animateur pour huit enfants, les 993 jeunes Séquano-Dionysien·ne·s découvriront dans des conditions idéales l’Aveyron, la Manche, la Savoie, l’Hérault, la Bretagne ou encore la Vendée... Outre l’ouverture des horizons, les « colos apprenantes » permettront aussi aux enfants de tisser des liens d’amitié, d’acquérir les règles de vie en communauté et de devenir autonomes... Et ceux qui ont inauguré le dispositif 2021 reviendront avec la banane après avoir expérimenté des activités voile, spéléo, découverte de la faune et de la flore, plage, théâtre, cultures du monde...

Le Président du Département Stéphane Troussel, qui s’est glissé parmi les juillettistes avec Anne-Claire Mialot, Préfète déléguée à l’Égalité des chances de Seine-Saint-Denis, défend vigoureusement l’initiative. « Certains de ces enfants n’ont jamais vu la mer car les familles n’ont pas les moyens de partir en vacances. En même temps, ils se remettent à niveau par rapport au décrochage scolaire et pourront ainsi envisager une rentrée scolaire plus sereine... ».

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Crédit-photo : Franck Rondot

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