Seine Saint-Denis
JOP 2024

Les élus collégiens se mobilisent pour Paris 2024 !

Cap sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ! La jeunesse du 93 rêve aussi d’accueillir les Jeux sur son territoire. Les élus du Conseil départemental des collégiens se sont retrouvés, le 8 mars, au collège Dora Maar de Saint-Denis/Saint-Ouen pour s’impliquer pleinement dans la candidature de Paris. Reportage et VIDÉO.

Avant de parler sport et candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, rien de mieux que de se mettre en jambe au Parc de Marville, à La Courneuve. Au programme : football, athlétisme, danse, boxe, escalade mais aussi cécifoot pour se mettre dans la peau d’une personne en situation de handicap. Direction ensuite le collège Dora Maar, à Saint-Denis.

Pour cette nouvelle séance entre élus du Conseil départemental des collégiens, on a déserté l’hôtel du département de Bobigny, et ce n’est pas un hasard... Si Paris remporte l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, le collège Dora Maar se trouvera au cœur du futur village olympique. Il devrait même servir de lieu d’accueil des délégations et son gymnase, d’espace d’entrainement pour les athlètes ! Le restaurant du village olympique se trouvera aussi dans la Cité du cinéma qui se trouve juste en face du collège. Autant dire que ce collège tout neuf, inauguré en 2014, est le lieu idéal pour se mettre en condition !

Génération 2024

- Quel âge as-tu ? demande Stéphanie Gourdol, la cheffe du bureau des actions éducatives au Conseil départemental de Seine-Saint-Denis à un jeune élu.
- 14 ans, répond Wesley, en 4e au collège Pablo Neruda, à Stains.
- Quel âge auras-tu en 2024 ?
- ... 21 ans
- Et oui 21 ans, donc potentiellement tu fais partie de la génération des athlètes de 2024 !

Pour les collégiens, la candidature de Paris devient quelque chose de palpable et de possible dont ils sont partie prenante. « Si Paris a les Jeux olympiques, on va construire de nouveaux équipements qu’on pourra garder ensuite et on pourra voir les athlètes en vrai, s’enthousiasme Wesley. J’aimerais participer aux Jeux olympiques en tant que cycliste, mais c’est vraiment un rêve… Sinon ce sera en tant que spectateur ».

De son côté, Johanne, en 3e au collège Jean-Baptiste Clément de Dugny souligne qu’elle adore regarder les Jeux olympiques à la télé. « Alors si cela pouvait se passer chez nous et qu’on y aille en vrai, ce serait super bien. Il faudra que les habitants de la Seine-Saint-Denis qui n’ont pas les moyens puissent aller voir les compétitions, que les J.O soient accessibles à tous ». Même enthousiasme pour Inès du collège Lucie Aubrac de Villetaneuse qui pratique le foot et le basket : « Nous les jeunes, on aime le sport, on aime ce qui bouge. La candidature de Paris, ça nous parle. On est la génération 2024 et il faut croire en nos rêves. Plus on est déterminé, plus on réussira et plus on pourra réussir nos rêves ! »

Relais olympique des collégiens

Le débat est lancé sur les actions que les ados pourraient mener autour du relais olympique des collèges. Démarré fin janvier, ce passage de relais en soutien à la candidature de Paris va se poursuivre à travers les 125 collèges du département jusqu’au 23 juin, date à laquelle 2024 collégiens courront sur 2024 mètres ! Chaque établissement réalise déjà un drapeau aux couleurs de son collège et de l’olympisme et remplit un livre d’or. Avec l’aide d’Eddy Moniot de l’association Eloquentia, les collégiens réfléchissent et s’expriment. Les idées fusent :
- On pourrait organiser des compétitions entre collèges au moment du passage du relais.
- On pourrait tirer au sort un sport olympique et les collèges s’affronteraient.
- On pourrait chanter la Marseillaise quand le relais passe.
- Et fabriquer une banderole aux couleurs du Département !

Égalité hommes-femmes dans le sport

Dans une autre salle de classe, le débat entre les jeunes élus portent sur l’histoire de la place de la femme dans le sport en ce 8 mars, journée des droits des Femmes. « Il y a encore trop de stéréotypes et de préjugés, comme dire que les filles n’ont pas assez de force ou sont trop fragiles pour certains sports. Et inversement que la natation synchronisée ça peut pas être pour les garçons », expliquent Maïmouna et Omar. « En tant qu’élus du Conseil départemental des collégiens, c’est de notre devoir de faire bouger les choses, de faire passer le message que tout le monde peut choisir son sport  », souligne Marius, qui arbore son tee-shirt avec le logo Paris 2024, offert par le Département.

Inauguration du gymnase Aimée-Lallement

Les élus collégiens sont ensuite conviés à l’inauguration officielle du nouveau gymnase Aimée-Lallement, utilisé par les élèves du collège Dora Maar, des associations sportives et les habitants de la ville de Saint-Denis. Ce nouvel équipement sportif porte le nom d’une sportive, également militante socialiste et féministe. Aimée Lallement protesta en 1924 lors des Jeux olympiques de Paris contre l’interdiction faite aux femmes de participer à de nombreuses disciplines. Elle organisa même des Jeux parallèles où elle s’illustra au 110 mètres et au lancer du javelot. Dans les pas de cette illustre femme et en chœur avec les médaillés de Rio de Seine-Saint-Denis, la jeunesse du 93 a montré en ce 8 mars qu’elle pouvait reprendre à son compte le slogan du Département : « En Seine-Saint-Denis, nous sommes prêts ! »

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