Les P’tits gars d’Auber jouent des coudes
Pas de complexes pour les cyclistes de St Michel Auber 93 ! Depuis le début de saison, ils tiennent leur place dans le peloton, au milieu des meilleures équipes mondiales. Le point avec Stéphane Javalet, directeur général et pilier de l’équipe albertivillarienne.
Un mois après le Grand prix de La Marseillaise du 31 janvier, le début de la saison peut paraître compliqué pour les P’tits Gars d’Auber. « Compliqué non, difficile oui !, s’exclame Stéphane Javalet. Dans le contexte sanitaire lié à la covid, beaucoup de courses internationales ont été annulées. Sur les quelques-unes qui restent, on retrouve une densité d’équipes de très haut niveau comme jamais ! Dans ce cadre-là, nos coureurs ont un bilan très satisfaisant. » En effet, en 2021, huit équipes UCI World Tour, le plus haut niveau mondial, étaient sur la ligne de départ de La Marseillaise, contre quatre en 2020 ! St Michel Auber 93, équipe Continentale (troisième catégorie UCI) se retrouve confrontée aux meilleures formations, un peu comme si le Red Star était entre le PSG et le Barça… « Nos gars ont été chercher les opportunités, et à ce niveau, elles ne sont pas nombreuses. Sur les dix jours de course effectués, ils en ont passé 5 en échappée, très combatifs ! »

Morne Van Niekerk à l’avant lors de la Marseillaise, une échappée en trio de Louis Louvet lors de la première étape de l’Etoile de Bessèges, Tony Hurel offensif le lendemain, Yoann Paillot 27ème d’un contre-la-montre remporté par le champion du monde de la spécialité, Baptiste Bleier dans une échappée lors du Tour de Provence, Louis Louvet qui remet ça le lendemain jusqu’au Ventoux, Flavien Maurelet qui joue les filles de l’air lors du Tour des Alpes Maritimes et du Var… Effectivement, les hommes de Stéphane Javalet n’ont pas eu froid aux yeux. « Je suis aussi très content du retour de Stéphane Rossetto dans notre équipe : au Ventoux il se classe 17ème d’une étape de classe mondiale, à seulement 2 minutes des meilleurs. Et d’une manière générale, le groupe se comporte très bien, comme à Bessèges où ils roulaient bien ensemble, soudés. C’était beau à voir ! »

Malheureusement, cette belle dynamique a été stoppée lors de la deuxième étape du Tour des Alpes maritimes et du Var, un des membres de l’équipe était testé positif covid, St-Michel Auber 93 s’est retiré. « Nous n’avons pas pris de risques , raconte Stéphane Javalet. Pour les Boucles de la Drôme Ardèche ce week-end, nous avons composé une équipe avec ceux qui étaient absents : Tony Hurel, Louis Louvet, Yoann Paillot, Jason Tesson. Mais s’ils n’étaient pas prévus, c’est qu’ils n’étaient pas au mieux de leur forme… Sans parler d’Anthony Maldonado, pour qui ça sera la première course après avoir été malade de la covid. Ça risque de piquer ! » (ndlr : dimanche 28 février lors de la Royal Bernard Drôme Classic Yoann Paillot s’est montré extrêmement combatif avec près de 130 km d’échappée).
Objectif Coupe de France
Chaque année, Auber vise le classement par équipe de la Coupe de France, qui récompense l’homogénéité du groupe. « Mais là aussi, on navigue à vue. La plupart des courses de la Coupe de France sont pour l’instant maintenues, mais qui sait… Et si d’autres épreuves internationales sont annulées, le plateau sera encore relevé... »
Et quelles nouvelles du côté des féminines ? « Nous avons annulé le stage de début de saison, nous n’aurions peut-être pas dû…La première épreuve de Coupe de France est prévue le 28 mars, mais dans les faits on ne sait pas quand on va remettre un dossard. Pas facile pour elles de rester motivées, elles ont reçu leur matériel, elles sont super contentes, ont envie de rouler mais… Avec Charlotte Bravard, directrice sportive de l’équipe, nous les avons souvent au téléphone, tout le monde a besoin de lien. Sandrine Bideau en profite pour se remettre d’une fracture au poignet, en bonne voie de guérison. » Javalet est encore plus inquiet pour le cyclisme amateur, la base de la pyramide chère au Club Municipal d’Aubervilliers dont l’équipe pro est le sommet. « Là, on ne sait pas du tout où on va… On risque de perdre des licenciés, faute de compétitions, de regroupements… Comme d’autres disciplines. Heureusement, nous continuons notre école de cyclisme auprès des enfants, ainsi que nos interventions en milieu scolaire. Nous donnons envie aux gamins de rouler, espérons que nous pourrons leur en fournir l’occasion ! »
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