Les Louves de l’AC Bobigny rugby 93 pleurent leur capitaine Aïda Ba

Les Louves de l’AC Bobigny rugby 93 pleurent leur capitaine Aïda Ba
Rugby

Aïda Ba est décédée lundi 3 octobre à 39 ans des suites d’un cancer du sein. Elle fut l’une des pionnières de l’équipe des Louves de l’AC Bobigny rugby 93, la première à être sélectionnée en équipe de France. Une bien triste nouvelle alors que l’équipe féminine s’apprête à fêter ses 20 ans.

«  Elle a découvert le rugby en 2001, à l’UFR de Bobigny où elle étudiait en STAPS, raconte Marc-Henry Kugler qui l’a fait débuter. Après deux ans en universitaire, toute l’équipe de rugby de Paris 13 a cogné à la porte de l’AC Bobigny rugby 93 pour y monter la première équipe. » Une équipe qui est partie de tout en bas et qui à force de travail est parvenue au plus haut niveau français, jusqu’en finale.

Au sein de cette équipe des Louves, Aïda jouait numéro 8, troisième ligne, un poste qui lui allait comme un gant. La troisième ligne, c’est la dernière joueuse à se lier à la mêlée, qui donne des indications aux autres avants. C’est souvent cette joueuse qui part au ras de la mêlée pour plaquer l’ouvreure adverse et stopper l’attaque. Pour ce poste, il faut avoir du courage, de l’abnégation, savoir se sacrifier pour l’équipe. Exactement le tempérament d’Aïda Ba, avec en plus un talent de meneuse qui l’avait amenée à être choisie pour porter le brassard de capitaine. « Elle était de celles qui menaient le combat tout au long des 80 minutes d’un match reprend Marc-Henry Kugler. Et même encore après, lorsqu’elle entamait le chant, ce genre de Haka du neuf-trois qui n’appartient qu’aux Louves de Bobigny. »
Les qualités d’Aïda Ba n’ont pas échappé aux sélectionneurs qui l’ont appelée pour disputer notamment le Tournoi des Six Nations 2007.

Au sein du club de Bobigny, Aïda a été un modèle pour toute une génération de jeunes joueuses qui ont trouvé sur le terrain une façon de s’exprimer et d’être elles-mêmes. Sur la page Facebook de l’AC Bobigny 93 l’une d’entre elles témoigne : « Elle faisait partie de cette équipe que j’ai tant idolâtrée, toutes des héroïnes qui ne lâchaient jamais rien. Elles étaient belles, fortes, solides, implacables, de vraies louves…. Aïda c’était la patronne, tu la voyais de loin, tu l’entendais de loin et tu la respectais. Elle te regardait toujours avec le sourire, elle te donnait toujours le respect et toute sa gentillesse… Elle donnait envie d’être comme elle. »

Seine-Saint-Denis magazine présente ses sincères condoléances à sa famille, à son club. (A la demande de la famille, nous n’avons pas présenté de photo d’Aïda Ba.)

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