« Le miel, un bon produit pour rassembler »

« Le miel, un bon produit pour rassembler »
Collèges

Ce mardi 18 octobre, pour la seconde édition du concours du meilleur miel des collèges, sept collèges du Département de Seine-Saint-Denis se sont rencontrés au Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve. Les collégien·ne·s ont pu profiter de différents ateliers autour de la thématique des « 5 sens » pour les sensibiliser à la biodiversité, à la pollinisation et à la diversité des pollinisateurs.

3 questions à Pauline Hermann, de la société Ekodev pour comprendre les enjeux de ce concours.

Bonjour Pauline, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le déroulé du concours du meilleur miel des collèges ?

Ekodev travaille avec le Département et avec Apiterra, une société d’apiculteurs professionnels, qui gère la partie sanitaire, ainsi que la gestion des ruches. Nous, nous gérons la partie animation : nous proposons aux collèges de créer leur propre étiquette s’ils veulent participer au concours d’étiquette, ou de choisir des étiquettes parmi un catalogue qu’on leur propose et qui change tous les ans. C’est super pour les professeurs qui ont l’occasion de faire un projet avec les élèves de création d’étiquettes. On leur donne le cahier des charges, donc les règles, et il y a certains collèges qui font eux-même un concours en interne, entre les élèves, et qui élisent la meilleure étiquette. C’est ensuite celle-ci qui nous est proposée et qui va concourir entre tous les collèges. Ensuite le jury, donc Ekodev et les 60 autres collaborateurs, votent sur la beauté visuelle de l’étiquette. Les gagnants ont le droit à un lot en lien avec le miel et la biodiversité. Cette année c’est un coffret de miel du monde, donc des miels rares qu’on ne connaît pas forcément et qui je pense, que les élèves n’ont pas l’occasion de manger souvent car on ne retrouve pas ça dans les magasins standards, il faut vraiment aller dans des magasins spécialisés sur le miel.

Pourquoi le concours prend-il place ici, au Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve ?

Le travail que fait le Parc départemental Georges Valbon par rapport à préservation des écosystèmes, à la préservation de la biodiversité est un beau symbole et c’est facile à relier avec les projets des collèges. On voit passer les brebis de l’éco pâturage et c’est une zone qui est protégée donc ça nous permet d’être à un bel endroit pour parler de ce sujet là.

Pourquoi le concours est-il important en Seine saint Denis ?

Le miel est un produit interculturel, l’apiculture a toujours fait partie de l’histoire de l’Homme. Ça fait des années que tous les peuples ont domestiqué l’abeille, utilisé des produits de la ruche pour différentes raisons. On retrouve encore des papyrus avec des préparations à base de miel. Donc partout dans le monde on connaît le miel. Je trouve que c’est un produit qui rassemble et c’est vrai que dans les écoles de Seine-Saint-Denis, qui sont interculturelles, ça permet de se retrouver autour de ce produit. Les collèges eux-mêmes se retrouvent autour de ce concours, de ce projet. Ça leur permet aussi de voir ce que font les autres en termes de projet, parce que chaque collège a des projets différents autour de la biodiversité. Aujourd’hui, certains collèges vont présenter et partager tout ce qu’ils font pour la biodiversité avec les élèves. Donc c’est un moyen de partager leur expérience, les bonnes pratiques et peut-être que des collèges vont en inspirer d’autres. Donc ça va essaimer, pour utiliser le vocabulaire de l’apiculture, d’autres projets en lien avec la biodiversité dans d’autres collèges. Donc voilà, pour moi, le miel est un bon produit pour rassembler.

En plus de cela, les collégiens sont de bons publics puisqu’en termes de programme scolaire, cela nous permet de faire des ponts entre les programmes de SVT pour la question de la biodiversité. Et puis, si je me souviens bien, en sixième on voit l’Égypte antique, la Grèce antique, et on retrouve beaucoup le miel dans les préparations pour les Dieux, donc je trouve qu’on peut faire des ponts, même dans des matières auxquelles on ne pense pas en premier lieu. Et puis les collégiens sont les citoyens de demain. On voit aujourd’hui qu’ils sont de plus en plus engagés très jeunes, c’est donc super important que les enfants entendent parler de ça très tôt.

Crédit-photo : Nicolas Moulard

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