J.O.P Tokyo

Le Montreuillois Alexandre Houssein, porte-drapeau à Tokyo

Pour Djibouti, le judoka du Red Star Club Montreuil a porté son drapeau dans un stade vide n’empêchant pas de remplir son cœur d’émotions. A Tokyo, privée de stade, la Courneuvienne Gwladys Epangue, médaillée olympique de bronze en taekwondo en 2008, raconte son suivi à la télévision.

« En rentrant dans le stade, même vide, j’ai ressenti énormément d’émotions. J’ai pensé à ma famille, à toutes les personnes m’ayant permis d’en arriver là. J’ai revu toutes mes heures d’entraînement à Montreuil. J’ai tenté de savourer ce court instant le plus longtemps possible, raconte le Djiboutien Alexandre Houssein (23 ans). Même après cette cérémonie, j’ai encore du mal à réaliser que je suis à Tokyo. Au-delà de porter le drapeau de mon pays, je portais ses espoirs de médailles… »
Aux côtés de son entraîneur picard Michel Lebrun, l’étudiant en management a vécu un défilé à huit clos : « Sans public, ce fut déjà incroyable ! Alors, je n’ose imaginer avec ! Au moment de l’allumage de la flamme, par la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka, je fus envahi de frissons. Au milieu du stade, avec mon entraîneur, nous avions les larmes aux yeux ».
Après avoir eu du mal à s’endormir, le cœur débordé d’émotions, le judoka de Montreuil, deux fois troisième aux championnats d’Afrique, s’applique, désormais, à se recentrer sur ses combats en moins de 73 kg. Verdict, lundi 26 !

Marie Branser, privée de drapeau…

Pendant cette cérémonie, le Djiboutien du Pré Saint-Gervais a pu aussi apercevoir sa coéquipière de Montreuil, Marie Branser. En effet, la judokate défilait avec la République Démocratique du Congo. Il était tout d’abord prévu qu’elle soit en tête de délégation, drapeau en main. Mais quelques heures après avoir été désignée, un changement l’a privée de cet honneur...
JPEG - 152.1 kioPendant la cérémonie d’ouverture, Alexandre Houssein a pu voir « juste devant moi » le salto arrière du Français Samir Aït Saïd.
Porte-drapeau de la délégation française, le gymnaste (31 ans), originaire de Neuilly-Plaisance, s’est fendu d’une figure ayant fait le tour du monde. A Tokyo, le porte-drapeau vise une médaille aux anneaux.

« Ne pas organiser ces Jeux aurait été cruel… »

JPEG - 31.6 kioDevant son écran, la spécialiste du taekwondo Gwladys Epangue (37 ans) a suivi cette cérémonie à huit clos en nous accueillant via Skype par un « Moshi Moshi » (« Allô, allô » en japonais) ! Avec trois participations aux Jeux (2004 Athènes, 2008 Pékin médaille de bronze, 2016 Rio), les Jeux, elle connaît !
Masquée, ongles bleus et mèches rouges tressées, la Courneuvienne fignolait ses fiches de future consultante pour France Télévisions sur le taekwondo : « Franchement, je suis étonnée parce qu’au final le manque de public ne se voit pas trop à la télévision. Mais, je suis triste pour les athlètes tant je sais grandiose la communion incroyable, alors, avec le public… »
A la veille de prendre le micro sur quatre jours d’une compétition avec deux sélectionnées françaises, la double championne du monde avouait « être contente que les athlètes, vrais acteurs des Jeux, puissent concourir malgré tout. Pour eux, il aurait été très cruel de les annuler. »

Tokyo 2020 EN CHIFFRES
5 nouveaux sports entrent au programme : base-ball, escalade, karaté, skate, surf.
33 sports soient 50 disciplines
43 sites
206 délégations présentes
339 épreuves donc, médailles d’or contre 306 à Rio en 2016
368 athlètes français dont quatre-vingt présents à la cérémonie d’ouverture
1964, la dernière année où Tokyo reçu 5133 athlètes pour 163 épreuves des Jeux d’été
11.300 athlètes présents pour cette trente-deuxième édition.

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